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    Nouvelle Calédonie
  • AFP | Crée le 30.04.2025 à 07h29 | Mis à jour le 30.04.2025 à 07h29
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    En Nouvelle-Calédonie, le nombre de salariés du privé au 4e trimestre 2024 a connu une baisse estimée à 17,2 %, à la suite des émeutes. Photo Baptiste Gouret
    La dynamique économique des territoires d’outre-mer s’est "enrayée" en 2024, fruit de "chocs" internationaux et locaux, comme les cyclones à la Réunion et Mayotte ou les émeutes en Nouvelle-Calédonie, selon les instituts y représentant la Banque de France.

    "On fait le constat que la situation s’est dégradée en général, pas partout", a déclaré mardi 29 avril Ivan Odonnat, directeur général de l’Iedom-Ieom, la banque centrale des territoires ultramarins français, lors d’une conférence de presse annuelle à Paris. Conséquences de la pandémie de Covid, de l’invasion russe de l’Ukraine, de la récente annonce de droits de douane américains, les territoires d’Outre-mer souffrent d’une "vulnérabilité accrue", affirme M. Odonnat.

    Elle est aggravée par des "chocs de nature interne", note-t-il, tel que le mouvement contre la vie chère en Martinique, les cyclones Chido à Mayotte, Belal et Garance à La Réunion, ou les émeutes en Nouvelle-Calédonie. "Ces multiples chocs ont nui au climat des affaires en 2024", écrivent les instituts dans leur communiqué de presse, décrivant une "dynamique économique enrayée".

    Défaillances d’entreprises

    Ainsi, le chiffre d’affaires d’une majorité d’entreprises interrogées par le Iedom-Ieom a diminué, l’emploi baisse dans la plupart des territoires, la consommation des ménages s’essouffle et les incidents de crédit augmentent.

    "À court terme, les perspectives d’activité sont peu favorables", poursuivent les deux instituts, notant qu’à Mayotte et en Nouvelle-Calédonie en particulier, "une proportion croissante d’entreprises anticipe une défaillance dans les douze mois à venir". La situation économique est particulièrement difficile pour la Nouvelle-Calédonie, où les émeutes de 2024 ont fait 14 morts et plus de 200 milliards de francs de dégâts. Par exemple, le nombre de salariés du privé au 4e trimestre 2024 a connu une baisse estimée à 17,2 %.

    "C’est comme si l’Hexagone avait un choc de disparition d’emplois de 3,6 millions en un laps de temps de 6 mois. C’est considérable", a estimé Stéphane Foucault, directeur du Iedom-Ieom – sur quelque 21 millions salariés du privé en France métropolitaine.

    En revanche, la Polynésie française connaît une situation "plus favorable" pour le climat des affaires et "enregistre deux années successives de record de fréquentation touristique", avec, selon M. Foucault, "un effet d’entraînement sur le reste de l’activité économique".

    Réformes structurelles

    Le nombre de salariés du privé y a par exemple augmenté de 2,3 % au dernier trimestre 2024. Et M. Odonnat d’évoquer un facteur pouvant "alimenter un optimisme que je qualifierais de prudent": "Ce sont des petites économies. Et donc, des situations qui sont, somme toute, assez facilement réversibles".

    Il appelle ainsi à des réformes structurelles, comme concentrer l’effort d’investissement sur la modernisation des ports, la transition énergétique et l’autonomie alimentaire.

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