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    Nouvelle Calédonie
  • Propos recueillis par Anthony Tejero | Crée le 20.02.2024 à 16h40 | Mis à jour le 27.02.2024 à 15h00
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    Sonia Backès, présidente de la province Sud, estime qu’il est encore "beaucoup" trop tôt pour annoncer si elle sera candidate à sa propre succession, à la tête de la Maison bleue. Photo Anthony Tejero
    Alors que les ministres de l’Intérieur, des Outre-mer et de la Justice arrivent sur le Caillou et que les Loyalistes viennent de lancer leur rentrée politique, leur chef de file, Sonia Backès se penche sur les nombreux défis qui les attendent en cette année "charnière". Avenir institutionnel, dégel du corps électoral et élections provinciales, crise du nickel, relance économique… Entretien avec la présidente de la province Sud.

    Gérald Darmanin arrive mardi en Nouvelle-Calédonie pour évoquer, via sa casquette de ministre de l’Intérieur, les politiques publiques en matière de sécurité et de lutte contre les violences. Pour autant, quelle place réservera-t-il aux discussions sur l’avenir institutionnel ? Le bloc non-indépendantiste a-t-il prévu de le rencontrer ?

    Il est important que Gérald Darmanin vienne également pour les politiques publiques car en Nouvelle-Calédonie il y a des sujets comme la sécurité, les violences faites aux femmes ou encore la montée des eaux sur lesquels nous allons avoir besoin de l’aide de la Métropole. Le ministre est venu souvent pour l’avenir institutionnel, mais là, il va également parler d’autres sujets, dont aussi l’agriculture car de jeunes exploitants attendent de savoir s’il y aura encore une aide à l’installation, etc.

    Ces sujets sont importants et c’est bien que ce déplacement ait davantage un volet de politique publique, puisque de toute façon, nous sommes en cours de discussions avec les indépendantistes. Nous avons encore une réunion avec eux, ce mercredi. Il est clair que Gérald Darmanin ne pourra pas complètement faire abstraction de l’avenir institutionnel, même si les discussions ont lieu actuellement entre Calédoniens.

    Aucune rencontre bilatérale ou trilatérale n’est donc prévue avec le ministre ?

    À ce stade, non, mais cela bougera sans doute parce qu’il va rencontrer les uns et les autres au cours de son séjour. Il y aura des séquences avec nous qu’elles soient formelles ou informelles, elles seront même plutôt informelles. Et ce, pour faire un point de situation.

    Qu’attendez-vous de la visite du ministre ?

    C’est important de valoriser l’action de l’État en Nouvelle-Calédonie. Je vais signer avec lui les contrats de développement au phare Amédée parce qu’on a une vraie problématique sur la montée des eaux qui est particulièrement visible là-bas où le restaurant prend désormais l’eau. En province Sud, nous avons des problématiques très concrètes sur ce volet-là, comme à l’île Ouen. Et nous savons que nous aurons besoin de l’aide de l’État car cela implique des sommes astronomiques.

    Sur l’avenir institutionnel, un accord est-il possible ou souhaitable entre les élus calédoniens avant l’examen de la réforme constitutionnelle par le Sénat, prévu le 25 mars prochain ?

    Possible, oui, souhaitable, aussi. Mais pour y arriver, il faut du courage des deux côtés, au-delà des postures politiques. Un accord est possible, mais avec trois objectifs très clairs sur lesquels nous ne transigerons pas.

    Lesquels ?

    D’abord la stabilité, c’est-à-dire que nous ne voulons plus de ces référendums binaires qui clivent la population. Les gens, dans leur grande majorité, ne veulent plus de ces débats communautaires qui ramènent à l’appartenance ethnique de chacun. Nous voulons que les Calédoniens puissent se projeter sur un projet.

    Ensuite, le corps électoral. Nous avions demandé une ouverture à trois ans (de résidence sur le territoire) puis cinq ans et aujourd’hui, on en est à dix ans glissants. Nous trouvons que c’est extrêmement long, mais nous pouvons l’accepter, dans la mesure où, faute d’accord entre élus locaux, cela revient aux conditions de l’accord de Nouméa de 1998 (avant le gel du corps électoral en 2007). Ce n’est pas notre option et on ne lâchera pas davantage sur cette question.


    Signe de l’avancée des discussions, dès le 24 novembre dernier, une réunion plénière sur l’avenir institutionnel autour du ministre Gérald Darmanin avait été menée au haut-commissariat avec les délégations non-indépendantistes et de l’Uni. Photo Anthony Tejero

    Le troisième point, enfin, c’est le respect de la démocratie et donc le rééquilibrage des sièges au Congrès. Aujourd’hui, 75 % de la population habite en province Sud et nous représentons seulement 59 % des élus. Concrètement, il y a 16 % d’électeurs non-indépendantistes en plus des électeurs indépendantistes et nous avons un siège de moins au Congrès. C’est-à-dire que par une voie législative, on a retourné la démocratie. Les électeurs calédoniens ne sont plus représentés proportionnellement sur ce qu’ils pèsent réellement, ce qui n’existe nulle part dans le monde. Nous acceptons une petite différence, mais pas à ce point.

