Il tenait à "écrire les choses" de manière "claire mais aussi réfléchie". Dans un long message publié sur les réseaux sociaux dans la soirée de samedi, le député de la seconde circonscription Nicolas Metzdorf a livré son analyse sur les discussions qui vont s’ouvrir, après bientôt deux semaines d’émeutes et la venue éclaire d’Emmanuel Macron sur le territoire. À la suite des déclarations du responsable de la CCAT, Christian Téin, qui a réaffirmé le maintien de la mobilisation, "tout le monde aura désormais compris que le texte sur le dégel n’était qu’un prétexte", dénonce le député. "Le prétexte d’une branche, une branche radicalisée de la mouvance indépendantiste pour obtenir par la rue ce qu’elle n’a pas obtenu par les urnes."

"Régime de la terreur"

Ainsi, les "leaders indépendantistes modérés" seraient devenus inaudibles et dépassés par cette branche qui menacerait "tous ceux qui voudront accepter de dialoguer et de taper dans la main avec nous", faisant régner un "régime de la terreur".

Pour autant, Nicolas Metzdorf demande aux non-indépendantistes "de résister à la haine et de ne pas sombrer dans ce mal que nous dénonçons et que nous combattons" afin d’éviter "que les rôles soient inversés". "Nous devons résister psychologiquement et politiquement parce que la Nouvelle-Calédonie est notre pays et que nous n’en partirons pas. Jamais nous ne pourrons vivre sous la menace ou la soumission."

Dans ce contexte, le député admet que la quête d’un accord d’ici un mois sera "difficile, pas impossible, mais difficile". "Néanmoins et en responsabilité, dans le mois qui a été ouvert par le président de la République, je consacrerai toute ma détermination à contribuer à trouver un accord." Ce dimanche, Nicolas Metzdorf doit participer à une première réunion de la "mission de travail" mise en place par le président de la République.