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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret | Crée le 31.05.2024 à 18h24 | Mis à jour le 31.05.2024 à 18h24
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    Les membres du Rassemblement et des Loyalistes ont tenu une conférence de presse, ce vendredi en début d’après-midi. Photo Baptiste Gouret
    Les responsables non-indépendantistes du Rassemblement et des Loyalistes ont tenu une conférence de presse, ce vendredi, notamment pour exprimer leur principale préoccupation : l’incapacité des forces de l’ordre à reprendre le contrôle de certains quartiers du Grand Nouméa après 19 jours d’émeutes.

    "Nous constatons que cela fait trois semaines que ces émeutes ont commencé et de très nombreux Calédoniens sont encore pris en otage dans leurs quartiers", a d’emblée reproché Virginie Ruffenach. Ce vendredi, les responsables anti-indépendantistes du Rassemblement et des Loyalistes ont tenu une conférence de presse pour faire le point sur la crise qui secoue la Nouvelle-Calédonie depuis bientôt trois semaines.

    Pour ces élus, la priorité est le rétablissement immédiat de l’ordre public, après 19 jours d’émeutes et alors que certains quartiers ne sont toujours pas sécurisés malgré la présence de 3 000 gendarmes et policiers sur le territoire. Un trop grand nombre d’habitants vit encore dans des zones "où la CCAT dicte sa loi," empêchant ainsi certains "de se soigner" ou se ravitailler librement.

    Ils le reconnaissent toutefois, "les forces de l’ordre font un travail remarquable", souligne Virginie Ruffenach, en prenant pour exemple l’intervention, quelques heures plus tôt, mener à Rivière-Salée pour libérer le quartier. "Nous voulons que ce genre d’opérations se déroule dans les autres quartiers de Nouméa et les autres communes du Grand Nouméa", exige l’élue. "L’État a les moyens de rétablir l’ordre, mais ça urge dans les quartiers pas encore libérés, il faut désormais qu’il agisse", ajoute Sonia Backès, présidente de la province Sud.

    "Je ne sais pas si une telle situation serait acceptée en Métropole"

    À défaut, les responsables anti-indépendantistes continueront d’encourager la protection des quartiers par les habitants eux-mêmes. "On veut leur dire qu’on a encore besoin d’eux, lance Gil Brial. Tant que la CCAT existera, on aura besoin d’eux." Le membre du groupe Loyalistes au Congrès s’en prend ainsi "à certains médias" qui dépeindraient ces "voisins vigilants" en miliciens surarmés. "Il n’y a pas une frange de la population qui assassine des gens, ils protègent simplement leurs familles et nous avons besoin de cette mobilisation, elle est essentielle", poursuit le vice-président de la province Sud, appelant les habitants mobilisés à maintenir les barrages tant que l’État n’est pas en mesure de sécuriser l’ensemble de l’agglomération.

    "C’est la résistance qui s’enclenche aujourd’hui", insiste Nina Julié, élue municipale du Mont-Dore qui déplore des "zones de non-droit" formées dans sa commune.

    "Parfois, j’ai l’impression qu’on demande la lune, s’agace Nicolas Metzdorf. Je ne sais pas si une telle situation serait acceptée en Métropole. Saint-Louis, Auteuil, Dumbéa… Ça fait 15 jours que des habitants sont coupés du monde. Je veux bien qu’on envoie des troupes en Ukraine mais il faut déjà réussir à protéger les citoyens français."

    Au-delà de l’ordre public, le député de la seconde circonscription demande à la "justice indépendante" de s’attaquer désormais aux responsables de la CCAT, qu’il juge entièrement responsables de la situation. "Nous sommes surpris de voir qu’aucun commanditaire n’a encore été condamné." Le message se veut clair : "vous devez arrêter les commanditaires de ces exactions" afin de rétablir la confiance des Calédoniens. "Il en va du contrat social", pense le député, qui note que "beaucoup de Calédoniens ne se sentent plus protéger par l’État depuis le début des émeutes".

    Prêts au dialogue avec le FLNKS

    La conférence de presse a aussi été l’occasion de faire le point sur les discussions menées avec les indépendantistes, dans le cadre de la mission du dialogue installée par Emmanuel Macron lors de sa visite il y a huit jours. Les trois hauts fonctionnaires nommés par le président de la République tentent actuellement "de renouer les fils du dialogue", dévoile Sonia Backès, "mais ce n’est pas chez nous qu’ils sont le plus abîmés". "Les indépendantistes ont perdu le contrôle sur les instances qu’ils ont créé."

    Les responsables loyalistes gardent toutefois le contact avec le camp d’en face. "Ce qui permettra de sortir de ce conflit est une solution politique", admet la présidente de la province Sud.

    Celle des loyalistes "s’inscrit dans un projet de société basé sur la démocratie", quand la vision défendue par la CCAT ferait la part belle "à une supériorité ethnique" qu’ils ont tenté d’imposer à travers un "coup d’État raté". Alors, pas question de discuter avec ces "terroristes". Seuls les élus du FLNKS ont désormais grâce à leurs yeux. "Ils ont été élus et sont démocratiquement légitimes. On sait les efforts qu’ils fournissent, salue Sonia Backès. On est et on sera toujours prêts au dialogue avec les instances légitimes et les personnes désignées par le FLNKS."

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