Inflation contenue, prix en hausse

Le conseil de surveillance de l’IEOM a constaté, à l’issue d’une réunion tenue le 7 février, que l’inflation observée au sein de la zone franc Pacifique, malgré une légère remontée, a demeuré globalement contenue en fin d’année 2024. Sur ces douze mois glissants, l’évolution des prix à la consommation s’est élevée à 1,4 % en Polynésie française et à 1,7 % en Nouvelle-Calédonie (où les prix ont continué d’augmenter en janvier) ainsi qu’à 2,4 % à Wallis-et-Futuna (chiffres stoppés à fin septembre 2024).

Trois situations économiques "très contrastées"

Pour autant, les trajectoires économiques demeurent "très contrastées" entre les trois collectivités du Pacifique, relève l’Institut. En Polynésie française, l’économie a poursuivi sa croissance positive à la fin de l’année 2024 grâce au dynamisme du tourisme et à la hausse de l’emploi salarié. À Wallis-et-Futuna, l’activité est également "prometteuse", malgré les répercussions de la situation en Nouvelle-Calédonie sur le climat des affaires de ce territoire. En revanche, en Nouvelle-Calédonie, où selon les dernières estimations, près de 11 600 salariés du privé ont perdu leur emploi et où 1 600 sociétés ont disparu depuis les émeutes, la relance économique et la reconstruction s’annoncent longues et devraient ainsi "s’étaler sur le long terme".

Baisse généralisée des taux directeurs

Compte tenu de ces éléments, le Conseil de surveillance de l’IEOM a donc décidé de baisser les taux directeurs dans la région, soit une réduction de "25 points de base". Principal outil conventionnel de la politique monétaire, le taux directeur est le taux d’intérêt fixé par une banque centrale pour les prêts qu’elle accorde aux banques commerciales qui en ont besoin. Il influence ainsi le taux d’intérêt auquel les banques commerciales prêtent à leur tour à leurs clients, notamment les ménages et les entreprises. En d’autres termes, une baisse de ces taux a généralement pour effet de rendre le crédit moins coûteux, incitant ainsi les entreprises et les ménages à emprunter et à investir davantage.

À travers cette baisse, l’IEOM précise qu’il reste "attentif aux évolutions économiques et monétaires et veille à préserver la liquidité bancaire dans la zone franc Pacifique, afin d’accompagner les besoins de financement, notamment en Nouvelle-Calédonie."