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    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Tejero | Crée le 22.02.2024 à 05h00 | Mis à jour le 22.02.2024 à 07h35
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    Le dôme blanc actuel qui trône au-dessus de Météo France au Faubourg-Blanchot, et protège ainsi le radar, sera encore plus large et plus haut, lorsqu’il accueillera la future antenne, d’ici 2026. Photo Anthony Tejero
    Météo France se dotera de trois nouveaux radars entre 2025 et 2027 afin de gagner en précision dans les prévisions des pluies et des phénomènes cycloniques. Un chantier à 1,1 milliard de francs en grande partie financé par l’État et donc présenté, mercredi matin, au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui affirme être conscient de l’importance des effets du changement climatique dans le Pacifique et plus précisément sur le Caillou.

    Les agents de Météo France parviendront-ils à mieux prévoir les phénomènes pluvieux sur le Caillou dans les années à venir ? C’est en tout cas l’objectif affiché du projet de renouvellement du réseau de radars d’observation en Nouvelle-Calédonie.

    Actuellement, le pays n’en compte plus que deux "vieillissants", installés à Nouméa et à Lifou, celui de Tiébaghi, à Koumac, ayant été détruit en 2019, lors du passage d’Oma.

    Or ces radars sont essentiels pour localiser à distance les positions et les déplacements des systèmes dépressionnaires et donc des précipitations qui y sont associées. Ces infrastructures, qui permettent d’avoir "une vision globale" des pluies, jouent également un rôle crucial pour le secteur aéronautique et plus particulièrement pour "optimiser" la navigation aérienne.

    Autant de raisons qui ont donc poussé le gouvernement à renouveler l’ensemble de son parc de radars pour un montant de 1,1 milliard de francs, financés à hauteur de 70 % par l’État, via les contrats de développement.

    Des radars nouvelle génération

    "Ces radars de nouvelle génération seront plus gros, plus puissants avec une portée de plusieurs centaines de kilomètres (contre 200 km actuellement). Nous allons ainsi détecter les précipitations qui arrivent de plus loin et pourvoir mieux surveiller les phénomènes cycloniques lorsqu’ils sont dans notre zone de surveillance, mais encore loin des terres, détaille Frédéric Atger, le directeur de Météo France. Nous gagnerons en précision pour mieux savoir quand, combien et où tomberont ces pluies. Ce sont des équipements indispensables pour surveiller le temps et émettre des prévisions, en particulier dans le Nord où les météorologues sont en partie aveugles actuellement."

    Dans le détail, ces antennes seront progressivement opérationnelles d’ici mi-2025 en province Nord, 2026 à Nouméa et 2027 à Lifou.


    Ce mercredi matin, Gérald Darmanin et Marie Guévenoux ont visité les services de Météo France, à Faubourg-blanchot. Photo Anthony Tejero

    Un programme qui a ainsi été présenté aux ministres Gérald Darmanin et Marie Guévenoux, ce mercredi matin, pour leur premier jour de visite sur le Caillou. "Il faut améliorer nos outils et Météo France travaille, partout sur le territoire national, à déployer des technologies plus efficaces tant dans les précisions que dans la lutte contre le réchauffement climatique pour protéger la population", glisse le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, jugeant bon d’ajouter que "les territoires ultramarins sont en premier touchés par les questions du réchauffement climatique et c’est particulièrement vrai pour les territoires du Pacifique, dont la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française."

    Réfugiés climatiques

    Des préoccupations surveillées de près depuis Paris, assure Gérald Darmanin : "L’un de mes derniers déplacements était à Ouvéa, où une partie de l’île peut disparaître du fait de ce réchauffement climatique. Par ailleurs, 70 % des habitants de la Nouvelle-Calédonie habitent sur le trait de côte et l’augmentation du niveau de l’eau de quelques centimètres en un siècle, fait que beaucoup de gens pourront être des réfugiés climatiques à l’intérieur de leur territoire, rappelle le ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer. Cela nous inquiète d’autant plus que cela a des conséquences sur la mer mais aussi sur l’agriculture quand on sait que la Nouvelle-Calédonie n’est autonome qu’à hauteur de 30 % de sa production, on doit évidemment se poser beaucoup de questions."

    Décarboner l’économie

    C’est pourquoi l’AFD (Agence française de développement) finance de nombreux chantiers en faveur de l’environnement dans la région, comme le souligne Gérald Darmanin, pour qui la "décarbonation de l’économie calédonienne" est également jugée incontournable. "Il y a un très gros travail pour limiter les émissions de gaz à effet de serre du territoire qui n’est pas toujours vertueux. Et pas uniquement dans la filière nickel, insiste le ministre. Il faut décarboner l’économie locale et c’est un travail du gouvernement qui doit être mené avec l’État, à travers les aides que nous pourrions lui apporter."

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