- AFP | Crée le 16.10.2025 à 14h49 | Mis à jour le 16.10.2025 à 14h49ImprimerDe nouvelles recherches montrent que les forêts tropicales du nord de l’Australie sont devenues des émetteurs nets de carbone. Photo Archives LNC / DRLes forêts tropicales d’Australie ne sont plus un puits de carbone. Ces écosystèmes sont les premiers au monde à émettre plus de dioxyde de carbone qu’ils n’en absorbent, révèle une étude parue mercredi 15 octobre dans la revue Nature, établissant un lien entre ce phénomène et le dérèglement climatique.
Ce bouleversement "est largement dû à l’augmentation de la mortalité des arbres causée par le changement climatique, notamment les températures de plus en plus extrêmes, la demande en eau atmosphérique et les sécheresses", a expliqué Hannah Carle, autrice principale de l’étude parus mercredi 15 octobre dans la revue Nature.
Les forêts tropicales sont généralement considérées comme des puits de carbone, essentiels car ils absorbent d’énormes quantités de gaz à effet de serre. Mais, de nouvelles recherches montrent que les forêts tropicales du nord de l’Australie sont devenues au contraire des émetteurs nets de carbone, "les premières au monde à montrer cette réaction au changement climatique", selon un communiqué accompagnant l’étude.
"Les forêts tropicales comptent parmi les écosystèmes les plus riches en carbone de la planète", a expliqué Hannah Carle, autrice principale de l’étude. "Les forêts contribuent à atténuer les pires effets du changement climatique en absorbant une partie du dioxyde de carbone libéré par la combustion des énergies fossiles", a-t-elle ajouté. Les arbres stockent le dioxyde de carbone dans leur tronc et leurs branches au fur et à mesure de leur croissance, mais rejettent ce gaz dans l’atmosphère lorsqu’ils meurent.
La mortalité des arbres a augmenté
Les chercheurs ont donc examiné les registres retraçant la croissance des forêts tropicales de l’État australien du Queensland sur près de 50 ans. Leurs résultats montrent que les températures extrêmes et les sécheresses sévères liées au changement climatique rendent la croissance des arbres plus difficile. L’augmentation de leur mortalité, et avec elle la hausse des pertes de carbone, "n’a pas été compensée par une hausse de la croissance des arbres", a précisé Hannah Carle.
Si elle se concentre sur le nord de l’Australie, cette étude revue par des pairs suggère qu’il existe "un potentiel pour une réponse similaire au changement climatique" dans d’autres forêts tropicales à travers le monde, tout en avertissant que davantage de données et de recherches sont nécessaires. Malgré sa vulnérabilité croissante aux catastrophes naturelles liées au changement climatique, l’Australie reste l’un des plus grands exportateurs de charbon au monde et continue de subventionner largement ses combustibles fossiles. Les émissions de dioxyde de carbone par habitant du pays sont parmi les plus élevées au monde, selon les chiffres de la Banque mondiale.
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