    Ensuite, d’autres choses doivent évoluer en Nouvelle-Calédonie : on arrive à la limite du gouvernement collégial, certaines décisions prises dans la loi organique sont votées par les parlementaires au niveau national alors qu’elles pourraient l’être ici, etc. Toutes ces choses peuvent évoluer, mais pour cela, il faut du courage et de la volonté des deux côtés. Nous, nous l’avons.

    Lors du comité directeur de l’UC, à Houaïlou, le week-end dernier, Daniel Goa a eu un discours nouveau déclarant " notre plancher pourrait être l’indépendance association, mais pas moins ". Quel regard portez-vous sur cette évolution ?

    Cela ne rime à rien. Jamais les loyalistes ne l’accepteront parce que les Calédoniens ont voté trois fois. Il n’y aura pas d’indépendance association. Si ces discours sont tenus pour faire plaisir aux militants, ça ne sert à rien de discuter car ça n’arrivera pas.

    En cas d’accord entre élus locaux, le Conseil d’État a précisé que les élections provinciales pourraient être reportées d’ici novembre 2025 au plus tard, et non d’ici décembre 2024. Quelle est votre position sur ce sujet ?

    Le projet de loi organique va être adopté la semaine prochaine au Sénat et le 18 mars par l’Assemblée. Il prévoit des élections provinciales au plus tard le 15 décembre 2024, c’est-à-dire que sans accord entre élus calédoniens, les provinciales auront lieu autour du 1er décembre prochain. En revanche, s’il y a un accord, concrètement il devra être validé par la population, ce qui demande une consultation de la population, soit quatre ou cinq mois de campagne pour dire si on est pour ou contre ce nouveau projet de statut de la Nouvelle-Calédonie. Et cela décale d’autant les élections, qui auraient alors lieu, sans doute, mi-2025.

    Soit on est légitimes, soit on ne l’est pas. En bout de mandat, il faut le redemander aux Calédoniens.

    Maintenant, mon souhait, c’est que nous tenions ces élections le plus rapidement possible en 2024 car les Calédoniens en ont marre. Au bout de cinq ans, il faut une remise en question des élus. On ne peut rester là ad vitam aeternam. Certains élus ont du mal à partir, ça suffit. Soit on est légitimes, soit on ne l’est pas. Quand on arrive en bout de mandat, il faut le redemander aux Calédoniens. Après s’il y a un accord, ce décalage des élections aura lieu dans un contexte apaisé. Mais c’est surtout le monde économique qui attend des élections au plus tôt et il a raison.

    Le meeting de rentrée politique des loyalistes, vendredi soir, à Ko Wé Kara, avait des airs de lancement de campagne. Êtes-vous officiellement candidate aux prochaines élections provinciales ?

    Tout d’abord, ce meeting n’était pas une réunion de campagne parce que nous ne connaissons ni la date des élections, ni avec quel corps électoral et combien de sièges au Congrès. Par contre, c’était une réunion de mobilisation des troupes, clairement, car 2024 va être une année de dingue sur tous les plans et les gens ont besoin d’être informés.

    Est-ce que je serai candidate ? J’ai dit très clairement que je serai là pour les combats qui approchent cette année tant sur le projet de loi constitutionnelle, sur le nickel, etc. Ensuite, les élections, attendons d’abord de voir quand et dans quel contexte elles se produiront. C’est donc beaucoup trop tôt pour dire si je serai candidate.

    Alors que Georges Naturel a été élu sénateur, ce qui vous a coûté votre poste de secrétaire d’État, et que Calédonie ensemble, qui mène des discussions de son côté avec les indépendantistes, n’était pas présent à Ko Wé Kara, dans quel état se trouve le bloc non indépendantiste, qui semble fragilisé, si ce n’est divisé ?

    Calédonie ensemble a toujours été à part. Ils ne se disent d’ailleurs pas loyalistes. Ils se sont dit nationalistes lors de la précédente campagne. Ils ont des discussions avec les indépendantistes, mais l’UC s’est clairement démarquée de ce qu’ils faisaient. Nous sommes en désaccord avec tout ce qui est écrit dans leur document. C’est le chemin tracé vers l’indépendance et c’est hors de question. Calédonie ensemble n’est plus dans le camp non-indépendantiste, ce parti est au milieu.

