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    Nouvelle Calédonie
  • LNC | Crée le 20.05.2024 à 08h10 | Mis à jour le 21.05.2024 à 10h13
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    Des dizaines de carcasses de voitures qui obstruaient les routes, notamment sur l'axe Nouméa-Tontouta, ont été évacuées ce lundi après-midi. Photo Anthony Tejero
    Après bientôt une semaine de violences en Nouvelle-Calédonie, le haut-commissaire a annoncé son intention de rétablir l’ordre "quoi qu’il en coûte" et de reprendre le contrôle des quartiers aux mains des émeutiers. Suivez l’évolution de la situation en direct.

    [18 heures] En raison de la fermeture de l'aéroport de La Tontouta jusqu'à nouvel avis, la compagnie Aircalin est tenue d'annuler ses vols jusqu'au jeudi 23 mai.

    [17heures] La compagnie Air Calédonie annonce que l'ensemble des vols initialement prévus ce mardi 21 mai sont annulés.

    [16h30] Les forces de l'ordre et l'armée sont entrées dans Nouméa en escortant les camions des sociétés privées qui aident à dégager les carcasses des barrages sur l'axe routier vers Tontouta. Une opération qui a débuté dimanche.

    [16h20] "Le campus universitaire de Nouméa restera fermé jusqu'à nouvel ordre", annonce la direction de l'UNC dans un communiqué envoyé ce lundi. "Les conditions de circulation évoluant chaque jour, voire plusieurs fois par jour, il n'est pas possible d'attester la sécurité des déplacements vers et depuis le campus et nous prenons donc cette décision par mesure de sauvegarde. S'agissant du campus de Baco, il restera fermé également notamment en raison des difficultés de déplacements".

    "Nous comprenons les inquiétudes que cette fermeture peut susciter, notamment en ce qui concerne les examens de fin de semestre, poursuit la direction. Soyez assurés que les instances de l'université travailleront dès que possible pour trouver des solutions adaptées à travers la mise en œuvre du plan de continuité pédagogique dès que la situation nous permettra de nous concentrer sereinement sur la poursuite de l'année universitaire. "

    "Plus que jamais, les valeurs de notre université - solidarité, respect, et humanisme - doivent prévaloir. Nous croyons fermement que l'éducation est un levier essentiel pour surmonter les défis actuels et bâtir un avenir meilleur pour notre archipel", conclut le communiqué.

    [16h05] Les locaux de la société de Saint-Vincent-de-Paul incendiés

    L'association qui oeuvre toute l'année en faveur des plus démunis en apportant réconfort, écoute, aide et soutien a elle aussi été la cible des émeutiers. Son nouveau local, situé à la Vallée-du-Tir sur la rue remontant vers la route stratégique, a été totalement détruit : pillé puis incendié. Les bénévoles de l'association se disent désespérés "devant cette désolation".

    [15h55] La conférence de presse des Loyalistes qui devait se tenir à 16 heures à la province Sud et qui devait porter sur "la situation actuelle en Nouvelle-Calédonie" a finalement été annulée.


    Les Loyalistes ont finalement annulé la conférence de presse prévue à 16 heures à la province Sud. Photo Julie Cateau

    [14 heures] La conférence de presse est ce lundi animée par Yannick Slamet, Jérémie Katidjo-Monnier, Isabelle Champmoreau et Christopher Gygès.

    Isabelle Champmoreau : "Je voudrais témoigner de notre engagement total au service de la population. Chaque jour il y a une cellule de crise organisée pour fixer des priorités et prendre des décisions. Les priorités actuelles sont celles des approvisionnements alimentaires, la santé, le soutien économique et l'éducation. L'impératif c'est le retour à la sécurité."

    Christopher Gygès : " une cellule s'est réunie depuis plusieurs jours en lien avec l'État pour travailler avec le ministère de l'Économie à Paris pour mettre en place différentes actions. Nous sommes en lien avec les partenaires sociaux et les collectivités. Il n'y aura pas de pénurie alimentaire ni de pénurie d'essence. Nous sommes à la tâche pour le ravitaillement des différentes surfaces commerciales."

    Jérémie Katidjo-Monnier : "il y a deux mois de stock en Nouvelle-Caledonie, il n'y a pas de pénurie. 100 conteneurs ont pu être déchargés. En province Nord : une semaine de stock. Les services du gouvernement travaillent à un affrètement maritime depuis Nouméa jusqu'aux relais du nord de la province Sud et de la province Nord. Il y a un contact permanent avec les grossistes afin de grouper les acheminements. La vraie difficulté est la sécurisation des axes. Il n'y aura pas de pénurie mais il peut y avoir des difficultés à Païta, au Mont-Dore, à Dumbéa mais aussi à Ducos et à Logicoop car les axes ne sont pas sécurisés.

