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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret, Nicolas Lebreton et Anthony Tejero | Crée le 15.05.2024 à 06h42 | Mis à jour le 16.05.2024 à 08h43
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    Entre PK7 et Auteuil, des jeunes occupent la route et empêchent la circulation, devant les tours de Saint-Quentin. Photo Baptiste Gouret
    Les blocages et les scènes de violence se sont poursuivis toute la journée de ce mercredi et restent de mise cette nuit. En fin d’après-midi, le haussaire a annoncé la mort de deux personnes. En début de soirée, le sénateur Naturel et le député Metzdorf ont demandé au président Macron de déclarer l’état d’urgence. Alors que le chef de l'Etat convoque un conseil de crise à Paris, cinq groupes politiques, indépendantistes et non indépendantistes, déclarent à Nouméa qu'"un accord est possible". Peu après minuit, le bilan est passé à quatre morts dont un gendarme.

    [00h50]  Selon le dernier bilan communiqué par l'Elysée, les émeutes ont fait trois morts au sein de la population auxquels s'ajoute le décès d'un gendarme d'une vingtaine d'années, touché à la tête par un tir, mort des suites de ses blessures, a appris l'AFP de sources proches du dossier.

    [22h30] Un gendarme mobile a été grièvement blessé par balle à la tête ce mercredi, et son pronostic vital est engagé, a appris l'AFP de source proche du dossier et auprès de la gendarmerie. Les faits ont eu lieu dans le secteur de Plum, a précisé la gendarmerie.

    [20 heures] Dans un communiqué commun, les groupes UC FLNKS et Nationalistes, UNI, Les Loyalistes, le Rassemblement-LR et l’éveil océanien, qui signalent "avoir tenu de nombreuses réunions d’échange ces derniers temps pour travailler à un accord sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, affirment aujourd’hui que des équilibres ont été identifiés et qu’un accord est possible." "L’objectif, poursuit le texte, est que cet accord calédonien soit validé le plus rapidement possible pour ensuite être présenté à l’Etat".


    Les groupes UC FLNKS et Nationalistes, UNI, Les Loyalistes, le Rassemblement-LR et l’Eveil océanien affirment qu'"un accord est aujourd’hui possible". Photo A.T.

    "Malgré la situation insurrectionnelle que nous traversons depuis 48 heures et parce que sommes appelés à poursuivre le vivre-ensemble", les cinq groupes politiques appellent "solennellement l’ensemble de la population au calme et à la raison". Et assurent être "convaincus que c’est par le dialogue et la résilience que nous pourrons sortir collectivement de cette situation".

    "Une conférence de presse devrait être organisée avec tous ces groupes très prochainement", annonce Daniel Goa.

    [18h35] Emmanuel Macron a convoqué mercredi matin à Paris un Conseil de défense et de sécurité nationale après une nouvelle journée d’émeutes en Nouvelle-Calédonie, qui a fait deux morts et des centaines de blessés, a annoncé l’Elysée. Le Conseil des ministres, prévu initialement mercredi matin, est décalé à l’après-midi.

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    [18h15] Une deuxième personne a été tuée mercredi lors des violentes émeutes qui secouent le Grand Nouméa. Le haut-commissariat n’a donné aucune autre précision sur les circonstances de ce décès.

    [17h30] Après la présidente de la province Sud, Sonia Backès, en début d’après-midi, le sénateur Georges Naturel et le député Nicolas Metzdorf ont écrit un courrier commun au président de la République pour lui demander de déclarer l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie.


    Le député Nicolas Metzdorf et le sénateur Georges Naturel ont demandé au président Macron de déclarer l’état d’urgence. Photo Mehdi FEDOUACH / AFP

    Voici le courrier : "Monsieur le Président de la République, après 2 nuits où de nombreux calédoniens ont tout perdu, nous sommes à l’aube d’une nuit de tous les dangers. La situation en Nouvelle-Calédonie qui était jusque-là catastrophique est désormais dramatique. Nous, parlementaires calédoniens, vous demandons solennellement, et avec la plus grande gravité, de déclarer l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie. Nous, parlementaires calédoniens, appelons la population à la retenue, au retour au calme et à l’apaisement. Nous, parlementaires calédoniens, apportons tout notre soutien à celles et ceux qui souffrent. Monsieur le Président, le moment est critique et vous seul pouvez sauver la Nouvelle-Calédonie. Les calédoniens comptent sur vous."