    Quant à Georges Naturel, il était le bienvenu à Ko Wé Kara s’il avait souhaité venir. Ce qui est important, c’est que tous les partis politiques étaient là. Je souhaite que nous fassions une union avec tous les partis et ce qu’ils représentent, dont le Rassemblement, qui était présent. Cette unité est indispensable. Si nous ne sommes pas unis, le gouvernement et le Congrès seront à nouveau aux indépendantistes. Ceux qui sont en dehors de cela porteront la responsabilité du résultat.

    "Sans ce pacte du nickel, KNS et la SLN, c’est fini"


    Seul déplacement conjoint des ministres Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, en novembre dernier, à l’usine du Sud pour se pencher sur l’avenir de la filière nickel, en présence notamment de Sonia Backès.

    Vous avez annoncé que le pacte du nickel devrait être signé le 27 février prochain. Est-ce tenable et où en sont les discussions ?

    Dans le pacte, il y a tout simplement la capacité, en particulier pour KNS et la SLN, de s’en sortir. Pourquoi ? Parce que ce sont deux usines électro-intensives. Aujourd’hui, elles paient leur énergie plus de 20 francs du kilowatt/heure et si elles n’arrivent pas sous les 10 francs, elles ne peuvent pas équilibrer leurs comptes et être compétitives à l’échelle internationale. Dans ce pacte nickel, figure donc la subvention à l’énergie pour compenser ce différentiel.

    Ensuite, il comprend deux autres éléments importants : l’accès à la ressource, donc les autorisations, et les exports, en particulier pour KNS et la SLN. Concrètement, sans ce pacte, KNS et la SLN, c’est fini. Si le pacte n’est pas signé, on ne pourra pas trouver d’investisseur pour l’usine du Nord, qui est déjà mise sous cloche.

    Nous nous étions mis d’accord. L’État a reformalisé ce document pour que la province Nord y soit favorable et n’ait pas à s’engager sur les exports qui relèvent de la compétence du gouvernement. Sauf que maintenant, Louis Mapou ne veut plus signer avant fin mars. Et ce, pour des raisons obscures qu’on ne connaît pas. C’est quoi cette histoire ? C’est du délire. Aujourd’hui, ceux qui refusent de signer le pacte sont responsables du fait qu’on ne retrouvera pas d’investisseurs pour reprendre KNS, tout en emmenant, en même temps, la SLN vers la mort. En attendant, des milliers d’emplois sont en jeu.

    L’État a proposé de signer ce pacte le 27 février prochain. Je le répète, ceux qui refusent de signer à cette date, en particulier Louis Mapou et Paul Néaoutyine, portent la responsabilité de la situation des salariés de KNS et de la SLN.

    Les négociations sont finies sur le fond, mais personne ne sait pourquoi, d’un coup, il y a ce refus de signer en février. Les Calédoniens sont fatigués de ce " un pas en avant, deux pas en arrière ". Jusqu’à présent, cela ne les touchait pas trop. Mais avec la mise sous cloche de KNS, ils commencent à comprendre que les décisions de leurs responsables politiques ont des conséquences directes sur leur quotidien.

    Un consensus pourrait-il être trouvé au sujet de l’ouverture des ressources métallurgiques, l’une des trois conditions sine qua none au pacte ?

    Il y a besoin d’un consensus entre les groupes politiques au Congrès pour trouver une majorité afin de modifier le code minier en ce sens. Donc concrètement, si les Loyalistes et l’UC sont d’accord, nous pouvons le faire. Nous n’avons pas besoin de l’Uni, qui a déclaré qu’il y sera toujours opposé.

    En réunion avec les experts, l’UC, par la voie de Gilbert Tyuienon, avait dit qu’il était d’accord pour sortir de ces réserves métallurgiques (et donc exporter ce minerai brut en verse). Sauf que Daniel Goa, dans son discours de samedi, au congrès de Houaïlou, a dit le contraire. Donc nous ne savons plus, au final, quelle est la position de l’UC sur cette question.

    Vous avez annoncé un plan de financement de l’État de 21 milliards pour sauver l’usine du Sud. Où en sont les négociations sur un éventuel repreneur ?

    Il y a deux parties dans l’aide : 17 milliards de francs de prêt ainsi que 4,8 milliards de francs qui sont liés au pacte du nickel car il s’agit de la fameuse subvention à l’énergie. Cette dernière enveloppe attend donc d’abord la signature du pacte du nickel.

    La banque Rotschild a été mandatée par Prony Ressources pour trouver un repreneur qui regardera de près ces conditions : à savoir s’il peut exporter, s’il bénéficie de cette subvention à l’énergie, etc. Pour l’usine du Sud, nous sommes un peu moins tendus car cet outil est moins dépendant à l’énergie et donc ses coûts de l’énergie sont moins élevés. Concrètement, il faut d’abord signer le pacte pour trouver un éventuel repreneur, même si les discussions se passent bien dans ce dossier.

    Que savez-vous de la situation de la SLN ?

