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  • AFP | Crée le 21.08.2025 à 07h22 | Mis à jour le 21.08.2025 à 10h15
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    Le militaire, dont la justice ne permet pas la divulgation de son identité ni le nom du pays avec lequel il a collaboré, a également avoué avoir accédé à un système informatique à des fins malhonnêtes, et avoir sciemment possédé une publication interdite. Photo AFP
    Le soldat avait attiré l'attention de la justice dans le cadre d'une opération menée après l'attaque terroriste de 2019 contre deux mosquées à Christchurch, au cours de laquelle un suprémaciste blanc avait ouvert le feu sur des fidèles musulmans, tuant cinquante et une personnes.

    Un tribunal militaire néo-zélandais a condamné mercredi 20 août à deux ans d'assignation à résidence un soldat, membre de groupuscules d'extrême droite, reconnu coupable de tentative d'espionnage lundi pour avoir tenté d'envoyer des informations sur des bases militaires à un pays étranger. Le militaire, dont la justice ne permet pas la divulgation de son identité ni le nom du pays avec lequel il a collaboré, a également avoué avoir accédé à un système informatique à des fins malhonnêtes, et avoir sciemment possédé une publication interdite. 

    Il purgera sa peine au camp de Burnham, près de Christchurch, et sera renvoyé de l'armée néo-zélandaise à l'issue de celle-ci. Il sera néanmoins payé la moitié de sa solde de 4 000 dollars néo-zélandais par mois (240 000 francs) jusqu'à sa radiation, ont précisé les Forces armées du pays. Le juge en chef Kevin Riordan a déclaré que le soldat "avait l'intention de porter atteinte à la sécurité et à la défense de la Nouvelle-Zélande". Le magistrat a aussi exprimé ses inquiétudes quant à la façon dont la peine serait perçue, étant donné que le confinement en caserne était perçu comme moins sévère que la prison.

    Le militaire avait attiré l'attention des autorités pendant une enquête sur des mouvements d'ultradroite à la suite des attentats de Christchurch, qui ont fait cinquante et un morts en mars 2019. Il conservait des copies des vidéos des fusillades, ainsi qu'un document rédigé par leur auteur, le suprématiste blanc Brenton Tarrant.

    Premier cas dans le pays

    En le surveillant, le gouvernement néo-zélandais a appris qu'il avait "pris contact avec un tiers, lui indiquant qu'il était un soldat souhaitant faire défection", selon un résumé lu par l'accusation. Le soldat a remis des cartes et des photographies de la base militaire à un individu se présentant comme un agent au service d'un pays étranger, selon le tribunal militaire du camp militaire de Linton, sur l'île du Nord.

    C'est la première fois qu'une personne est reconnue coupable pour des faits d'espionnage en Nouvelle-Zélande. Les magistrats ont estimé que la pire infraction qu'il avait commise était la remise de codes d'accès et d'informations permettant d'accéder sans autorisation à une base aérienne de l'île du Nord.

    Le soldat a été arrêté en décembre 2019. Il était tenu de vivre sur une base militaire, et était soumis à un couvre-feu. Il avait été suspendu avec maintien de son solde et, pendant cette période, s'était marié et a eu deux enfants. Sa femme en attend un troisième. Les Forces de défense néo-zélandaises ont refusé d'indiquer si la famille bénéficierait d'un logement pendant sa détention.

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