- Julien Mazzoni | Crée le 30.09.2025 à 05h00 | Mis à jour le 14.10.2025 à 10h19ImprimerYolande Verlaguet, présidente de l’Usep depuis 2016. Photo Julien MazzoniSolidarité, citoyenneté, laïcité… L’Union sportive de l’enseignement du premier degré (Usep) promeut ces valeurs en Nouvelle-Calédonie depuis quarante ans cette année. Sa présidente depuis 2016, Yolande Verlaguet, détaille les événements prévus pour célébrer cet anniversaire auprès des plus de 4 000 licenciés de l’association.
L’Union sportive de l’enseignement du premier degré fête cette année ses quarante ans en Nouvelle-Calédonie. Pouvez-vous nous rappeler ce qu’est l’Usep et quels sont ses objectifs ?
L’Usep, c’est une association créée en avril 1985, reliée à sa fédération de tutelle, l’Usep nationale et affiliée au CTOS (Comité territorial olympique et sportif). Nous intervenons au sein des écoles primaires publiques, de la maternelle au CM2, pour proposer du sport scolaire en complément et en appui des programmes d’enseignement de l’éducation physique et sportive que pratiquent les enseignants.
En essayant de transmettre des valeurs et d’attirer les jeunes vers la pratique du sport ?
Tout à fait. Nous promouvons le sport scolaire et le développement de l’activité physique et sportive à l’école et nous travaillons conformément aux projets éducatifs de la Nouvelle-Calédonie. Il y a des différences entre ce qui est proposé par les comités qu’ils soient des îles, du Nord ou de Nouméa. Nous travaillons également sur la promotion de la santé, d’une alimentation saine et d’un bon sommeil. Et puis, évidemment, nous véhiculons les valeurs de laïcité, qui sont le fondement même de notre association, de solidarité, puisque nous ne sommes pas dans de la compétition, mais plutôt dans de la coopération et, enfin, de citoyenneté. Ce sont nos trois valeurs essentielles.
Chaque année, des milliers d’enfants sont licenciés. Pour eux, c’est la notion d’engagement, ce sont les valeurs du sport, la prise en compte de soi et de l’autre.
Quel bilan dressez-vous de ces quarante années d’actions ?
Un bilan très positif. Chaque année, des milliers d’enfants sont licenciés. C’est la première licence scolaire des élèves et pour eux, c’est la notion d’engagement, ce sont les valeurs du sport, la prise en compte de soi et de l’autre. Tout ça existe parce qu’il y a une forte mobilisation du corps enseignant, des directeurs d’école et des plus de 300 bénévoles des comités sur l’ensemble du territoire. Nous relayons des opérations nationales et nous établissons chaque année une programmation avant que les enseignants ne partent en vacances pour l’année à venir. Avec des activités qui s’adressent à tous les élèves de primaire mais également de sixième, puisque nous faisons la passerelle avec notre collègue, l’UNSS, qui intervient dans les collèges.
La Nouvelle-Calédonie a toujours été une terre de sportifs, ressentez-vous toujours le même engouement pour le sport parmi les élèves ?
Les élèves sont toujours très impliqués. On a la chance de travailler avec des partenaires, notamment les ligues et les clubs sportifs, avec lesquels nous avons des conventions. Parfois, nous montons des projets communs pour se compléter, parce qu’ils ont l’expertise technique. Je pense à la ligue de rugby qui nous accompagne chaque année, les ligues de cyclisme et d’athlétisme.
Êtes-vous confrontés, comme de nombreuses associations, à des restrictions budgétaires ?
Nous avons un partenariat pédagogique avec la direction de l’enseignement, la Denc et une convention financière avec la direction de la jeunesse et des sports, auprès de laquelle nous sollicitons des budgets chaque année. Nous essayons de prioriser certains projets afin d’obtenir les financements nécessaires. Nous sommes également soutenus au niveau national par le haussariat et l’Agence nationale du sport.
L’objectif est de démontrer aux élèves au travers d’échanges, de débats, de jeux, que pour être en bonne santé, il faut bouger et se coucher tôt, avec notamment la problématique des écrans. Et puis faire attention à ce qu’on mange.
Des événements sont prévus pour célébrer ces 40 ans. Pouvez-vous les détailler ?
Nous organisons un tour de Calédonie au travers d’un relais des 40 ans de l’Usep, pour maintenir l’engagement collectif autour du sport scolaire et pour prendre en compte les spécificités de chaque comité. L’idée, ce n’était pas de rassembler tout le monde à Nouméa, pour des raisons de coût. Nous avons donc privilégié ce relais, qui a commencé le 22 septembre à Koutio et devrait se terminer le 28 novembre à Canala. Chaque comité, en fonction de ses spécificités et de son nombre de licenciés, propose des activités sportives diverses et variées.
Et nous, comité Usep-NC, nous proposons trois ateliers. Un qui s’appelle "Mon association booste mon cerveau". C’est un projet que l’on a travaillé avec les sept comités des départements et collectivités d’Outre-mer, qui allie activités physiques et sportives, sommeil et alimentation. L’objectif est de démontrer aux élèves au travers d’échanges, de débats, de jeux, que pour être en bonne santé, il faut bouger et se coucher tôt, avec notamment la problématique des écrans. Et puis faire attention à ce qu’on mange.
Un autre atelier, autour des arts, est relayé avec l’opération laïcité en Métropole. Il comporte un abécédaire et une fresque à colorier pour montrer toute l’étendue de l’Usep en Nouvelle-Calédonie. Enfin, un autre propose des débats sur le vivre ensemble et la rencontre sportive. L’idée, c’est d’échanger avec les élèves sur toutes les thématiques du vivre ensemble, le racisme, le harcèlement, l’inclusion scolaire…

400 élèves se sont retrouvés sur le terrain de Koutio lundi 22 septembre pour la première journée du relais des 40 ans de l'Usep, avec 12 ateliers : course, lancer, Tchoukball, basket, parcours à l’aveugle … mais aussi des ateliers en lien avec la laïcité et le bien-être. Photo Usep-NCQuels objectifs avez-vous pour les années à venir ?
Avec la Covid et le 13-Mai, certains comités étaient un peu dans le creux de la vague, avec une baisse de motivation parce que ce sont des bénévoles, des directeurs d’école, des enseignants, des retraités. Cette année, tous les comités sont actifs. Nous devons définir notre nouveau projet sportif en lien avec le national. On espère augmenter le nombre de licenciés pour proposer de nouvelles activités.
La semaine prochaine, je serai à Paris pour constituer un comité Usep Outre-mer, afin d’associer nos forces et travailler sur de la formation interrégions. L’idée, c’est de se fédérer, parce que nous avons des problématiques différentes de certaines régions en Métropole : l’éloignement et le coût des déplacements.
Vous avez été institutrice, puis inspectrice, vous avez consacré une grande partie de votre vie à l’école et maintenant jeune retraitée vous continuez à vous investir pour les écoliers. Qu’est ce qui vous pousse à continuer ?
J’ai toujours été à l’Usep. En tant qu’enseignante et maintenant en tant que présidente de l’association. J’ai la chance de travailler avec une équipe impliquée et dévouée. Ce qui me motive, c’est l’engagement en faveur des enfants du pays. Quand on les voit sur le terrain, c’est la meilleure des récompenses. Là, il n’y a plus de différences.
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