Le service territorial de police judiciaire de Nouméa a diligenté une enquête sur un trafic de cannabis organisé au sein du quartier de la Vallée-du-Tir. "C’est un travail conjoint de surveillance et de constatations réalisé entre les policiers de voie publique, la brigade des moyens aériens et le service territorial de police judiciaire entre le 23 octobre et le 29 octobre, qui a mis au jour ce réseau de vente illégal", indique le procureur de la République Yves Dupas dans un communiqué.

Ces investigations ont permis d’identifier la participation "centrale" d’un homme de 28 ans, habitant le quartier, qui se livrait à de la revente d’herbe de cannabis. Selon les forces de l’ordre, le trafic drainait jusqu’à 15 clients par heure. Le 29 octobre, six personnes dont le mis en cause principal, deux revendeurs et trois clients, ont été interpellés.

Herbe provenant de Saint-Louis et de la côte Est

"Au domicile de l’auteur du trafic, il était découvert 901 grammes d’herbe de cannabis, la somme de 285 000 francs provenant du trafic et des armes provenant d’un vol", indique Yves Dupas, qui précise que l’auteur présumé a reconnu sa participation au trafic initié en septembre 2024. Et ce, "pour améliorer ses revenus, alors même qu’il avait un emploi stable". "Il avait acheté les armes saisies à un individu résidant sur la côte Est pour protéger sa famille et son point de deal", poursuit le procureur.

Le trafiquant se fournissait auprès de deux individus, l’un résidant à la tribu de Saint-Louis, l’autre sur la côte Est. Le fournisseur mondorien a été interpellé à son domicile, à Saint-Louis, avec l’appui du Raid et l’intervention des gendarmes. Lors de la perquisition, des pieds de cannabis, de l’herbe et des sachets destinés au conditionnement ont été découverts. Au cours de cette procédure, les enquêteurs faisaient l’objet de jets de projectiles, mais personne n’a été blessé. Ce mis en cause a admis participer au trafic depuis 2024.

Peines aménagées sous forme de bracelet électronique

Le parquet a décidé à l’issue des gardes à vue de présenter devant la justice ces deux auteurs principaux dans le cadre de la procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). L’auteur du trafic de la Vallée-du-Tir, qui n’a aucun antécédent judiciaire, a été condamné à 18 mois d’emprisonnement dont 8 avec sursis assorti d’un aménagement de peine des 10 mois ferme sous forme de bracelet électronique. Il écope également d’une amende délictuelle de 200 000 francs et d’une peine complémentaire d’interdiction de détention d’arme durant 5 ans.

Le fournisseur de Saint-Louis, connu surtout pour des délits routiers est, lui, condamné à un an de prison à purger avec un bracelet électronique et à une amende de 300 000 francs.

L’enquête se poursuit quant à l’identification du second fournisseur, précise le Parquet, qui "entend poursuivre une politique pénale très réactive dans la lutte contre les trafics de stupéfiants".