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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret | Crée le 20.05.2024 à 19h24 | Mis à jour le 20.05.2024 à 19h30
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    De gauche à droite, Jérémie Katidjo-Monnier, Yannick Slamet, Isabelle Champmoreau et Christopher Gygès ont animé une conférence de presse sur la situation sanitaire, alimentaire et économique du territoire en ce septième jour d’émeutes. Photo Baptiste Gouret
    Au septième jour d’émeutes, les membres du gouvernement Isabelle Champmoreau, Jérémie Katidjo-Monnier, Yannick Slamet et Christopher Gygès ont fait le point sur la situation sanitaire et alimentaire du territoire, ainsi que sur le nécessaire bilan économique à établir.

    L’accès aux soins pas encore assuré

    Ce lundi 20 mai, Isabelle Champmoreau, Jérémie Katidjo-Monnier, Yannick Slamet et Christopher Gygès ont tenu une conférence de presse pour faire le point sur la situation sanitaire et alimentaire du territoire, six jours après le début des émeutes. Les quatre membres du gouvernement l’ont répété : "La priorité reste la sécurisation des biens et des personnes dans les quartiers", a insisté Christopher Gygès. Pour autant, "cela ne nous a pas empêchés de travailler sur d’autres priorités". À commencer par la problématique sanitaire. Actuellement, la véritable difficulté reste "l’accès aux soins pour la population calédonienne", a reconnu Yannick Slamet, en charge de la santé. Les malades parviennent en majorité à rejoindre les deux établissements de santé que sont le Médipôle et la clinique Kuindo-Magnin, mais les trajets restent périlleux. "Le gouvernement a mis en place un poste médical avancé" pour prendre en charge une partie des urgences traitées par le 15, souligne Yannick Slamet.
    Le personnel, dont 98 % se disent prêts à venir travailler, fait lui aussi face à des difficultés pour se rendre jusqu’aux établissements de santé, dont les accès ne sont pas encore sécurisés. Quant aux patients guéris, ils ne peuvent à l’inverse pas les quitter, contraignant la clinique et le centre hospitalier à les prendre en charge. La "sécurisation rapide du Médipôle, considéré comme un point stratégique, comme la clinique de Nouville" doit être une priorité, a souligné Isabelle Champmoreau.

    Côté médicaments, "les stocks sont disponibles et suffisants", veut rassurer le membre du gouvernement. Les Ehpad, inquiétés par des stocks alimentaires faibles, ont été ravitaillés dans la journée. La question des déchets, qui commencent à s’accumuler dans les rues de l’agglomération, ne pourra pas être traitée dans l’immédiat. Les services de collecte des quatre communes ont indiqué ne pas être en mesure d’assurer leurs tournées. Ainsi, le gouvernement demande aux habitants d’adopter les bons gestes et de faire preuve de civisme pour limiter les impacts sanitaires.

    Pas de pénurie alimentaire, mais un ravitaillement compliqué

    Concernant les denrées alimentaires, "il y a deux mois de stock en Nouvelle-Calédonie, il n’y a donc pas de pénurie", a signalé Jérémie Katidjo-Monnier. Dimanche, une centaine de containers ont été déchargés au port autonome par les services des douanes. "D’autres vont arriver dans les prochains jours." Mais, dans certains secteurs de l’agglomération, il est encore très difficile d’acheminer les produits jusque dans les magasins. "Nous rencontrons des difficultés pour ravitailler certaines communes, comme Païta, Mont-Dore et Dumbéa, sans oublier Ducos et certains quartiers nord de Nouméa. La réelle difficulté est la sécurisation des axes", a signalé Jérémie Katidjo-Monnier.

    Le gouvernement entretient des liens réguliers avec les importateurs, les producteurs et les grossistes pour définir "un maillage qui soit le plus efficace possible" et permette de nourrir l’ensemble des habitants du Grand Nouméa. Concernant la Brousse, "nous disposons d’une dizaine de jours de stock" en province Nord, a révélé le membre du gouvernement. L’exécutif travaille à un affrètement maritime de marchandises depuis Nouméa jusque dans les réseaux du nord de la province Sud et ceux de la province Nord. Dans les Loyauté, chacune des îles dispose d’environ un mois de stock.

    "Nous allons reconstruire"

    Malgré ce contexte d’urgences et de crise, "notre devoir est aussi de préparer l’après", a indiqué Christopher Gygès. Et notamment "la reconstruction économique". Le gouvernement travaille en collaboration avec le ministère de l’Économie et des Finances pour établir "un chiffrage" des dégâts, des pertes de recettes, des besoins en chômage, etc. La CCI a également ouvert un numéro unique (05 03 03) pour permettre aux entreprises touchées par les pillages et les incendies de se manifester. "La situation est dramatique mais nous allons reconstruire, a assuré Christopher Gygès. Notre rôle est d’accompagner économiquement et socialement les Calédoniens, c’est le rôle d’un gouvernement d’être aux côtés de sa population dans les pires moments."

    "L’école devra reprendre dans les meilleurs délais"

    Le gouvernement l’a annoncé en fin de semaine dernière : l’ensemble des collèges et des lycées du territoire resteront fermés cette semaine. Même décision pour les écoles, qui n’ouvriront que "quand la sécurité y sera pleinement assurée", a indiqué Isabelle Champmoreau, en charge de l’éducation. Toutefois, "je considère que l’école devra reprendre dans les meilleurs délais". "C’est aussi un lieu de sécurité pour nos enfants, où on peut manger à la cantine, rencontrer un infirmier, avoir une aide psychologique…"

    Concernant l’université, les sites de Baco comme de Nouville resteront fermés jusqu’à nouvel ordre. Dans les résidences universitaires de Nouville et de Dumbéa, les étudiants ont été ravitaillés en nourriture. Un travail est en cours avec les provinces Nord et Îles pour rapatrier les étudiants coincés.

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