    [16h30]  Au regard des troubles actuels que connaît le territoire de la Nouvelle-Calédonie, l’institution judiciaire se mobilise pour contribuer au rétablissement de la paix publique. Ainsi le premier président, Gilles Rosat, et le procureur général, Philippe Faisandier, "ont décidé d’activer le plan de continuation d’activité des juridictions calédoniennes afin de permettre la création de nouvelles audiences pénales". L’activité judiciaire de la cour d’appel et du tribunal de Nouméa est donc limitée au traitement des affaires urgentes, à compter de ce mercredi 15 mai jusqu’à nouvel ordre. "Les affaires ne présentant pas ce caractère d’urgence seront renvoyées à une date ultérieure, qui sera communiquée aux intéressés dès retour à une situation normale" indique le communiqué de l’institution judiciaire.

    Pour tout renseignement, les personnes peuvent contacter :

    • la Cour d’Appel au 27 96 13
    • le Tribunal de première instance de Nouméa au 27 93 50
    • la section détachée de Koné au 47 25 13
    • la section détachée de Lifou au 27 93 50

    Des informations plus précises sont disponibles sur notre site internet https://www.cours-appel.justice.fr/noumea

    [15h45] La conférence de presse du haussariat débute. "Le mot d’ordre pour l’ensemble de la population et pour tous les émeutiers qui sont là par milliers et non par centaines, c’est l’apaisement, insiste le haut-commissaire. Ne constituons pas des milices contre ces émeutiers qui arrivent par centaines pour détruire et brûler, demande Louis Le Franc, avant de lancer un appel au calme conjoint avec le gouvernement à toutes ces personnes". Le représentant de l’Etat prévient également "que l’agglomération va bientôt manquer de nourriture."

    "S’il le faut, je ferai appel aux forces armées, poursuit le haussaire. Ce n’est pas parce qu’il y a eu ce vote à l’Assemblée nationale, que ça mérite la guerre."

    Louis Le Franc confirme qu’un "émeutier est mort suite à une blessure par balle" tirée par une personne "se défendant" précise-t-il. Deux autres personnes blessées par balle sont prises en charge au Médipôle.

    "Au total, 47 gendarmes et 14 policiers ont été blessés lors des affrontements, annonce le haussaire. 33 interpellations ont été réalisées dans le Grand Nouméa et 140 à Nouméa".

    "La situation est insurrectionnelle, prévient Louis Le Franc. On est entré dans une spirale qui est mortelle. Si l’appel au calme n’est pas entendu par tous, il va y avoir beaucoup de morts."

    "L’appel au calme est impératif", insiste-t-il. "Cette crise politique n’a pas l’objectif de prendre la forme d’une guerre civile."

    Fin de la conférence de presse à 16h20.


    Le haussaire Louis Le Franc a convoqué la presse ce mercredi à 15 heures. Photo Anthony Tejero

    [14h45] Début de la conférence de presse au gouvernement. C’est dans un " format inhabituel ", aux côtés notamment du président du Sénat coutumier Victor Gogny, que Louis Mapou a convoqué la presse. Également convié, le président du Congrès Roch Wamytan a été retenu pour des " réunions importantes à Saint-Louis ", dont il est un des grands chefs, a souligné Louis Mapou. Un moyen de s’adresser directement à la jeunesse, indique le président du gouvernement. " Tout reste ouvert pour faire valoir les considérations et les positions de chacun et pour faire aboutir cette étape à un accord global ".

    Il n’empêche : le vote de la réforme constitutionnelle à l’Assemblée nationale " impacte lourdement le gouvernement collégial dans sa capacité à gérer le pays ", note Louis Mapou, qui prend toutefois " acte " de l’adoption du texte ce matin.

    " Il faut avoir foi en l’avenir et faire confiance en la capacité des responsables politiques de sortir le pays de cette situation. "

    Pour Victor Gogny, président du Sénat coutumier, la parole reste l’outil primordial pour mettre fin à cette situation. Il en appelle ainsi à " une mission du dialogue " pour " entendre les jeunes ".