    Yannick Slamet : "La crise est surtout un problème d'accès aux soins pour la population calédonienne. La problématique c'est que le personnel est là mais la relève doit accéder au Médipole. Pour les urgences on essaie de les prendre en charge ici au poste médical avancé. Les patients guéris sont gardés au Médipole ce qui pose également un problème de logistique. Les stocks de médicaments sont disponibles et suffisants. Il n'y a pas de pénurie. Il y a eu une inquiétude pour les poches de sang. Nous travaillons sur les zones où les stocks commencent à diminuer : en Brousse et dans les Îles les conséquences se font sentir. Les Ehpad ont également eu des gros problèmes en alimentation, nous avons réussi à les réapprovisionner pour une semaine. Le problème est donc l'accès aux structures qui reste très compliqué.

    Christopher Gygès : "La priorité absolue reste la libération des axes et la sécurisation des biens et des personnes. Mais notre devoir est de préparer l'après, et notamment la reconstruction. Un chiffrage est en train d'être établi sur les dégâts, les pertes de recettes, les besoins… c'est en cours. La CCI a mis en place un numéro unique (05 03 03) pour accompagner les entreprises et avoir le meilleur chiffrage pour mettre en place les aides quand il le faudra." "La situation est dramatique mais nous allons reconstruire. Notre rôle est de les accompagner économiquement et socialement, c'est le rôle d'un gouvernement d'être aux côtés de sa population dans les pires moments."

    Isabelle Champmoreau : "l'école est aussi un lieu de sécurisation, où on peut manger à la cantine et avoir une aide psychologique. Mais les écoles n'ouvriront que lorsque la sécurité sera pleinement assurée. Un bilan sur les moyens humains disponibles sera fait. Nous allons créer des espaces d'échanges et de prise en charge de nos enseignants et nos élèves."

    "Concernant les étudiants coincés : un travail est en cours pour assurer leur rapatriement. L'université est fermée jusqu'à nouvel ordre. A Nouville, ils ont été ravitaillés au niveau alimentaire ainsi qu'à Dumbéa."

    Jérémie Katidjo-Monnier :  "On constate un vrai civisme et une vraie solidarité des Calédoniens devant les supermarchés."

    Christopher Gygès indique que "la date limite pour déclarer ses impôts est décalée au 31 mai."

    La conférence de presse est terminée.

    [10h30] Dans son point de situation quotidien, le haut-commissariat note que "la nuit a été globalement plus calme que les précédentes". Un incendie notable et des actions de pillage ont été relevés. "Au total, près de 240 émeutiers ont été interpellés" depuis le début des violences, dans la nuit du 13 au 14 mai. Par ailleurs, le haut-commissariat signale que 20 commerces alimentaires ont pu rouvrir. Il revient également sur l'opération menée, dimanche, pour reprendre le contrôle de la RT1 entre Nouméa et l'aéroport de La Tontouta. "Cette opération est un succès avec 76 barrages neutralisés." Les entreprises de déblaiement et les forces de sécurité continueront d'être déployés sur cet axe ces prochains jours "pour assurer le retrait des carcasses de véhicules sur les voies". A noter que les mesures d'état d'urgence (transport d'armes, rassemblements et vente d'alcool interdits) et le couvre-feu de 18 heures à 6 heures sont toujours en vigueur.

    [9h30] Parmi les nouveaux incendies à déplorer, la station Shell de Tina a brûlé dans la nuit de dimanche à lundi.


    La station Shell à l'entrée de Tina a brûlé cette nuit. Photo Anthony Tejero

    [8h30] "La place des enfants, des collégiens et des lycéens n'est pas sur les barrages, mais dans les établissements scolaires ", exhorte l'Union des groupements de parents d'élèves (UGPE) qui demande "à chacun de prendre conscience des dérives actuelles et de tout faire en sorte pour que la jeunesse et notamment la jeunesse kanak et océanienne retrouve sereinement le chemin de l'école". L'UGPE demande par ailleurs à ce que le président de la République "soit plus clair dans ses déclarations et qu'il fasse une véritable pause dans son projet de réforme du corps électoral" et qu'il "prenne conscience de l'ampleur des besoins éducatifs de notre pays et donne les moyens à nos établissements notamment dans le second degré de travailler sereinement et efficacement auprès de notre jeunesse". 

