A la sortie de la réunion de Calédonie ensemble avec le président de la République, Philippe Dunoyer est revenu sur cet échange : " Le président est venu dans des conditions désastreuses. Sa visite est précédée d’une annonce : la création de cette mission du dialogue, dont j’étais de ceux qui la demandaient. Il faudra qu’à l’issue de cette journée où le président rencontrera tout le monde, il nous ouvre la seule voie qu’il reste, celle politique, pour trouver une solution politique à une situation dévastatrice, estime le porte-parole du parti non-indépendantiste. Il peut le faire, ce que j’ai aussi déjà demandé, en sollicitant le report de la date du Congrès de Versailles. Mais ça ne suffirait pas. Il faut bien sûr que cette annonce soit suivie d’effet elle-même, c’est-à-dire que l’ensemble des forces politiques appellent à la levée des barrages, et là c’est surtout pour les indépendantistes. Mais en sachant très bien que tout ne sera pas levé instantanément. Il faut aussi qu’on s’attelle à soutenir les Calédoniens qui ont tout perdu. "

Pour Calédonie ensemble, " la priorité des priorités, c’est bien sûr la sécurité mais aussi le retour des libertés publiques qui n’existent plus aujourd’hui : on n’arrive pas à manger, à se soigner, à circuler, il n’y a plus d’école, etc. Le président, en venant, va ouvrir un dernier chemin, et c’est ce qu’on lui a demandé, insiste Philippe Dunoyer. L’objet de ces échanges est de savoir si nous pouvons rouvrir cette voie pour rétablir la paix sur le territoire. C’est le seul objectif, compliqué, qui tienne aujourd’hui et tout le monde doit se réunir autour. Cela va prendre du temps. Mais si c’est pour rétablir la paix, tout le temps nécessaire sera du temps utile. "

"J’espère que personne ne pense qu’il va rentrer en pensant avoir gagné et bien sûr que personne n’a en tête l’idée saugrenue de donner raison aux émeutiers ou de renoncer à un principe démocratique. Ce n’est pas ça qui est en jeu, c’est de saisir une opportunité de rétablir la paix avec l’ensemble des formations politiques pour qu’il ne reste plus que des faits de délinquance pure, mais qui aujourd’hui sont mêlés dans un sujet politique.

A partir du moment où cette volonté commune, que je souhaite, de discuter ensemble en vue d’un accord sera validée, une annonce pourra être faite pour soulager la pression.

Le président est venu pour faire des annonces. Il va nous dire des choses importantes. Il faudra surtout, une fois ces annonces faites, que tout le monde s’y inscrive."