- A.F.P. | Crée le 06.06.2025 à 08h09 | Mis à jour le 06.06.2025 à 08h09ImprimerCette capture d’écran, tirée d’une vidéo diffusée par le Parlement néo-zélandais le 5 juin, montre Rawiri Waititi, co-dirigeant du Parti maori, tenant un nœud coulant lors d’un discours au Parlement à Wellington. Photo AFP / HandoutLe Parlement de Nouvelle-Zélande a infligé, jeudi 5 juin, des suspensions record à trois députés maoris qui avaient exécuté un haka dans l’hémicycle l’année dernière pour s’opposer à un projet de loi sur les peuples autochtones du pays.
Les dirigeants du Parti maori, Rawiri Waititi et Debbie Ngarewa-Packer, ont été exclus du Parlement pour une durée de 21 jours, la plus longue suspension jamais prononcée. Leur collègue du même parti, Hana-Rawhiti Maipi-Clarke, la plus jeune députée du pays, a, elle, été suspendue pendant sept jours.
En novembre, la députée de 22 ans avait, en pleine séance, déchiré en deux une copie du texte et procédé avec d’autres élus à un haka, une danse traditionnelle chantée pratiquée par les Maoris pour impressionner leurs adversaires, connue notamment à l’international, à travers la prestation de l’équipe de rugby des All blacks.
Le texte, censé être débattu ce jour-là, visait à réinterpréter le traité de Waitangi, signé il y a presque 200 ans entre les Maoris de Nouvelle-Zélande et les colons européens, et considéré comme le traité fondateur du pays.
Les détracteurs du projet de loi, finalement rejeté en avril par la représentation nationale, affirmaient qu’il aurait eu pour effet de démanteler des programmes, notamment d’éducation, destinés aux citoyens maoris.
"On nous réduit au silence comme nos ancêtres"
"Le fait qu’on nous réduise aujourd’hui au silence rappelle celui de nos ancêtres […] Cela continue aujourd’hui", a réagi jeudi 5 juin Rawiri Waititi à l’annonce de sa suspension, brandissant une corde en forme de nœud coulant. "Vous avez remplacé le nœud coulant par la législation. Eh bien, nous ne nous tairons pas", a-t-il ajouté.
Plus tôt, le ministre néo-zélandais des Affaires étrangères, Winston Peters, s’était moqué du tatouage traditionnel de Rawiri Waititi qui recouvre entièrement son visage.
"Celui qui crie là-bas, avec les gribouillis sur le visage… Il ne peut pas rester silencieux cinq secondes", avait affirmé Winston Peters, lui-même d’origine maorie. "Ce sont des extrémistes. Et la Nouvelle-Zélande […] en a assez d’eux".

Hana-Rawhiti Maipi-Clarke a déchiré la copie d’un texte de loi, tout en entonnant un vibrant haka. Photo : AFP / Anka ANKA VidanagamaafpLes suspensions votées et validées ce jeudi par le Parlement ont été soutenues par les trois partis de la coalition gouvernementale.
Bien que pratiqué à de nombreuses occasions, le haka est souvent utilisé comme danse cérémonielle de guerre ou pour défier l’autorité. Hana-Rawhiti Maipi-Clarke a déclaré que les Maoris ne se laisseraient pas réduire au silence.
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