- AFP | Crée le 29.10.2025 à 07h12 | Mis à jour le 31.10.2025 à 17h21ImprimerL’Assemblée nationale a approuvé le report des élections provinciales à juin 2026. Photo AFP/Bertrand GuayPar 32 voix d’écart, l’Assemblée nationale a approuvé, dans la nuit de mardi à mercredi, le report des élections provinciales au plus tard au 28 juin 2026. Il sera examiné par le Sénat ce mercredi, qui devrait l’adopter facilement.
Après un parcours du combattant mené par ses défenseurs depuis une semaine, le report des élections provinciales à juin 2026 a été approuvé par l’Assemblée nationale, dans la nuit de mardi à mercredi. La proposition de loi a été adoptée par 279 voix contre 247, avec le soutien du camp gouvernemental et du Parti socialiste. Le reste de la gauche et le Rassemblement national ont voté contre. Elle ne fait que reporter les élections provinciales prévues en novembre et déjà reportées deux fois, au 28 juin 2026 "au plus tard". Mais les opposants au texte reprochent au gouvernement de paver ainsi la voie à un accord pour une difficile réforme institutionnelle de l’archipel, meurtri par de graves violences au printemps 2024.
"Se donner du temps"
L’accord, signé en juillet à Bougival entre l’État et les délégations indépendantistes et non-indépendantistes calédoniennes, prévoit notamment la création d’un "État de la Nouvelle-Calédonie" ou la reconnaissance d’une nationalité calédonienne. Il entend surtout élargir le corps électoral. Sa mise en œuvre passerait par l’adoption d’un projet de loi constitutionnelle. Mais le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) a finalement rejeté l’accord de Bougival après sa signature et s’oppose aujourd’hui au report des élections.
Le report des élections "n’est ni une réforme constitutionnelle, ni le dégel du corps électoral" mais un moyen de "se donner le temps de trouver un accord", a lancé mardi dans l’hémicycle Arthur Delaporte (PS).
Le gouvernement a toutefois suscité la confusion jusque chez ses soutiens mardi matin, en inscrivant la réforme constitutionnelle au calendrier du Parlement dès janvier. Et ce alors que les parlementaires avaient retiré la veille toute référence à Bougival dans le texte sur le report des élections, pour tenter de calmer les esprits.
"Confiance rompue"
"On statue sur quoi ?", a lancé le député indépendantiste Emmanuel Tjibaou, demandant au gouvernement de clarifier ses intentions. "La confiance est rompue", a lancé Mathilde Panot, cheffe du groupe LFI, accusant le gouvernement de vouloir "imposer" Bougival. Dès mardi après-midi, Laurent Panifous, ministre des Relations avec le Parlement, a reconnu que le calendrier "a pu susciter l’inquiétude", et annoncé le retrait du texte constitutionnel "de l’ordre du jour prévisionnel". L’accord de Bougival est "soutenu par toutes les autres formations politiques locales non indépendantistes" et "l’Union nationale pour l’indépendance", mouvement qui s’est retiré du FLNKS en novembre 2024, a-t-il toutefois ajouté. Le ministre a aussi estimé que l’accord devait être "précisé et, le cas échéant, si l’ensemble des forces politiques signataires s’accordent, complété".
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