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  • AFP | Crée le 28.01.2023 à 13h59 | Mis à jour le 29.01.2023 à 16h57
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    Aryna Sabalenka, 1,83 m, droitière au revers à deux mains, a gagné 12 tournois chez les pros. Photo AFP
    La Bélarusse, 24 ans, 5e mondiale, a remporté samedi soir l'Open d'Australie, son premier titre du Grand Chelem, en battant en finale la Kazakhe (23 ans) Elena Rybakina (25e) en trois sets : 4-6, 6-3, 6-4.

    Avec sa tête de tigre tatouée sur l'avant-bras, la Bélarusse Aryna Sabalenka est l'un des symboles de la puissance sur les courts de tennis, mais il lui a fallu des années pour dompter sa nervosité et ainsi décrocher le Graal, un titre du Grand Chelem.

    Née à Minsk, Sabalenka a commencé le tennis à 6 ans et par hasard, lorsque, en passant en voiture avec son père Serguei - lui-même joueur de hockey sur glace - devant des courts, ils ont décidé de lui faire essayer.

    Ses premiers souvenirs de tennis professionnel sont assez flous. "Je me souviens vaguement d'un match entre Kerber et Serena, c'était en finale (de l'Open d'Australie 2016), non ? J'avais commandé un chocolat dans un café et il y avait une télévision. J'ai regardé d'un œil en me disant ''oui, pas mal fait... je peux avoir mon chocolat, s'il vous plaît ?'' Mais en fait, je ne regardais pas vraiment de tennis. Je ne sais pas pourquoi. J'ai honte maintenant", raconte-t-elle.

    Pro depuis 2016

    La même année, de son côté, elle a fait ses débuts sur le circuit WTA à Rabat et perdu en qualifications de l'US Open.

    Dès 2017, elle est entrée dans le top 100 en finissant la saison au 78e rang avec notamment une finale perdue à Tianjin contre Maria Sharapova. La même année toutefois, elle s'est fait connaître en emmenant le Bélarus en finale de la Fed Cup. Ses premiers titres n'arriveront que la saison suivante (New Haven et Wuhan), mais elle commence alors à croire en ses capacités à remporter un jour un tournoi du Grand Chelem. "J'ai commencé à avoir un peu plus confiance en moi. J'ai commencé à comprendre qu'avec du travail, avec les années, je serais peut-être capable de le faire", raconte-t-elle.

    Travail psychologique

    Ce travail, elle l'a fait, et a mis en place un jeu très agressif. Elle est devenue une joueuse puissante, aux frappes lourdes et au service dévastateur, mais commettant énormément de fautes. Ce qui l'a entraînée parfois dans des abîmes de doute. Alors elle a ajouté à son entraînement un travail psychologique. Mais c'est finalement sans l'aide d'un psychologue qu'elle a remporté son plus beau trophée, samedi soir à l'Open d'Australie. "À l'intersaison, j'ai décidé d'arrêter de travailler avec un psychologue. J'ai réalisé que j'étais la seule à pouvoir m'aider. J'ai dit à mon psychologue que je pensais devoir gérer tout ça toute seule, parce que compter à chaque fois sur quelqu'un pour régler mes problèmes au bout du compte ça ne réglait rien", explique-t-elle. Depuis, en discutant avec sa famille, son équipe, elle est devenue sa "propre psychologue", sourit-elle. "Je me connais bien et je sais gérer mes émotions", savoure-t-elle.

    "Rester calme"

    Pour preuve, elle est (globalement) restée de marbre dans les moments tendus du Majeur australien et a pu compter tout au long du tournoi sur son gros service, dont la défaillance lui a causé d'énormes désillusions par le passé. "J'ai essayé de moins crier quand je jouais mal certains points ou que je commettais des fautes. J'essayais juste de me contenir, de rester calme et de penser au point suivant", confie-t-elle.

    Une attitude toute nouvelle puisqu'elle reconnaît qu'il y a quelques semaines encore, elle aurait dégoupillé après un début de match comme celui contre Magda Linette en demi-finale, où elle avait concédé un break blanc d'entrée de match avec trois fautes directes en quatre points. "Je me serais mise à hurler contre tout le monde, à me sentir mal, à trop frapper mes balles. Cette fois, je me suis dit ''OK, ça arrive, pas de problème''. Et j'ai trouvé mon rythme." Car voilà le nouveau credo d'Aryna Sabalenka en 2023 : "il est normal de se sentir nerveux".

    REPÈRES

    "Désormais, je me respecte plus"

    "J'ai toujours eu cette drôle d'impression que, quand on me demandait des autographes je n'étais pas légitime, je n'étais personne, une simple joueuse. Et j'ai changé cet état d'esprit. Désormais, je me respecte plus. Je commence à comprendre que si je suis là, c'est parce que je travaille très dur et que je suis vraiment une bonne joueuse", a dit Aryna Sabalenka.

    Chez les hommes

    La finale du simple messieurs entre le Serbe (35 ans) Novak Djokovic (5e mondial avant le tournoi), en quête d'un 22e titre du Grand Chelem, et le Grec (24 ans) Stefanos Tsitsipas (4e), qui vise son premier titre en Majeur, était au programme dimanche à partir de 19 h 30 sur le court Rod Laver lors de la 14e et dernière journée de la compétition à Melbourne.

    Dans les doubles

    La paire formée par le Français (et aussi Monégasque) Hugo Nys (31 ans, 40e mondial dans la spécialité) et le Polonais Jan Zielinski a perdu samedi soir en finale masculine, 6-4, 7-6 (4), face aux Australiens Jason Kubler et Rinki Hijikata. En mixte, plus tôt, c'est une équipe 100 % brésilienne, composée de Rafael Matos et Luisa Stefani, qui l'a emporté, 7-6 (2), 6-2 en finale contre un duo indien. Enfin, dimanche, le double dames a été gagné 6-4, 6-3 par les Tchèques Barbora Krejcikova et Katerina Siniakova, face à des Japonaises.

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