    [8h15] Quatre présidents d'exécutifs d'outre-mer (Réunion, Guadeloupe, Martinique et Guyane) ont demandé dimanche le "retrait immédiat" de la réforme du corps électoral en Nouvelle-Calédonie, décriée par les indépendantistes et à l'origine d'émeutes dans le territoire. "Seule (une) réponse politique mettra fin à la montée des violences et empêchera la guerre civile", écrivent les auteurs de cette tribune publiée par le portail média public Outre-mer la 1ère.

    Le texte est signé par la présidente de la région Réunion Huguette Bello (gauche), qui en est l'une des initiateurs, le président du conseil exécutif de la Martinique Serge Letchimy (gauche), celui du département de la Guadeloupe Guy Losbar (majorité présidentielle) et celui de la collectivité territoriale de Guyane Gabriel Serville (gauche).

    "Nous, élus des outre-mer, demandons solennellement au gouvernement le retrait immédiat du projet de loi de réforme constitutionnelle visant à changer le corps électoral pour les élections en Nouvelle-Calédonie-Kanaky, comme préalable à la reprise d'un dialogue apaisé", lit-on dans cette tribune.

    Selon les signataires, "la réponse sécuritaire qui consiste à mettre en place des mesures exceptionnelles - interdictions de circulation, assignations à résidence, perquisitions, ainsi que l'envoi de policiers et gendarmes supplémentaires - n'apporte pas de solution".

    "Ces réponses répressives risquent d'engendrer une spirale de violence et de compromettre le retour au calme attendu", craignent-ils.

    [7h45] Voilà près d’une semaine que la Nouvelle-Calédonie vit au rythme des émeutes, qui ont éclaté dans la nuit du 13 au 14 mai. Comme depuis quelques jours maintenant, les actes d’incendie et de pillages semblent avoir considérablement diminué, mais de nombreux quartiers sont encore l’objet d’affrontements entre jeunes militants et forces de l’ordre.

    Dimanche soir lors d’un point presse, le haut-commissaire a annoncé qu’il entendait rétablir l’ordre sur le territoire "quoi qu’il en coûte". Louis Le Franc a eu des mots forts pour exprimer la volonté de l’État de récupérer les quartiers qui échappent encore à son contrôle. "Tout ça va se terminer, croyez-moi. Le rapport de force va s’inverser très vite."

    Une première opération d’envergure a été menée, dimanche, par 600 gendarmes pour reprendre la maîtrise de la route entre Nouméa et Tontouta. Les 60 km ont été libérés et "76 barrages détruits", a dévoilé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. L’enjeu de la nuit, pour les forces de l’ordre, était de s’assurer que les barrages ne s’allaient pas se reformer. La libération de cet axe stratégique doit notamment permettre de sécuriser l’approvisionnement logistique du Grand Nouméa. Ainsi, vingt commerces alimentaires ont pu rouvrir, dimanche. La circulation des automobilistes n’est toutefois pas permise, en raison du nombre important de débris présents sur la route. Ce lundi également, 350 forces de l’ordre supplémentaires doivent arriver sur le Caillou.


    Louis Le Franc a dit vouloir rétablit l'ordre "quoi qu'il en coûte", dimanche soir lors d'un point presse. Photo Baptiste Gouret

    Pendant ce temps à Paris, Emmanuel Macron a convoqué un nouveau conseil de défense et de sécurité nationale, qui se tiendra ce lundi 20 mai, à 18h30 (heure française) "sur le suivi de la situation en Nouvelle-Calédonie", a annoncé l’Élysée dimanche soir. Le chef de l’État avait déjà présidé un conseil de défense mercredi consacré au territoire, pour décider d’y instaurer l’état d’urgence, puis un deuxième jeudi à l’issue duquel son Premier ministre Gabriel Attal avait annoncé l’envoi de renforts de police et de gendarmerie.

    Vendredi, le chef du gouvernement avait reçu à Matignon des responsables parlementaires de tous bords pour un "échange" sur la crise, où la question d’une éventuelle prolongation de l’état d’urgence a notamment été évoquée.

    L’Assemblée et le Sénat doivent en effet donner leur accord pour proroger cette mesure au-delà de douze jours, soit le 27 mai au soir. Un projet de loi était bien "en préparation" en fin de semaine, mais selon le député Sacha Houlié (Renaissance), le gouvernement espérait encore écarter cette option à l’issue du week-end de Pentecôte, soit lundi, si la situation "s’était améliorée" dans l’archipel calédonien.


    L'université restera fermée jusqu'à nouvel ordre. Photo Archives LNC


    Ce lundi, la conférence de presse du gouvernement est animée par Yannick Slamet, Jérémie Katidjo-Monnier, Isabelle Champmoreau et Christopher Gygès. Photo Baptiste Gouret


    La Nouvelle-Calédonie se réveille ce lundi 20 mai après une septième nuit d’émeutes. Photo A.T.

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