- Julien Mazzoni | Crée le 27.06.2025 à 13h34 | Mis à jour le 30.06.2025 à 11h50ImprimerPoupoune Debien en 2021 à Ouaco, pour rendre hommage à son ami Jacques Lafleur. Photo Archives LNC / Waldemar de LaageDepuis l’annonce de son décès, ce mercredi 25 juin, à l’âge de 81 ans, les hommages se succèdent pour saluer la mémoire de France dit "Poupoune" Debien, éleveur de Témala, à Voh, et farouche défenseur de la Calédonie française.
C’était une figure mais aussi une voix et un caractère bien trempé. Poupoune Debien, éleveur de Témala, à Voh, et fervent partisan de la Calédonie dans la France, s’est éteint ce mercredi 25 juin, des suites d’une longue maladie. Il avait 81 ans.
Celui qui n’était pas prénommé France par hasard, mais que son père a baptisé ainsi parce qu’il était né en 1944, a défendu toute sa vie le drapeau bleu blanc rouge et les valeurs de la Calédonie française des Broussards.
Descendant de colons libres, éleveur, amateur de chevaux et proche de Jacques Lafleur, avec qui il a "travaillé pour rassembler en 1977, alors qu’il y avait douze partis loyalistes", rappelait-il dans les colonnes des Nouvelles calédoniennes, siégera à la province Nord puis au Congrès de 1999 à 2009. Depuis 2011, il rendait chaque 4 décembre, date anniversaire de la mort de Jacques Lafleur, hommage au chef du RPCR, à Ouaco, où une stèle est érigée en sa mémoire.
Hommages de sa famille politique
Attaché à sa terre, Poupoune Debien était une figure du monde de l’élevage, président du comité de la Foire de Koumac au début des années 1990, à la suite de Robert Frouin. On lui doit la création du carré de rodéo notamment. Il fut aussi élu à la Chambre d'agriculture et représentant des agriculteurs au Cese (Conseil économique, social et environnemental). En 2009, il se distinguait parmi les éleveurs avec le meilleur rendement chez les professionnels membres du Syndicat des éleveurs avec, cette année-là, pas moins de 353 bêtes abattues.
Depuis l’annonce de son décès, les hommages affluent, notamment dans sa famille politique. "Nous perdons un homme debout, un grand Calédonien", a réagi le Rassemblement sur les réseaux sociaux. "Une voix qui ne parlera plus. Cette voix du Nord, de la Brousse. Celle des éleveurs qui ont trop travaillé. Celle des convictions. Celle du courage, de la générosité. Celle de la terre. Quel vide", s’est ému de son côté le député Nicolas Metzdorf.
"Je suis fier d’être Français, je suis fier que l’on se batte encore pour le rester."
Lors de la campagne des provinciales de 2009, il déclarait dans Les Nouvelles calédoniennes : "Une Calédonie française, c’est un endroit où on peut tous vivre en paix parce qu’on sait que la liberté, l’égalité et la fraternité ne sont pas que des mots. Ce sont nos valeurs, celles qui nous rassemblent tous, quelles que soient notre origine, notre culture ou notre couleur de peau. Je suis fier d’être Français, je suis fier que l’on se batte encore pour le rester."
Une veillée a lieu ce vendredi chez lui, à Témala, avant son inhumation demain matin, samedi 28 juin, auprès de ses parents, dans le caveau familial du cimetière de Voh.
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