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    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Tejero | Crée le 14.11.2023 à 07h06 | Mis à jour le 14.11.2023 à 07h06
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    Les premiers radars fixes ne seront pas installés avant fin 2024 sur le Caillou car "il faut tropicaliser ces installations afin qu’elles soient adaptées aux conditions météo qui ne sont pas du tout les même qu’en Métropole", précise Théophile de Lassus. Photo Archives AFP
    L’État vient de confirmer son engagement pris en 2022 : plusieurs radars fixes seront déployés en Nouvelle-Calédonie d’ici la fin de l'année prochaine. Objectif : faire reculer le nombre d'accidents mortels dont la vitesse excessive est, avec l'alcool, la principale cause. 

    Des radars fixes sur le Caillou ? L’idée est loin d’être nouvelle et a été envisagée à de nombreuses reprises, sans pour autant passer à la vitesse supérieure. Sauf que cette fois-ci, tous les feux sont au vert pour qu’un tel projet aboutisse. C’est du moins ce que vient de confirmer l’État qui planche sur cette question depuis bientôt un an.

    Pour rappel, à l’issue du conseil calédonien de la sécurité routière qui s'est tenu fin 2022 (une année noire avec 70 morts sur les axes du pays), l’ancien haut-commissaire Patrice Faure avait déjà annoncé la mise en place d’un tel dispositif. Depuis, le dossier a fait son bonhomme de chemin.

    Une étude a notamment été réalisée par la DISR (délégation interministérielle à la sécurité routière) pour identifier les types de radars qui seraient les plus adaptés à la Nouvelle-Calédonie. Par ailleurs, l’État s’est formellement engagé sur le plan financier à prendre en charge "à 100 %" l’achat, l’installation et la maintenance de ces dispositifs.

    Installés dans les zones "les plus accidentogènes"

    "Dans un premier temps, nous déploierons quelques unités (moins d’une dizaine) d’ici la fin 2024, puis en fonction des résultats, cela pourrait être davantage étendu, annonce Théophile de Lassus, le directeur de cabinet du haut-commissaire, précisant qu’il est encore trop tôt pour connaître plus précisément la cartographie de ces futures installations. Une chose est sûre : ces radars auront vocation à être déployés sur les zones les plus accidentogènes où les dépassements de vitesse sont le plus souvent en cause."

    Alors que le nombre de décès sur les routes du pays s’élève déjà à 45 depuis le début de l’année, une vitesse excessive a été mise en évidence dans 75 % des accidents mortels (et la présence d’alcool dans 54 % des cas).


    Source : gouvernement Infographie Patricia Crezen

    L’objectif de ces radars, synonymes d’amendes pour les conducteurs flashés, reste donc avant tout de faire baisser la mortalité routière. Une décision qui s’appuie sur les chiffres en vigueur dans l’Hexagone.

    Installés à partir de 2002 et désormais largement déployés, les radars fixes "auraient contribué à une baisse moyenne de 66 % des accidents mortels à proximité des ces installations" et ainsi permis de sauver 23 000 vies en dix ans (entre 2003 et 2012) à en croire le gouvernement français.


    Dans l’Hexagone, avec l’installation de radars fixes, les conducteurs ont, semble-t-il, considérablement réduit leur vitesse moyenne, passant de 91 km/h à 80 km/h. Source : Ministère de l'Intérieur.

    Si le haussariat tient à souligner que l’an passé, la mortalité routière en Nouvelle-Calédonie a été quatre fois plus élevée qu’en Métropole (rapporté au nombre d’habitants), il insiste sur une chose : "Il n’y a pas de fatalité. Lorsqu’on voit que ce chiffre reste encore 1,8 fois plus important qu’en Polynésie française et deux fois plus important qu’à Fidji, cela prouve que l’on peut, ici aussi, parvenir à réduire le nombre de tués sur les routes, martèle Théophile de Lassus. Pour ce faire, il faut renforcer le nombre de contrôles et de type de radars, tout en développant une culture de la prévention ou encore en améliorant le parc automobile calédonien. Autant de mesures qui sont entre les mains du gouvernement, mais que nous appuyons."

    Et en cas de dégradations ? 

    Tags, dégradations, incendies, caillassages... En Nouvelle-Calédonie, le mobilier urbain et les installations publiques en tous genres sont souvent mises à rude épreuve.

    L'installation de ces radars (régulièrement pris pour cible dans l'Hexagone) pourrait donc ne pas échapper à la règle. Mais pas de quoi faire reculer l'Etat sur ce dossier : "Il existe des modèles qui sont plus résistants aux dégradations, assure Théophile de Lassus qui l'affirme : Ce n'est pas parce qu'il y a des actes de délinquance que l'on s'interdira de faire respecter la loi."

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