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    Nouvelle Calédonie
  • A.T. | Crée le 05.11.2025 à 13h27 | Mis à jour le 29.11.2025 à 17h30
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    Pour Isabelle Champmoreau, "les familles et les enfants ne peuvent pas être plus longtemps les victimes de cette situation". Photo Baptiste Gouret
    Dans un courrier adressé à la Direction diocésaine de l’enseignement catholique (Ddec), la membre du gouvernement Isabelle Champmoreau exhorte les équipes à rouvrir les cantines de tous ses établissements au plus vite, réaffirmant que l’aide exceptionnelle de 300 millions de francs accordée par le Congrès jeudi 30 octobre doit en priorité servir à financer ce service dans les écoles primaires. Explications.

    Dans un long courrier de trois pages adressé à la Ddec (Direction diocésaine de l’enseignement catholique), ainsi qu’à la presse, la membre du gouvernement en charge de l’éducation tient à remettre l’église au centre du village concernant le dossier des difficultés financières que rencontre l’enseignement privé, qui ont conduit, depuis ce lundi 3 novembre, à la fermeture des cantines dans les établissements catholiques.

    La décision a été prise vendredi 31 octobre, au lendemain du vote d’une aide exceptionnelle du Congrès de 300 millions de francs censés permettre la continuité de la cantine dans les structures de la Ddec. Mais à en croire la direction, "cette ressource ne pourra pas garantir la totalité du versement des salaires" et ne pourrait ainsi couvrir les dépenses liées au service de restauration des enfants, alors que l’enseignement catholique avance des besoins en trésorerie de l’ordre de 630 millions de francs. Un écart qui serait lié au "non-versement, par un grand nombre de partenaires publics, des contributions". Un argumentaire balayé d’un revers de manche par Isabelle Champmoreau, qui ne mâche pas ses mots quant à la décision de la Ddec, qui suscite également la colère de nombreuses familles, se sentant "prises en otage".

    "La Ddec poursuit dans une voie sans issue"

    "Je vous enjoins à plus de modération et à davantage de responsabilité vis-à-vis des élèves, des familles et des personnels. Les difficultés existent, mais elles ne peuvent justifier des accusations de manque d’intérêt et d’inaction des responsables politiques en la matière", lance la membre du gouvernement, selon qui, en maintenant la fermeture des cantines, la Ddec "poursuit dans une voie sans issue au lieu d’engager le travail urgent qui est nécessaire pour dégager une vision à plus long terme".

    Pour l’exécutif, le manque de 630 millions avancés par l’enseignement catholique ne relève pas du non-versement des institutions, mais est "en grande partie" lié au fonctionnement de ces établissements que "les collectivités n’ont pas à compenser". Le soutien "ponctuel et exceptionnel" de 300 millions de francs débloqués par les élus doit donc être "exclusivement" utilisé pour les élèves et demi-pensionnaires des écoles primaires, la Nouvelle-Calédonie et les provinces ayant déjà versé leur contribution pour les lycées et collèges privés, insiste le gouvernement qui demandera ainsi à la Ddec le remboursement de chaque jour de fermeture des cantines dans les lycées. "Je m’étonne d’ailleurs du principe d’une fermeture prolongée alors que les personnels concernés sont rémunérés et les approvisionnements en denrées alimentaires déjà effectifs", pointe Isabelle Champmoreau, rappelant que les récentes aides financières sont conditionnées à la réalisation d’une étude visant à réformer et établir une stratégie pour assurer la "viabilité" de la Ddec, "dans un contexte de baisse des effectifs et de contraintes budgétaires".

    "Anticiper les fermetures et mutualisations d’établissements"

    Car la membre du gouvernement est claire : la carte scolaire devra évoluer dans les années à venir, tant pour l’enseignement public que privé. "Notre territoire devrait connaître une baisse de 4 000 élèves en primaire d’ici à 2030, engendrée par la baisse de la natalité et les départs de nombreuses familles. Nous devons donc engager rapidement une mise en cohérence des réseaux publics et privés pour anticiper les éventuelles fermetures et mutualisations et la Ddec ne pourra pas rester en dehors de cette démarche."

    À travers ce courrier, Isabelle Champmoreau réitère donc son appel à la Ddec de procéder à la réouverture des cantines dans tous les établissements et à travailler "conjointement" à un plan de pérennisation "d’au moins cinq ans" de l’enseignement catholique : "Notre responsabilité commune n’est pas d’invectiver, de s’opposer, de nier une réalité qui s’impose à chacun d’entre nous dans une période de crise sans précédent. Notre rôle est d’anticiper les difficultés à venir et d’en réduire un maximum l’impact sur la population."

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