    Gilbert Tyuiénon, membre du gouvernement, a déploré quant à lui un accès aux soins et notamment au Medipole " de plus en plus difficile ", avec " un manque de personnel " qui ne peut plus se rendre à l’hôpital pour travailler. " Il ne faut pas que la Nouvelle-Calédonie s’enfonce encore plus dans la difficulté. "


    Gilbert Tyuiénon, Louis Mapou, Victor Gogny, Vaimu’a Muliava étaient présents à la conférence de presse au gouvernement. Photo Baptiste Gouret

    " Des gens qui doivent être dialysés ne peuvent pas l’être et vont peut-être mourir, d’autres doivent être opérés et ne pourront vraisemblablement pas l’être ", a déploré Vaimu’a Muliava, également membre du gouvernement. " Que sommes-nous devenus ? Des animaux ? "

    Louis Mapou a également voulu porter un message au nom de " la majorité indépendantiste et océanienne du gouvernement " en s’adressant aux responsables et militants : " Vous avez été fiers de nous voir arriver aux responsabilités […] Mais on ne peut pas se résigner à l’idée d’être rendus responsables de ce qui pourrait arriver à notre population alors que c’est le mouvement indépendantiste qui a souhaité qu’on vienne travailler ici " et que " nous réussissons depuis trois ans à travailler ensemble ".

    Fin de la conférence presse à 15h30.

    [14h15] Sur sa page Facebook, la CCAT Ajïé Aro a posté ce qu’elle appelle la phase 3 de son mouvement.


    Le document de la CCAT Ajïé Aro indiquant les étapes de la phase 3 Photo DR

    [13h45] Après la présentation au tribunal mardi de quatre individus pour des faits commis lundi 13 mai, six personnes doivent être jugées en comparution immédiate cet après-midi pour des faits commis dans la nuit du lundi 13 au mardi 14 mai. Il s’agit de deux individus ayant lancé des cailloux et divers objets sur des policiers de la Bac et sur leur véhicule de police. Ils sont poursuivis des chefs de violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique aggravées par deux circonstances (la réunion et l’existence d’une arme) et la dégradation d’un bien d’utilité publique Quatre autres personnes qui ont pillé le Carrefour Market de Magenta sont présentés devant la justice. L’un est poursuivi pour vol d’alcool par effraction en réunion, tandis que les trois autres, qui ont été interpellés avant d’avoir eu le temps de dérober des marchandises, sont poursuivis pour tentative de vol en réunion. Les quatre auteurs sont en état de récidive légale.

    D’autres auteurs, y compris un certain nombre d’auteurs mineurs participant à des pillages, seront convoqués ultérieurement devant le tribunal indique la procureure adjointe, Hélène Gaudet. Certains sont placés sous contrôle judiciaire avec, notamment, l’interdiction de participer à une manifestation.

    De nouvelles exactions ayant été commises dans la nuit du mardi 14 mai au mercredi 15 mai, le parquet assure actuellement le traitement de 73 gardes-à-vue. Dix-neuf d’entre elles étaient déjà en cours hier soir tandis que 54 correspondent à de nouvelles infractions commises dans la soirée et dans la nuit.

    [13h15] La présidente de la province Sud, Sonia Backès, a adressé un courrier au président de la République pour lui demander de déclarer l’état d’urgence sur le territoire. "Des maisons et commerces sont brûlés et pillés, des bandes organisées terrorisent la population et mettent en danger la vie des habitants et des forces de l’ordre aux cris d’insultes et de menaces racistes, explique-t-elle à Emmanuel Macron. Les forces de l’ordre font un travail remarquable mais sont, de toute évidence, débordées et dépassées par l’ampleur de l’insurrection. Des milices citoyennes, organisées à la hâte, se trouvent seules face aux casseurs et émeutiers mus par la haine et une envie de violence qui se déchaînent jour et nuit."

    Sonia Backès se dit également inquiète que la Nouvelle-Calédonie perde des vies, "qui ont été jusque-là, par miracle, épargnées". "Je vous demande solennellement, en application de la loi n° 55-385 du 3 avril 1955, de déclarer l’état d’urgence et de mettre tous les moyens en œuvre pour ramener la paix et la sécurité en Nouvelle-Calédonie, notamment en engageant l’armée aux côtés des forces de polices et de gendarmerie."

