Des candidatures à déposer avant dimanche

Comme dans l’Hexagone, il va falloir faire vite pour les candidats à la députation en Nouvelle-Calédonie. Ces derniers ont jusqu’à dimanche 16 juin, 18 heures, pour déposer leurs candidatures au haut-commissariat. Pour l’instant, seul le député sortant Philippe Dunoyer a annoncé officiellement être candidat à sa réélection dans la première circonscription. Il fera campagne sur la quête d’un consensus et d’un accord global pour sortir la Nouvelle-Calédonie de la crise. En tant que député sortant de la majorité, il devrait être investi par le parti Renaissance du président de la République, Emmanuel Macron. L’incertitude demeure toutefois autour de la candidature du second député sortant calédonien, Nicolas Metzdorf, qui n’a pas encore dévoilé ses intentions. Côté indépendantistes, les discussions sont en cours au sein du FLNKS. Un bureau politique du Front devait se tenir, mecredi, afin de désigner d’éventuels candidats. Ils pourraient être confirmés lors du congrès populaire, prévu samedi 14 juin, à la veille de la date limite du dépôt des candidatures.

Deux semaines de campagne dans un contexte de crise

Le président de la République a décidé de convoquer de nouvelles élections législatives vingt jours après la dissolution de l’Assemblée nationale, le délai le plus court prévu par la Constitution. La campagne débutera officiellement lundi 17 juin en Nouvelle-Calédonie comme ailleurs. Mais sur le Caillou, le contexte de crise insurrectionnelle risque de ne pas faciliter les choses pour les candidats. Si le couvre-feu venait à être prolongé, les réunions publiques ou les meetings pourraient difficilement être organisés avant les élections. Reste également la question de l’intérêt porté par les Calédoniens à cette campagne des législatives, après un mois d’émeutes qui secouent le pays et ont mis à mal son économie.

Pas de nouvelles inscriptions sur les listes électorales

Dans l’Hexagone, le décret publié lundi 10 juin annonce que "l’élection aura lieu à partir des listes électorales arrêtées à la date du décret". Pour la Nouvelle-Calédonie, c’est encore différent : seuls les électeurs inscrits sur la liste générale au 31 décembre 2023 pourront voter aux législatives du 30 juin et 7 juillet. Il sera donc impossible, pour les autres, de participer au scrutin.

Comment faire procuration ?

Comme pour tous les scrutins, il sera possible de faire procuration pour ceux qui ne sont pas sur le territoire ou pas disponibles aux dates de l’élection. Depuis le 1^er janvier 2022, le mandant, qui donne procuration, et le mandataire n’ont plus besoin d’être inscrits dans la même commune. Il est toutefois toujours obligatoire, pour le mandataire, de voter dans le bureau de vote dans lequel est inscrit le mandant. Pour ceux inscrits sur les listes électorales calédoniennes, deux formulaires peuvent être utilisés : un exemplaire physique qui se trouve dans les commissariats de police, les brigades de gendarmerie et le tribunal de première instance et un second à retrouver en ligne ici. Si ni le mandant, ni le mandataire ne sont inscrits dans une commune calédonienne, le fichier de procuration est téléchargeable sur ce lien. La demande de procuration peut être formulée jusqu’au jour du scrutin.

Les deux circonscriptions calédoniennes

La Nouvelle-Calédonie est découpée en deux circonscriptions, correspondant aux deux sièges de député. La première est composée de l’île des Pins, Lifou, Maré, Nouméa et Ouvéa. La seconde comprend les autres communes de la Grande Terre, à savoir Bélep, Boulouparis, Bourail, Canala, Dumbéa, Farino, Hienghène, Houaïlou, Kaala-Gomen, Koné, Kouaoua, Koumac, La Foa, Moindou, Le Mont-Dore, Ouégoa, Païta, Poindimié, Ponérihouen, Pouébo, Pouembout, Poum, Poya, Sarraméa, Thio, Touho, Voh, Yaté.