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    Nouvelle Calédonie
  • Sabine COLPART / AFP | Crée le 16.06.2024 à 09h03 | Mis à jour le 16.06.2024 à 09h05
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    A la veille du dépôt des candidatures aux élections législatives, le FLNKS a décidé de ne pas tenir son congrès annuel samedi, à la suite d’une contestation autour du CCAT. Photo Thomas BERNARDI / AFP
    A la veille du dépôt des candidatures pour les législatives, le FLNKS a renoncé à tenir son congrès annuel samedi, après un différend autour de la CCAT, ce collectif derrière la mobilisation émaillée d’émeutes qui secouent le Caillou depuis plus d’un mois.

    Le 43e congrès annuel du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) était particulièrement attendu à Koné, sur les terres de la tribu de Netchaot. Un dispositif de sécurité presque inédit avait été mis en place, assuré par des militants mais aussi des gendarmes qui filtraient et fouillaient les véhicules en amont sur la route menant à la tribu, ont constaté des journalistes de l’AFP.

    Les délégations des différentes composantes du FLNKS sont arrivées samedi en fin de matinée. Après avoir procédé aux coutumes, les hommes forts des différents groupes -les présidents de l’Union calédonienne (UC) Daniel Goa, du Congrès de Nouvelle-Calédonie Roch Wamytan, du Rassemblement démocratique océanien Aloisio Sako, de l’Union progressiste en Mélanésie Victor Tutugoro et le vice-président de l’UC Gilbert Tyuienon- se sont mis à l’écart.

    De longues discussions entre représentants coutumiers de la tribu et différentes composantes du front indépendantiste ont débuté et les quelques journalistes présents sur place ont dû quitter les lieux.

    Le Congrès a finalement été reporté en fin d’après-midi, trop de militants de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) souhaitant y participer, selon une source proche du FLNKS, alors que les organisateurs avaient décidé de limiter la participation pour chaque formation politique.

    Les militants de la CCAT étaient en effet particulièrement nombreux à patienter en amont de Netchaot, dans des dizaines de voitures à l’arrêt le long de la route vers Koné, espérant pouvoir intégrer le congrès.

    Les questions à l’ordre du jour, consulté par l’AFP, portaient sur le dégel électoral et les suites à donner à la contestation, sur les élections législatives et la possibilité de désigner des candidats soutenus par le FLNKS, mais aussi sur la reconnaissance par le FLNKS de la CCAT comme outil de mobilisation.

    "On s’est réveillé"

    Jeudi et vendredi, les militants de la CCAT s’étaient réunis lors de leur première assemblée générale à Azareu, dans la commune de Bourail (centre ouest de l’archipel), afin de préparer leur participation au congrès. La tribu d’Azareu est un lieu symbolique où l’UC (principale composante du FLNKS) s’est positionnée pour la première fois en faveur de l’indépendance en 1977. "On est venu pour faire entendre notre voix, nous les jeunes, c’est notre lutte qui se passe, l’avenir de notre pays. On veut notre pleine souveraineté", a expliqué Sarah, 23 ans, lors de l’assemblée générale.

    A ses côtés, Vanessa, 24 ans, lui emboîte le pas : "Nous les jeunes, on n’a pas de travail, on va terminer le combat de nos vieux. On s’est réveillé".

    L’assemblée générale, qui comptait environ 300 personnes, a été l’occasion de mettre en place des ateliers de discussion et de réflexion pour préparer "l’indépendance de la Kanaky", que la CCAT projette de déclarer le 24 septembre 2025. Une date choisie sciemment : la France a pris possession du territoire le 24 septembre 1853.

    Pour ce faire, ils veulent être pérennisés au sein du FLNKS, même si certains sont remontés contre le front. "Je demande aux gens du FLNKS : qu’avez-vous fait ? On est dans la merde aujourd’hui !" a lancé un homme lors de l’assemblée générale.

    La CCAT, créée en novembre 2023 et portée par Christian Tein, regroupe des représentants d’organisations syndicales, politiques ou associatives indépendantistes. Initié notamment par l’UC, composante la plus radicale du FLNKS, ce collectif est associé aux émeutes en Nouvelle-Calédonie, provoquées par l’adoption par l’Assemblée nationale d’un projet de loi de réforme constitutionnelle permettant le dégel du corps électoral, qui, selon ses opposants, marginaliserait davantage le peuple autochtone kanak.

    Le projet de loi a été suspendu mercredi par le président Emmanuel Macron, trois jours après sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale.

    Interrogé par l’AFP, aucun responsable du FLNKS n’a voulu aborder les différents points à l’ordre du jour après l’annonce du report du congrès. Le dépôt des candidatures pour les législatives est fixé à ce dimanche 16 juin, 18 heures.

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