    [12H15] Une poignée d’habitants du quartier de Magenta ont pris leur courage à deux mains et retroussé leurs manches pour nettoyer les débris qui jonchent le rond-point du Leader-Price, où un barrage a été érigé dès les premières heures d’émeute, lundi soir. Une initiative globalement très bien accueillie. Cette équipe, où plusieurs personnes viennent spontanément donner la main aimerait avoir de l’aide pour évacuer également ces obstacles, qui peuvent reprendre feu à tout moment.


    Ces bénévoles nettoient les obstacles incendies en place au rond-pont de Magenta, ou l’axe près des Tours a également été dégagé. Photo Anthony Tejero

    Une scène regardée de prés par une foule de Nouméens qui attendent pour pouvoir faire des courses au Mini-Market. Stations-service, alimentations, pharmacies… Les rares enseignes encore ouvertes sont littéralement prises d’assaut avec d’interminables files d’attente à l’extérieur.

    [11h45] Le président de la province des Îles, déclare dans un communiqué apprendre "avec stupeur que les bureaux et le matériel bureautique de la direction générale des services de Maré ont été saccagés la nuit dernière à La Roche". Jacques Lalié rappelle "que la provincialisation, acquis de notre combat politique, s’est inscrite dans notre objectif stratégique d’accès à la gestion des affaires de notre pays mais aussi de rééquilibrage de notre territoire provincial et d’émancipation générale de nos populations". Ainsi il "condamne avec fermeté" ces agissements et prévient que "les bureaux administratifs provinciaux de La Roche et les services annexes de Maré demeurent fermés au public à partir de ce jour, et ce, jusqu’à nouvel ordre".

    [11h30] Le maire de Dumbéa, Yoann Lecourieux, adresse aux Dumbéens "un appel solennel au calme et à la prudence". "Je comprends votre inquiétude et j’entends votre colère, mais la violence ne peut jamais être une solution. Ensemble, faisons preuve de solidarité et de responsabilité", poursuit le premier édile dans un communiqué, demandant également aux parents et aux autorités coutumières de "ramener les esprits à la raison et nous permettre à tous de retrouver la sérénité".

    [11h15] Plusieurs axes sont toujours coupés dans l’agglomération. A Auteuil, des jeunes occupent la RT1, entre le PK7 et la station Shell, devant les tours de Saint-Quentin. Des pelles de chantier volées et des véhicules incendiés forment le barrage. L’accès reliant Portes de Fer et Magenta aérodrome est également obstrué par des branches.


    La route entre Portes de Fer et Magenta aérodrome est obstruée. Photo Anthony Tejero

    Dans plusieurs quartiers, comme Tuband ou Ouémo, des habitants maintiennent depuis mardi soir des barrages filtrants pour sécuriser leurs quartiers.


    Des carcasses de voitures incendiées sont visibles un peu partout le long des routes de l’agglomération. Photo Anthony Tejero

    [11h05] Dans un communiqué, la maire de la Nouméa et son conseil municipal apportent "leur soutien plein et entier" aux habitants victimes des exactions, dont certains " sont isolés dans leurs quartiers". Elle rappelle que "la guérilla urbaine n’a jamais rien résolu", que "cette situation ne saurait perdurer" et appelle "au retour au calme".

    La mairie tient à "remercier l’ensemble des forces de l’ordre, polices, gendarmerie, pompiers et sécurité civile qui œuvrent sans relâche sur le terrain" et rappelle aux Nouméens que "la raison doit l’emporter sur la colère. Ceux qui ont allumé le feu ne savent visiblement pas l’éteindre et force doit rester à la loi."

    [10h30] Aux Portes- de-Fer, face à l’église de l’espérance, une habitation et les locaux de XL Programmation ont été entièrement détruits par les flammes la nuit dernière. Cette société de 21 employés gérait les logiciels de gestion et de comptabilité de près de 2 000 entreprises.


    La société XL programmation, basée aux Portes-de-Fer, a été entièrement détruite. Photo Anthony Tejero

    [8h55] Beaucoup de monde au PK7 ce matin tente de se ravitailler dans les deux derniers commerces ouverts dans le secteur, O Sésame et Iaora. Une file de plusieurs dizaines de personnes s’est formée devant chacune des deux enseignes.


