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    Pacifique
  • Radio 1 Tahiti | Crée le 10.02.2025 à 14h28 | Mis à jour le 10.02.2025 à 14h32
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    Photo DR / Radio A Tahiti
    Donald Trump a ordonné, dès sa première semaine à la Maison-Blanche, l’arrestation et la reconduite à la frontière de ressortissants étrangers dont le visa est périmé ou qui ont un casier judiciaire aux États-Unis. Et si une grande partie de l’attention s’est tournée vers les centaines de milliers de migrants sud-américains menacés d’expulsion, plusieurs centaines de personnes originaires des îles du Pacifique, dont Fidji et Tonga, sont aussi concernées. Le point avec notre partenaire Radio 1 Tahiti.

    Une nouvelle liste de personnes, non détenues mais sommées de quitter le territoire américain, établie par le ministère de l’Immigration et des douanes, comporte 353 Fidjiens, 151 Tongiens, 57 Samoans, 72 Micronésiens, et 39 citoyens des îles Marshall. Deux Polynésiens y figurent aussi. La version rendue publique ne liste pas les identités ni la gravité des faits qui leur sont reprochés. Il peut s’agir de personnes dont le visa a expiré, mais aussi de criminels qui ont purgé leur condamnation aux États-Unis.

    Les pays qui protestent contre ces retours forcés se voient menacés par l’administration Trump de représailles, sous la forme d’augmentation de taxes ou, dans le cas des pays insulaires du Pacifique, de refus de visas de travail saisonnier à leurs ressortissants.

    Ces expulsions des États-Unis ne sont pas nouvelles. Selon le Lowy Institute, au moins 3 500 ressortissants du Pacifique ont été concernés aux USA (y compris sous l’administration Biden), mais aussi par l’Australie et la Nouvelle-Zélande, entre 2004 et 2020. Cette semaine, les petits pays insulaires ont abordé le sujet avec le secrétaire général du Forum des îles du Pacifique, pour exprimer leurs inquiétudes, alimentées justement par les expériences passées : le retour des expulsés a accompagné la montée du trafic, de la consommation de drogue et de la violence que rien ne semble parvenir à enrayer.

    " Nous avons assez de problèmes "

    C’est notamment le cas de Tonga, qui peine déjà à assimiler les précédents ressortissants dont beaucoup ont été condamnés pour des crimes violents et souvent liés à la drogue. "Nous avons assez de problèmes comme ça", a déclaré le Premier ministre tongien Aisake Eke. "Nous avons déjà beaucoup de personnes qui ont purgé des peines de prison en Amérique et qui ont été renvoyés à Fidji, où ils introduisent différent types d’activités criminelles dans lesquelles ils sont bien expérimentés", a déclaré l’avocat fidjien Dorsami Naidu, à ABC Australia. De plus, Fidji, où l’ice est consommée par injection intraveineuse, fait face à une épidémie de VIH : plus de 1 000 cas ont été recensés ces derniers mois.

    Les pays qui expulsent les migrants ne donnent pas suffisamment d’information à leur sujet pour que leur arrivée puisse être encadrée, se plaignent les pays insulaires, qui manquent de moyens pour faire face, tant du point de vue des forces de l’ordre que des structures de santé. Stigmatisés et sans soutien familial, ces expulsés reprennent leurs activités illégales.

    Une autre catégorie de personnes est également menacée : les enfants de migrants nés aux États-Unis, puisque Donald Trump veut mettre fin au droit du sol. Le décret présidentiel est, pour l’instant, bloqué par un juge fédéral.

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