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  • Radio 1 Tahiti | Crée le 30.11.2025 à 10h00 | Mis à jour le 30.11.2025 à 10h00
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    Aujourd’hui, 210 personnes âgées de 16 à 80 ans vivent avec le VIH en Polynésie. Photo Radio 1 Tahiti
    De 12 nouvelles infections par an en moyenne au virus du Sida, la Polynésie française en a compté plus du double en 2024, avec 26 contaminations. Et la tendance se confirme cette année avec déjà 25 cas. Ces chiffres inquiètent les autorités sanitaires qui, à la veille de la Journée mondiale de lutte contre la VIH, le 1er décembre, alerte sur ce phénomène, mais aussi sur la faible participation aux dépistages, rapportent nos confrères de Radio 1 Tahiti.

    Depuis deux ans, les chiffres de contaminations au VIH doublent en Polynésie française, passant de 12 nouvelles infections en moyenne par an, à 26 en 2024, et déjà 25 en 2025. Autre motif d’inquiétude : "les contaminations locales sont trois fois plus nombreuses que les cas importés, ce qui confirme que le virus circule activement sur le territoire".

    Cette tendance à la hausse se retrouve ailleurs dans le monde. "Ça flambe un peu partout, constate l’infirmière Anne Teata, du centre des maladies infectieuses et tropicales de la direction de la santé. À Fidji, où une épidémie d’infections au VIH a été déclarée. Ça augmente dans les Philippines et, dans l’Hexagone, chez les 15-25 ans." Les autorités l’avaient "senti" venir avec le retour de la syphilis, qui avait pourtant quasiment disparu.

    Le Sida n’est plus pris au sérieux

    "La hausse observée ne reflète probablement qu’une partie de la réalité", explique la Direction de la santé, car les participations aux dépistages sont faibles. Plusieurs personnes ont découvert leur séropositivité à l’occasion d’un don du sang ou d’examens médicaux, alors qu’elles "étaient persuadées être hors de danger". Anne Teata donne plusieurs explications à cette situation : les gens prennent moins de précautions, ils ont davantage de relations à risque, sans protection, et ils font beaucoup de rencontres sur les réseaux sociaux où l’objectif est clair : avoir des relations sexuelles. Si jamais une personne est dépistée positive, impossible pour la Direction de la santé de trouver les contacts. Ces personnes échangent sous de faux noms. Cela "favorise la transmission silencieuse".

    Anne Teata évoque aussi le fait que le VIH fait moins peur. "Dans les années 1980, on voyait des gens mourir, aucun traitement n’existait. Aujourd’hui, on peut vivre normalement avec la maladie et les gens ont moins peur." Mais, l’infirmière rappelle qu’on ne guérit pas et qu’on doit prendre un traitement à vie. Certaines personnes qui se savent contaminées continuent aussi d’adopter des conduites à risque, explique la Direction de la santé. Et nombreux sont ceux qui agissent comme s’ils n’étaient pas concernés et ne s’exposaient pas à la maladie. Le Sida n’est plus vraiment pris au sérieux. Or, insiste Anne Teata, "personne n’est à l’abri. Dès qu’il y a un contact sexuel non protégé, il y a un risque de contamination."

    Coût financier

    Les campagnes de prévention commencent donc dès le collège, même si certains parents s’inquiètent de ces interventions : "On entend parfois qu’on vient apprendre aux enfants à faire l’amour. Ce n’est pas du tout le cas. On les informe sur les risques, c’est de la prévention. Et il vaut mieux être informé avant de passer à l’acte. Et nous choisissons bien nos mots, on s’adapte en fonction du public."

    L’augmentation des cas de VIH constitue également une importante charge financière, le traitement coûtant très cher. "Tant qu’on contient le nombre de contaminations, on peut gérer. Il faut se poser la question de la gestion financière si ça venait à flamber."

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