    Une longue file d’attente s’est formée ce matin devant les commerces ouverts du PK7. Photo Baptiste Gouret

    A la Vallée-des-Colons, les habitants du quartier ont également afflué vers les commerces de proximité.


    A la Vallée-des-Colons, les habitants ont afflué vers les commerces ce mercredi matin. Photo Anthony Tejero

    [6h45] Le jour se lève et les panaches de fumée s’observent d’un peu partout dans le Grand Nouméa. Des bâtiments continuent de brûler ce mercredi matin. Dans certains quartiers, notamment à Dumbéa-sur-Mer où les pillages et incendies ont été nombreux cette nuit, les habitants se réveillent dans la fumée.


    Alors que le jour se lève, mercredi 15 mai, des incendies sont observés dans plusieurs endroits de l’agglomération. Photo DR

    Selon certains automobilistes, l’accès depuis le nord vers l’agglomération serait encore impossible ce mercredi matin, malgré la levée du couvre-feu. Les gendarmes bloquent les axes qui mènent au Grand Nouméa, comme à Païta où ils sont positionnés, avec les blindés, devant le pont de Tontouta.


    Selon certains automobilistes, les gendarmes seraient positionnés avant le pont de Tontouta, sur la RT1, bloquant le passage vers la capitale. Photo DR

    [6 heures] Instauré mardi, à 18 heures, dans l’agglomération du Grand Nouméa, le couvre-feu est levé depuis 6 heures, ce mercredi 15 mai. Pour les habitants, le réveil ressemble à celui de la veille : les pillages, les incendies et les affrontements avec les forces de l’ordre ont été nombreux dans la nuit.

    "Les graves troubles à l’ordre public que connaît le Grand Nouméa depuis lundi se sont poursuivis cette nuit, et sont encore en cours, continuant de mobiliser les forces de sécurité intérieure et de sécurité civile", indique le haut-commissariat dans un point de situation à 6 heures. Parmi les nombreux incendies, plusieurs écoles et collèges ont été visés. L’enseigne Décathlon, à Dumbéa, a entièrement brûlé. Le mur d’escalade de Magenta a, lui aussi, été détruit par les flammes.


    À Dumbéa, l’enseigne Décathlon a été pillée puis incendiée. Photo DR

    Toute la nuit, les forces de l’ordre ont été mobilisées sur plusieurs points chauds de l’agglomération. "Plus de 130 interpellations ont eu lieu et plusieurs dizaines d’émeutiers ont été placés en garde à vue et

    seront présentés à la justice", indique le haut-commissariat, avant d’annoncer qu’une "soixantaine de blessés sont à déplorer parmi les forces de l’ordre, dont l’engagement et le professionnalisme sont à saluer".

    Il confirme également qu’une nouvelle tentative de rébellion s’est déroulée dans la nuit au Camp-Est. Celle-ci a été "mise en échec par les forces de sécurité qui ont repris un complet contrôle de la situation". Les mesures d’interdiction de rassemblement sont maintenues jusqu’à jeudi, 16 heures. Le couvre-feu pourrait être de nouveau appliqué ce mercredi soir. L’aéroport de la Tontouta reste fermé et la population est invitée à limiter ses déplacements.

    Pendant ce temps, à Paris, les débats se sont poursuivis à l’Assemblée nationale autour du projet de réforme constitutionnelle visant à élargir le corps électoral. Le Premier ministre Gabriel Attal, qui a chamboulé son programme pour intervenir à la tribune de l’Assemblée nationale, a appelé les responsables politiques calédoniens à "saisir (la) main tendue" du dialogue, en confirmant que le Congrès de Versailles censé entériner le texte ne serait pas réuni "immédiatement" après le vote des députés. En réponse à une question du député Philippe Dunoyer, le ministre de l’Intérieur et des Outre-Mer Gérald Darmanin a dévoilé que quatre escadrons de gendarmerie arrivent en renfort sur le territoire.


    Emmanuel Macron. Photo Ludovic MARIN / AFP


    Le mur d’escalade, à Magenta, en proie aux flammes cette nuit. Photo DR

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