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    Nouvelle Calédonie
  • Jean-Frédéric Gallo | Crée le 01.06.2021 à 23h05 | Mis à jour le 02.06.2021 à 05h19
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    La rencontre a duré plus d'une heure.  AFP - AFP or licensors - LUDOVIC MARIN
    Emmanuel Macron devait intervenir avant la fin de ces rencontres parisiennes. Il a tenu son engagement en proposant un échange aux différents responsables.

    Philippe Dunoyer avait rappelé en arrivant à Paris " l’importance d’obtenir une parole présidentielle en conclusion de cette séquence ".

    Cela devrait se produire mardi, 16 heures, à Paris. Pour clore les discussions, c’est bien Emmanuel Macron qui s’apprête à recevoir les membres encore présents du format Leprédour (Roch Wamytan, Jacques Lalié, Daniel Goa, Sonia Backès, Thierry Santa, Philippe Gomès et Philippe Dunoyer).

    A l’issue de ces discussions approfondies sur les conséquences du Oui et du Non, le président de la République a souhaité pouvoir entendre les représentants calédoniens, saluer la qualité des échanges et de les encourager à poursuivre ce dialogue de fond pour préparer le troisième référendum que le Gouvernement a la charge d’organiser.

    Quoiqu'il en soit, ce processus politique arrive à son terme au plus tard en octobre 2022

    " L’invitation du Premier ministre aux formations politiques calédoniennes à une session d’échange et de travail sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie visait à poursuivre le dialogue multilatéral entre les trois parties de l’accord de Nouméa : les indépendantistes, les non-indépendantistes et l’Etat, résume-t-on du côté du Gouvernement. L’objectif était de travailler sur les implications du Oui et du Non à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, alors que le Congrès calédonien a demandé l’organisation d’un troisième référendum et à imaginer la suite du processus politique initié par les accords de Matignon (1988) puis de Nouméa (1998)."

    Quelle que soit la réponse à ce référendum, ce processus politique arrive à son terme au plus tard en octobre 2022. "Le droit international, les questions de citoyenneté et de corps électoral, de monnaie et de finances publiques, de sécurité et de justice ont fait l’objet des interventions des différents ministères concernés."

    Les délégations ont également rencontré le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian et le chef d’état-major des Armées, le général François Lecointre, pour évoquer les aspects diplomatiques et militaires des conséquences du Oui et du Non.

    Bilan constructif, conclusions différentes  

    Le bilan de ces rencontres a été jugés constructif par l’ensemble des délégations représentées. Du côté de l’UC, Gilbert Tyuienon s’est satisfait de constater que "le fameux trou noir dont il était question si le Oui l‘emportait n’est finalement pas une réalité. Quoi qu’on en dise, il y a des dispositifs d’accompagnement et de soutiens qui sont prévus pour un pays en cas d’accession à l’indépendance."

    Thierry Santa de la délégation des Loyalistes a pour sa part déclaré : " Ces discussions font ressortir clairement l’impossibilité d’une indépendance."

    " Il y a la nécessité de trouver un accord et dans ce cas nous pourrons l’organiser en 2022, a expliqué Philippe Dunoyer pour Calédonie ensemble. Sinon, il faudrait le faire en mode dégradé, un peu forcé, en 2021. Mais quoi qu’il en soit, le Premier ministre est dans l’adhésion et la compréhension de la nécessité de penser à l’après. Ce référendum ne règle rien, il fracture la Calédonie en deux blocs et cela ne peut être une solution d’avenir."

    Sonia Backès, constatant qu'un référendum binaire semblait inéluctable, a insisté sur la nécessité de prévoir un lendemain à la Nouvelle-Calédonie. Elle a également établi une nouvelle fois la liste de quelques conséquences du Oui. " Les transferts financiers de l’Etat (180 milliards par an) s’arrêteront brutalement pour une partie et progressivement pour l’autre mais sur une période très courte, nos diplômes ne seront plus reconnus et il faudra faire de longues démarches avec tous les pays (France, Australie, NZ, Canada…) pour faire accepter nos étudiants dans ces états, notre monnaie sera dévaluée : les salaires pourraient être divisés par deux" assure-t-elle.

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