Les mois qui arrivent vont être denses en rendez-vous politiques et en échéances électorales. Municipales en mars 2026, référendum sur le projet d’accord de Bougival en février, provinciales d’ici la fin de l’année – ou en 2026 si elles sont reportées – et peut-être même législatives en cas de dissolution de l’Assemblée nationale…

Autant dire que dans chaque camp, on fourbit ses armes pour se donner les meilleures chances de succès.

Ce samedi 4 octobre, c’est dans un lieu peu habituel que près de 400 militants des Républicains calédoniens se sont donné rendez-vous pour un conseil politique à l’appel de leur cheffe de file, Sonia Backès, afin d'afficher leur unité en vue de ces échéances : le terrain de ball-trap de Païta.

Un "accord de stabilité" qui ne satisfait pas le Rassemblement

Dans une ambiance aux accents broussards et dans les odeurs de barbecue, des militants de tout le pays et des cadres du mouvement sont venus s’imprégner de la vision prônée par la présidente de la province Sud : "La Nouvelle-Calédonie est dans une situation tellement grave que cette unité est fondamentale. Et nous, Républicains calédoniens, sommes prêts à nous mettre en retrait de certaines communes dans lesquelles on aurait pu imaginer présenter des candidats. Parce que l’unité est plus importante aujourd’hui que la survie de nos partis politiques individuels."

Un message d’apaisement également après la fuite ces derniers jours sur les réseaux sociaux d’un "accord de stabilité politique" entre les Républicains, le Rassemblement, Générations NC et le MPC dans lequel les quatre formations s’engageaient à présenter des listes communes aux différents scrutins. Mais le jeudi 2 octobre, le Rassemblement publiait un communiqué indiquant "qu’il n’en était pas signataire" et qu’il le juge "totalement déséquilibré", ajoutant attendre de ses partenaires, "une autre proposition, équitable et digne". Mais il n’y aurait pas de tension dans le camp loyaliste, relativise Sonia Backès : "Nous avons des discussions en interne, certains les ont rendues publiques, c’est dommage, mais nous allons continuer."

Sept référents identifiés

Si l’ordre du jour de ce samedi à Païta n’était pas d'annoncer un plan de bataille pour les municipales, le parti a néanmoins présenté à ses militants les référents qui seront chargés, dans chaque commune, de trouver les équilibres permettant d’aller en campagne avec la formation la plus unie possible avec les autres composantes non-indépendantistes.

Pour le moment, sept référents ont déjà été identifiés. Il s’agit de Levay Roy à Bourail, de Lionnel Brinon à La Foa, de David Draghiceviz à Boulouparis, d’Antoine Romain à Païta, de Marie-Laure Ukeiwë à Dumbéa, de Florent Perrin au Mont-Dore et de Naïa Watéou à Nouméa.

Des référents qui ne seront pas forcément candidats dans ces communes, précise la cheffe des Républicains. Mais qui, comme l'explique Levay Roy, "feront remonter au parti les besoins de la population. Tout le monde est intéressé, il faut qu’on avance, qu’on se rassemble surtout, parce qu’on ne doit pas laisser les indépendantistes prendre les communes et les provinces."