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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret | Crée le 29.04.2024 à 16h23 | Mis à jour le 29.04.2024 à 16h23
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    Les cadres de l’Union calédonienne ont réuni la presse, ce lundi, deux jours après un comité directeur extraordinaire visant à définir la stratégie à suivre pour les prochaines semaines. Photo Baptiste Gouret
    Le parti a tenu un comité directeur extraordinaire, samedi, pour définir la stratégie à adopter, à deux semaines du passage de la réforme constitutionnelle à l’Assemblée nationale. Un texte jugé "dangereux" par l’UC contre lequel ses membres vont continuer de se mobiliser, en Nouvelle-Calédonie et à Paris. Ces derniers ont également annoncé leur volonté de reprendre les discussions avec l’ensemble des partenaires calédoniens.

    Plus de 200 militants indépendantistes se sont retrouvés, samedi, à la maison des syndicats de la Vallée-du-Tir, pour un comité directeur extraordinaire de l’Union calédonienne. "Ce n’était pas au programme de notre calendrier initial, mais au vu de l’actualité, il fallait réunir nos structures pour mieux coordonner nos actions à venir", souligne Dominique Fochi, secrétaire général de l’UC, devant la presse réunie au siège du parti ce lundi.

    C’est notamment l’examen prochain du projet de réforme constitutionnelle visant à dégeler le corps électoral, d’abord en commission le 7 mai puis à l’Assemblée nationale le 13 mai, qui a motivé les cadres de l’Union calédonienne à organiser cette réunion de dernière minute. Au terme d’une longue journée "d’échanges fructueux" et de "débats animés", le parti a réaffirmé sa position : seul le retrait définitif du texte est désormais envisageable.

    Dialogue rompu avec l’État

    Une demande formulée dans un courrier adressé au président de la République le 12 avril, restée lettre morte. L’autre requête soumise à Emmanuel Macron, et renouvelée lors du comité directeur, porte sur la constitution d’une mission de médiation "neutre", seul moyen selon les représentants indépendantistes de rétablir les conditions du dialogue avec l’État, qu’ils accusent de partialité. Un homme est particulièrement pointé du doigt : Gérald Darmanin, dont les membres de l’Union calédonienne ne veulent plus entendre parler. "Il a menti publiquement au Sénat", dénonce Dominique Fochi, en référence au propos du ministre de l’Intérieur sur un supposé accord de l’UC pour l’ouverture du corps électoral après 10 ans de résidence.

    Si le dialogue avec l’État semble aujourd’hui rompu, les cadres de l’Union calédonienne ont toutefois annoncé vouloir reprendre les négociations à l’échelle locale. Le projet de résolution demandant le retrait du projet de loi constitutionnel déposé sur le bureau du Congrès pourrait être un cadre à la reprise des débats entre Calédoniens, pensent les membres de l’UC, qui souhaitent ainsi que son examen soit accéléré.

    Lobbying parlementaire à Paris

    En parallèle des discussions, l’Union calédonienne compte poursuivre ses actions de terrain contre le projet de réforme constitutionnelle. D’abord en Nouvelle-Calédonie, où la CCAT, chef d’orchestre du mouvement, devrait "intensifier" la phase 2 de la mobilisation, à travers des réunions de proximité et des manifestations. "La phase 3 n’est pas à envisager pour tout de suite", souligne Dominique Fochi, sans pour autant en préciser les contours. Prochains rendez-vous : les commémorations du 4 mai, date d’anniversaire de l’assassinat de Jean-Marie Tjibaou et Yeiwéné Yeiwéné, suivies des "10 jours pour Kanaky" jusqu’au passage en séance de la réforme constitutionnelle, le 13 mai.

    Mais l’UC veut aussi étendre son influence à Paris. Le parti va y envoyer, dans les prochains jours, une "mission de conscientisation des parlementaires français", dévoile Gilbert Tyuienon, premier vice-président de l’Union calédonienne. Elle sera composée de membres du parti et de la CCAT. Un lobbying des députés et des sénateurs pour qu’ils réalisent les "risques" que ferait peser le dégel du corps électoral sur la Nouvelle-Calédonie. "Si la réforme passe, les élections provinciales ne pourront pas se dérouler dans de bonnes conditions, avertit Gilbert Tyuienon. Ce n’est pas concevable de mettre fin à l’Accord de Nouméa avec un projet qui ne convient pas à tous les Calédoniens."

    L’Azerbaïdjan, une "polémique inutile"

    Lors de la conférence de presse organisée ce lundi, les cadres de l’Union calédonienne sont revenus sur le déplacement de l’élue UC-FLNKS Omayra Naisseline en Azerbaïdjan pour signer, au nom du Congrès, un "mémorandum de coopération". Un voyage dénoncé par de nombreux responsables politiques, notamment non-indépendantistes, qualifiant l’Azerbaïdjan de dictature et déplorant l’absence d’avis demandé aux élus du Congrès. "Une polémique inutile", jugent les membres de l’Union calédonienne, dans la lignée des propos de Roch Wamytan, président du Congrès, qui s’était longuement expliqué sur le sujet. "Le tissage de nos liens internationaux par le biais du FLNKS est un aspect important de notre lutte", souligne Dominique Fochi, secrétaire général de l’UC. Une stratégie qui vise à "installer un rapport de force" sur la scène internationale "là où la France se place en donneur de leçons dans le concert des nations hypocrites de ce monde".

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