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    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Tejero | Crée le 04.03.2025 à 10h20 | Mis à jour le 26.03.2025 à 15h29
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    Le 18e gouvernement, présidé par Alcide Ponga, réunit les élus du Congrès ce mardi, en vue d’arbitrer les orientations du budget 2025 de la Nouvelle-Calédonie. Photo Anthony Tejero
    Le gouvernement réunit, ce mardi 4 mars, les élus du Congrès à l’occasion d’un séminaire qui vise à débattre et à trouver un consensus autour de la trajectoire financière à emprunter en vue de la préparation du budget 2025 de la Nouvelle-Calédonie, qui doit être bouclé d’ici la fin du mois. Ces discussions portent sur les différentes pistes d’économies à adopter dès cette année, alors que les caisses du pays sont dans le rouge. Explications.

    Le budget de la Nouvelle-Calédonie doit être bouclé d’ici le 31 mars sur fond d’une crise inédite, avec des dotations en chute libre, qui vont devoir pousser le gouvernement à opérer des choix, et donc adopter d’importantes mesures d’économie "dans tous les secteurs", et en particulier dans la santé à travers le Ruamm, mais aussi pour les comptes sociaux ou encore le système électrique. Un travail qui implique en parallèle une maîtrise des dépenses dans l’administration, notamment sur la masse salariale.

    Dans ce contexte des plus moroses, le 18e exécutif espère trouver un "consensus" sur ces différents arbitrages. C’est pourquoi, ce mardi 4 mars, ses membres ont convoqué les élus du Congrès (qui en avaient fait la demande) à participer à un séminaire pour échanger et débattre autour de ces perspectives et stratégies budgétaires. Objectif : parvenir à un équilibre financier. Ces réflexions doivent ainsi permettre d’alimenter, en amont, le Dob (débat d’orientation budgétaire) de la Nouvelle-Calédonie, avant son examen par le Congrès.

    Nouvelle méthode de travail

    "C’est une méthode de travail qu’on commence à expérimenter et qui ne s’arrêtera certainement pas à ce seul sujet du budget. On entend la poursuivre, annonce Alcide Ponga, le chef de l’exécutif, qui avait déjà réuni les élus sous ce format à l’occasion d’une première réunion préparatoire, le 21 février. J’espère surtout qu’il y aura un consensus sur la situation budgétaire et financière actuelle de la Nouvelle-Calédonie, c’est-à-dire que tout le monde comprenne bien la même chose. 2024 était compliquée, mais je pense que 2025 sera encore plus dure. Donc à nous d’abord de trouver nos propres solutions, et ensuite, il y aura bien sûr l’État qui sera à nos côtés, le ministre Manuel Valls l’a confirmé (la semaine dernière)."

    Pour rappel, lors de son déplacement sur le Caillou, le chef des Outre-mer a notamment annoncé le prolongement du financement du chômage partiel jusqu’au 30 juin et confirmé la subvention de 24 milliards de francs pour reconstruire 56 bâtiments et infrastructures publics.

    Le soutien de l’État (en dehors de cette subvention) est prévu sous la forme de prêts. Un mode de financement qui fait débat parmi les élus, certains craignant un endettement insoutenable pour le pays, mais qui pourrait néanmoins encore évoluer a affirmé Manuel Valls. Sans surprise, ce sujet fera également partie des débats lors de ce séminaire qui doit permettre de "confronter" la "vision" de l’État et celle du gouvernement local en vue "d’anticiper les discussions stratégiques à venir" avec Bercy.

    Des économies sur le long terme

    Mais le "vif du sujet" abordé lors de ce séminaire concernera avant tout les "différentes hypothèses d’économies" à trancher dès cette année donc. "Je ne vais pas dévoiler aujourd’hui quels sont les résultats de ces débats, mais il y a plusieurs pistes. J’ai notamment parlé de la fonction publique. Il y a des discussions avec les syndicats, donc il faut le faire de façon très construite et réfléchie, poursuit Alcide Ponga, pour qui ces orientations doivent s’inscrire sur le long terme, au-delà du simple exercice 2025. Il faut inscrire la Calédonie dans une trajectoire où elle simplifie les choses, où elle améliore ses organisations et où elle commence dès maintenant à faire des économies pour que cela porte ses fruits plus tard. Car si on ne le fait pas, on risque de se planter."

    Pour rappel, en raison des émeutes, qui ont notamment fait s’effondrer la fiscalité qui alimente la trésorerie du pays, le budget principal de la Nouvelle-Calédonie a lourdement chuté l’an passé pour atteindre péniblement la barre des 90 milliards de francs. En fonction du montant des aides allouées par l’État, l’exécutif mise, selon nos informations, sur une enveloppe, pour 2025, qui pourrait s’établir entre 100 et 105 milliards de francs.

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