- A.F.P. avec LNC | Crée le 19.11.2025 à 21h41 | Mis à jour le 01.12.2025 à 18h28ImprimerVictor Tutugoro, signataire de l’accord de Bougival pour la délégation UNI, a annoncé, ce mercredi 19 novembre, que son mouvement, l’UPM, se retirait à son tour du FLNKS. Photo Anthony TejeroL’Union progressiste en Mélanésie (UPM), l’un des quatre partis historiques du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), a officialisé mercredi sa sortie du Front et emboîte ainsi le pas du Palika. Les deux mouvements réunis sous la bannière Union nationale pour l’indépendance (Uni) affirment ainsi leur soutien à l’accord de Bougival.
"Le 42e Congrès a décidé d’acter la sortie de l’UPM, membre fondateur du FLNKS", a déclaré son président Victor Tutugoro lors d’une conférence de presse, ce mercredi 18 novembre, à l’issue du Congrès annuel du parti, qui s’est tenu du 14 au 16 novembre à la tribu de Goyetta, à Ponérihouen. Victor Tutugoro, 69 ans, a ajouté avoir été reconduit à la tête du mouvement mais avoir demandé à exercer son dernier mandat. Le parti se range désormais pleinement derrière l’Union nationale pour l’indépendance (UNI) en compagnie du Palika (Parti de libération kanak), qui avait officialisé sa sortie définitive du FLNKS la semaine dernière, et le soutien à l’accord de Bougival.
"Un soulagement"
L’UPM estime que "les conditions ne sont plus réunies pour porter au travers de l’outil FLNKS la trajectoire devant mener […] le pays à sa pleine souveraineté". Victor Tutugoro a dénoncé "une mouvance indépendantiste dont une partie s’est largement radicalisée ces derniers temps au travers de l’outrance et de la menace", estimant que cela s’est fait "au détriment des valeurs (des accords) de Matignon et de Nouméa" de 1988 et 1998. Le président du mouvement, qui ne mâche pas ses mots envers les membres restants du Front, a d'ailleurs qualifié cette décision de "soulagement". "L'outrance, la menace semblent être un mode de fonctionnement dans lequel on ne se reconnaît plus, tout comme le fait de ne rien proposer pour le pays de demain, assène Victor Tutugoro, qui concède "un petit pincement au cœur" en tant que membre fondateur du FLNKS.
"Nous n’avons plus rien à faire au FLNKS"
L’arrivée dans le FLNKS de plusieurs mouvements dits nationalistes, la nomination d’un président du FLNKS, Christian Tein, "alors qu’au moins deux organisations ont toujours été contre" ainsi que le retrait par le FLNKS de sa signature à l’accord de Bougival ont été des motifs de rupture, selon le chef de l’UPM. "Cet accord nous sépare aujourd’hui du FLNKS et constitue un argument supplémentaire de poids pour dire que nous n’avons plus rien à y faire", a-t-il résumé.
L’accord de Bougival, signé le 12 juillet entre l’État, une partie des indépendantistes et les non-indépendantistes, prévoit notamment la création d’un État de Nouvelle-Calédonie doté d’une nationalité propre. Le FLNKS, après que sa délégation l’a signé, l’a finalement rejeté car il le juge "contraire au processus de décolonisation" du Caillou.
Reconnaissant un texte imparfait, Victor Tutugoro a estimé que "l’idée est de clarifier, mais de ne pas déséquilibrer l’accord", évoquant des ajustements sur, notamment, les modalités du droit à l’autodétermination et du transfert des compétences régaliennes ou le futur statut international du territoire.
Alors que la ministre des Outre-mer, Naïma Moutchou, a annoncé la semaine dernière lors de son premier déplacement en Nouvelle-Calédonie la tenue début 2026 d’une "consultation citoyenne anticipée" sur Bougival, Jean Creugnet, secrétaire général de l’UPM, a estimé que seuls les inscrits sur la liste électorale spéciale pour la consultation (LESC), établie pour les consultations d’autodétermination, devaient y participer.
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