- Waldemar de Laage / Radio 1 Tahiti / LNC | Crée le 04.02.2025 à 14h58 | Mis à jour le 04.02.2025 à 14h58ImprimerPhoto Radio 1 TahitiAprès les sacs en plastique, bannis dans une loi de 2022, puis la vaisselle jetable, les barquettes, les emballages plastiques ou les films alimentaires, tous promis à une interdiction entre 2025 et 2028, la Polynésie française poursuit dans sa logique environnementale. Une étude doit être prochainement lancée afin de baliser une future interdiction des bouteilles en plastique de moins de 1,5 litre. Eaux, sodas, jus de fruits, huiles, import comme production locale… Le projet doit se concrétiser sur le papier à l’horizon "2028 – 2029". Le point avec notre partenaire Radio 1 Tahiti.
D’après l’association Zero Waste France, un million de bouteilles en plastique sont vendues chaque minute dans le monde, et moins d’une sur trois est vouée à être recyclée. Arrivées au fenua au début des années 1980, elles ont eu raison des consignes en verre d’un litre, qui cesseront – à l’exception de la bière – d’être remboursées et récupérées le 28 février 2025. Une question de demande : ces consignes ne représentant plus que 2 % du marché, indiquait la Brasserie de Tahiti à nos confrères de Tahiti Infos début janvier.
Cette prolifération du plastique, sans filière de recyclage spécifique au fenua, a conduit le Pays à voter différentes mesures : les sacs plastiques ont totalement été bannis en 2022, même si la mise en application réelle de cette interdiction prend du temps. Cette année, les snacks et roulottes ne pourront plus proposer de vaisselle jetable à compter de juillet. Une loi qui vise aussi les barquettes (2026), les emballages de fruits et légumes (2027) et les films alimentaires (2028). Et le Pays ne compte pas s’arrêter là. "Nous allons lancer une étude, en 2025, concernant l’interdiction de toutes les bouteilles en plastique de moins de 1,5 litre", indique le chef de projets de gestions des déchets de la Diren, Ryan Leou. Aussi bien l’eau, que les sodas, les jus de fruit ou les huiles donc.
Et ce, alors qu’en Nouvelle-Calédonie, pourtant pionnière sur le sujet (à travers une loi du pays votée en 2019), le 17e gouvernement a proposé, en octobre dernier, de reporter l’interdiction des barquettes en plastique en 2040… pourtant initialement fixée au 1er mai 2022. Quant à l’interdiction totale des bouteilles plastique avancée par la province Sud, dès 2020, cette ambition est finalement restée lettre morte.
Horizon 2028-2029
C’est donc du côté du Fenua que les choses avancent plus vite désormais sur cette question. Des études d’impact avaient déjà été lancées avant l’interdiction des sacs plastiques et de la vaisselle jetable. "À chaque fois, il nous a fallu environ trois ans entre le lancement de l’étude et le vote de la loi. Donc pour les bouteilles, on pourrait avoir un premier projet de loi entre 2028 et 2029", indique Ryan Leou.
Plusieurs pays, l’Allemagne en tête, disposent de systèmes de consignes très performants, mais très peu de territoires dans le monde ont totalement interdit les bouteilles en plastique, et notamment sur de tels volumes. Si elle venait à aboutir au fenua, cette mesure suscitera sans nul doute l’inquiétude des importateurs et des industriels, au vu du nombre de références embouteillées proposées à la vente. Et posera la question de la relance d’un système de consigne à Tahiti, offrant, sur ce format de contenant, un monopole quasi assuré à la Brasserie de Tahiti, ou du moins à des acteurs locaux.
Dans l'Hexagone, une proposition pour les bouteilles de moins de 50 cl
L'initiative polynésienne n'est pas totalement isolée. Dans l'Hexagone, le député Pierre Cazeneuve a déposé, mi-octobre 2024, un projet de loi visant à interdire les bouteilles en plastique de moins de 50 centilitres à compter de janvier 2027.
"Si cette proposition de loi ne vise évidemment pas à interdire toutes les bouteilles en plastique, elle se veut être un signal puissant pour bousculer nos habitudes et ouvrir le débat de manière apaisée en supprimant ces micro‑formats de bouteilles de 17 centilitres, 20 centilitres, 25 centilitres ou 33 centilitres qui sont de véritables aberrations écologiques en 2024", écrivait alors le député. Cosigné par 44 députés, dont Mereana Reid Arbelot, le texte est dans l'attente d'un examen en commission.
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