- P.C. | Crée le 18.12.2024 à 19h38 | Mis à jour le 19.12.2024 à 09h11ImprimerLa rue principale de Port-Vila a subi d’importants dégâts. Le séisme a déjà fait 15 morts et une centaine de blessés. Photo DRAlors que le bilan des morts et des blessés s’alourdit suite au séisme de mardi, l’aide se met en place pour assister les Ni-Vanuatus.
24 heures après le séisme de forte intensité qui a touché le Vanuatu, l’aide s’organise. Une conférence de presse a été organisée mercredi après-midi au haut-commissariat afin de préciser en quoi consiste cette aide d’urgence qui se met en place. " Il est important pour la France de manifester sa solidarité à l’égard du Vanuatu, de sa population, et évidemment de présenter ses condoléances et exprimer sa solidarité vis-à-vis des victimes ", a précisé en préambule Stanislas Alfonsi, secrétaire général du Haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie. " Très vite, mardi, nous avons pris le parti de réunir un comité d’aide d’urgence régionale, qui est la structure pilotée par l’État et qui a vocation à répondre à ce type d’urgence ", a poursuivi le secrétaire général. Car le bilan provisoire qui risque de s’aggraver fait déjà état de 15 morts et d’une centaine de blessés. " Les destructions sont importantes. Le centre de Port-Vila a été sévèrement touché. On a constaté des dommages importants sur les infrastructures dites critiques, c’est-à-dire celles qui permettent à une ville de fonctionner. On nous a remonté également des dégâts importants sur les réservoirs d’eau et sur le système électrique. " Un premier bilan a déjà été fait qui a permis de vérifier que des avions et des hélicoptères des Fanc pouvaient se poser sur la piste qui a été abîmée durant le séisme.
Par air et par mer
L’autre étape importante a été de coordonner les aides en présence, celle de la Nouvelle-Calédonie mais aussi de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande. " Nous avons fait décoller dès le lever du jour, un Falcon, un avion de reconnaissance, qui a fait un premier état des lieux des destructions essentiellement sur Port – Vila et autour de Port -Vila ", a précisé le général Yann Latil, commandant supérieur des forces armées en Nouvelle-Calédonie. Nous nous sommes particulièrement intéressés à la piste principale de Port Vila puisqu’il s’agit pour nous de fournir des informations permettant l’accueil d’avions gros-porteurs de manière à faciliter l’arrivée des secours qui viennent de Nouvelle-Calédonie, d’Australie, de Nouvelle-Zélande… " " On a un Casa qui en vole actuellement avec des équipes, des spécialistes en reconnaissance bâtimentaire, des spécialistes en télécom puisqu’il n’y a plus de communication facile sur place, donc on y va avec des moyens satellitaires. Et également des moyens complémentaires pour l’hélicoptère qu’on a sur place qui sera très utile pour les zones les plus isolées. " Un deuxième Casa des Fanc est prêt à décoller et la Polynésie a été sollicitée pour un troisième avion sur place. La frégate Le Vendémiaire est également prête à partir et Le d’Entrecasteaux, qui est actuellement à Tonga, rejoindra soit la Nouvelle-Calédonie pour être chargé, soit directement le Vanuatu en fonction des besoins qui seront identifiés sur place.
Des forces de sécurité du Vanuatu et des habitants à la recherche d’éventuelles victimes. Photo AFPSoigner les blessés
Les premiers échanges avec le Vanuatu ont permis de faire le point sur les besoins immédiats de l’île : " Il s’agit essentiellement d’eau potable, puisque les installations de production d’eau potable ont été détruites. Et très rapidement, il y aura des problèmes d’électricité d’énergie et bien sûr des sujets sanitaires au-delà de ça. Mais surtout, prioritairement, il y a sans doute des blessés qu’il faudra traiter sur place, en collaboration avec les autorités du Vanuatu, et des Français qui souhaiteront partir et qu’il faudra évacuer vers la Nouvelle-Calédonie ", poursuit le général. Le gros problème est que la zone n’est pas vraiment sécurisée : " Ce matin, on a encore eu trois tremblements de terre de moindre ampleur mais ça reste significatif. La priorité, c’est de traiter les blessés, d’extraire ceux qui peuvent être sous les décombres. Et très vite, on va avoir des problèmes de santé parce que les eaux sont polluées et des problèmes d’alimentation qui peuvent venir assez rapidement derrière ", conclut le général Yann Latil.
Des kits d’urgence
La Croix-Rouge française a également répondu présente immédiatement. "On se focalise sur la sécurisation de l’accès à l’eau potable et la distribution auprès des familles qui sont affectées de kits d’urgence, qui sont des kits d’hygiène corporelle, des kits de cuisine, des jerrycans d’eau pour stocker de l’eau potable et des bâches plastiques pour éventuellement faire des abris temporaires ", développe Yvan Grayel, représentant régional de la Pirops, la plateforme d’intervention régionale de la Croix-Rouge française dans le Pacifique Sud. Difficile à ce stade d’évaluer précisément les besoins de la population. " La Croix-Rouge française fait partie du mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge, donc on intervient avec la fédération internationale et on intervient avec aussi des Croix-Rouge voisines comme celles d’Australie et de Nouvelle-Zélande et on se coordonne pour voir qui fait quoi et à quelle échelle et bien entendu tout ça en très étroite collaboration avec la Croix-Rouge du Vanuatu. À ce stade on planifie la possibilité de donner des kits d’urgence à 1 000 personnes et de pouvoir produire de l’eau potable à 4 000 personnes par jour ", poursuit Yvan Grayel. Une aide là aussi indispensable d’autant que les infrastructures de la Croix-Rouge du Vanuatu ont été endommagées notamment l’entrepôt.
Un travail d’aide et de soutien qui ne fait que commencer en espérant que la terre cesse de trembler et qu’aucune catastrophe climatique ne vienne aggraver une situation déjà très difficile.
Le séisme a été enregistré mardi midi, au large du Vanuatu. Trois autres secousses ont été ressenties mercredi matin. Carte USGSMERCI DE VOUS IDENTIFIER
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