    Je sais à peu près tout ce qu’il faut savoir puisque nous sommes en procédure de conciliation et la province Sud est à la fois régulatrice et actionnaire. Je suis donc dans le secret des dieux. La situation de la SLN n’est pas bonne, je n’apprends rien à personne. Pour l’instant, elle est sauvée jusqu’au mois de mai environ. C’est à la SLN de communiquer plus précisément sur ce sujet, mais je peux vous confirmer qu’un prêt de l’État suffisant a été conclu pour aller au bout de cette procédure de conciliation.

    Le problème de fond de la SLN, c’est que si la question du coût de l’énergie et de l’accès à la ressource n’est pas réglée, elle est finie. C’est pourquoi, là encore, la SLN attend vraiment cette signature du pacte. C’est fondamental. Sans la signature de ce pacte, la SLN, c’est plié.

    "Trop d'impôts tuent l'impôt"


    Au sujet du drame de Yaté, survenu ce week-end, Sonia Backès précise que "la province Sud a été très mobilisée et le personnel du dispensaire s'est surmobilisé. Nos services ont été très présents pour accompagner ces familles qui auront du mal à se reconstruire". 

    Taxes sur le sucre, réformes fiscales ou du Ruamm… Les loyalistes s’opposent à la majorité des propositions du gouvernement de Louis Mapou. Pourquoi et quelles sont vos solutions pour redresser et sortir le pays de ces difficultés économiques ?

    C’est assez simple. Pour que l’économie fonctionne, il faut de la stabilité et de la visibilité. La stabilité, il faut l’amener sur le plan politique, je ne reviens pas sur ce point, je viens de longuement m’exprimer dessus.

    Sur la visibilité, le gouvernement actuel annonce tous les deux mois, voire tous les mois, de nouvelles taxes. Il n’y a rien de plus flippant pour un chef d’entreprise, soit qui est en place, soit qui a envie de s’installer ou d’investir, de ne pas savoir à quelle sauce il sera mangé. Et en plus, ces membres du gouvernement sont allés au bout de leur démonstration par l’absurde de leur système, c’est-à-dire qu’ils ont rajouté plein d’impôts, du moins en termes de taux, mais ils ont moins de recettes fiscales. Tout ça parce qu’à un moment donné, trop d’impôts tuent l’impôt. Et en Nouvelle-Calédonie, il y a tellement peu de base fiscale, c’est-à-dire de gens qui paient des impôts, qu’à un moment donné, ils ne sont plus en mesure de payer. Quand une société meurt, elle ne paie plus.

    "Pour relancer l'économie, il faut baisser les prélèvements obligatoires et redonner du pouvoir d'achat par le salaire."

    Nous nous disons qu’il faut faire l’exact inverse. Pour relancer l’économie, il faut baisser les prélèvements obligatoires, redonner du pouvoir d’achat par le salaire, en baissant les charges sociales et les impôts que paient les entreprises. Et ce salaire revu à la hausse va repartir dans la consommation. Des études menées partout dans le monde ont démontré que réinjecter cet argent dans la consommation revient ensuite en fiscalité car les entreprises fonctionnent mieux.

    Vous dites qu’il faut stopper l’hémorragie que représente le départ de nombreux résidents du Caillou. Comment comptez-vous vous y prendre ?

    Déjà, cette hémorragie a ralenti. Je crois que les gens qui devaient partir sont désormais partis. Pourquoi ces gens s’en vont ? Parce qu’ils ont peur de l’avenir, donc pour les garder, il faut stabiliser la Nouvelle-Calédonie, soit par un accord, soit par la réforme constitutionnelle car nous ne sommes plus dans des sables mouvants où on ne sait pas trop ce qui arrivera demain.

    Ensuite, il faut savoir qui veut-on attirer ? Des gens qui ont du pouvoir d’achat, qui investissent et qui donnent du travail aux Calédoniens. Cela passe par la mise en place de mesures d’attractivité, fiscale en particulier, pour que ces gens aient envie de venir.

    "Il n'y a plus assez de monde et les gens n'ont plus les moyens."

    Ce dont les gens ne se rendent pas forcément compte, c’est que quand on descend en dessous d’un certain seuil de population et donc de taille de marché, cela finit par avoir des conséquences sur le pouvoir d’achat. Pourquoi ? Parce que lorsqu’on négocie avec des fournisseurs étrangers, on a de meilleurs prix quand on a plus de volume, plus de commandes. De même, quand une entreprise locale produit, ses coûts de production sont moindres quand il y a plus de consommateurs.

    J’ai mis en place un plan d’urgence pour les entreprises, qui touche en particulier les commerces, qui ont perdu plus de 35 % de leur chiffre d’affaires. Et on en a un paquet car il n’y a plus assez de monde et les gens n’ont plus les moyens.

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