- A.F.P. | Crée le 18.09.2025 à 13h45 | Mis à jour le 18.09.2025 à 13h45ImprimerDes étudiants protestent, dans une rue entre le bâtiment du Parlement et l’Université nationale du Timor oriental (UNTL) à Dili. Phoito : AFP / Valentino Dariell De SousaLe Parlement du Timor oriental a répondu, mercredi 17 septembre, à la colère de la population en annulant un coûteux projet d’achat de véhicules pour ses députés et en s’engageant à supprimer les retraites à vie dont ils bénéficient.
Le Parlement répond ainsi à des revendications des milliers de manifestants qui se réunissent depuis lundi 15 septembre et ont été repoussés à coups de gaz lacrymogène les deux premiers jours par la police. Mais mercredi, quelque 2 000 manifestants, principalement des étudiants, se sont à nouveau rassemblés près du Parlement, proche du campus universitaire, sans incident.
Les manifestants ont d’abord réclamé l’annulation de l’achat pour 4,2 millions de dollars de Toyota 4X4 Prado destinés à chacun des 65 députés, dans ce pays insulaire où plus de 40 % des 1,4 million d’habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale.
La mesure adoptée l’an passé, intégrée dans le budget 2025, a été annulée mardi par le Parlement. Mais peu convaincus, les manifestants sont de nouveau descendus dans la rue mercredi.
"Selon les rumeurs, les voitures sont déjà en route", a expliqué à l’AFP Trinito Gaio, un manifestant âgé de 42 ans. "C’est pourquoi tous ces étudiants et moi-même sommes ici aujourd’hui : pour nous assurer que l’argent de (nos) impôts ne va pas dans la mauvaise direction".
"Aucune tolérance"
En réponse à d’autres revendications et à l’issue d’une rencontre entre manifestants et députés, le Parlement a également annoncé, mercredi, qu’il s’engageait à abolir une loi adoptée en 2006 et qui prévoit de verser une pension à vie aux anciens députés. "Les groupes parlementaires, après avoir rencontré les porte-paroles des associations d’étudiants, se sont engagés à promouvoir une initiative législative visant à la supprimer", a annoncé le Parlement dans un communiqué, indiquant par ailleurs que les syndicats étudiants ont accepté de suspendre les manifestations à l’issue de l’accord avec les parlementaires.
"S’ils ne respectent pas l’accord, nous organiserons des manifestations plus importantes", a toutefois prévenu Cristovão Mato, 27 ans, l’un de leurs représentants.
Lundi et mardi, les manifestants ont brûlé des pneus et un véhicule officiel et ont lancé des pierres sur la police, qui a riposté à coups de gaz lacrymogène.
Mardi, le président timorais, José Ramos-Horta, a prévenu qu’il n’y aurait "aucune tolérance" envers les actes de vandalisme et appelé à des manifestations pacifiques.
L’ancienne colonie portugaise, indépendante depuis 2002 après 24 ans d’occupation indonésienne, est aux prises avec des niveaux élevés d’inégalités, de malnutrition et de chômage et reste fortement dépendante de sa production d’hydrocarbures, avec peu de diversification dans d’autres secteurs.
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