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  • AFP | Crée le 25.08.2025 à 15h28 | Mis à jour le 25.08.2025 à 15h28
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    Le journaliste indonésien Aditya Warman, directeur du média Okeyboz, qui a été retrouvé mort le 8 août, avait signalé, fin juillet, avoir reçu chez lui la visite d’hommes se présentant comme des mineurs d’étain venus l’intimider au sujet de ses publicatio Photo RSF
    La police indonésienne doit rouvrir une enquête sur le décès d’un journaliste local, a demandé vendredi 22 août Reporters sans frontières (RSF), estimant que de nouvelles preuves suggèrent que ses reportages sur l’exploitation de l’étain ont pu mener à son assassinat.

    Le corps inanimé d’Aditya Warman, 47 ans, directeur exécutif du média en ligne Okeyboz, a été retrouvé le 8 août, portant des marques de coups, dans un puits de sa ferme des îles Bangka Belitung, à l’ouest de l’Indonésie). "De nouveaux éléments suggèrent que Aditya Warman aurait payé de sa vie ses enquêtes sur l’exploitation minière de l’étain", a indiqué Aleksandra Bielakowska, responsable au bureau Asie-Pacifique de l’organisation de défense des droits de la presse Reporters sans frontières (RSF).

    L’exploitation de l’étain, légale ou illégale, a causé d’importants dommages environnementaux sur la petite île de Bangka, où ce métal est extrait massivement pour être utilisé dans l’industrie électronique mondiale. "Il est essentiel que l’enquête examine de manière approfondie tout lien avec ses reportages sur cette question cruciale et traduise rapidement les responsables en justice", a poursuivi Aleksandra Bielakowska.

    "Pas satisfaits de nos reportages"

    La police a déclaré la semaine dernière qu’Aditya Warman avait été tué par deux hommes de 34 ans, qui voulaient voler et vendre sa voiture pour rembourser des dettes de jeu en ligne. Arrêtés, ils encourent la peine de mort. Mais, ses collègues assurent que le journaliste leur avait dit que sa maison était probablement surveillée. "Une semaine avant son assassinat, il m’a dit que six hommes étaient venus chez lui. Ils lui ont dit qu’ils étaient mineurs d’étain, mais ils ne ressemblaient pas à des mineurs et ne parlaient pas comme des habitants de la région", a raconté Dodi Hendriyanto, rédacteur en chef d’Okeyboz. "Ils lui ont dit qu’ils n’étaient pas satisfaits de nos reportages sur l’exploitation minière de l’étain, mais nous ne savons pas de quel reportage il s’agissait, car nous publions des articles sur ce sujet presque chaque semaine", a-t-il ajouté.

    Selon RSF, les journalistes indonésiens qui enquêtent sur des affaires de corruption locale sont fréquemment victimes d’intimidations de la part des autorités. L’organisation de défense du droit de la presse a placé l’Indonésie au 127e rang sur 180 pays dans son classement 2025 de la liberté de la presse, en recul de 16 places par rapport à l’année précédente.

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