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  • AFP | Crée le 08.09.2025 à 15h11 | Mis à jour le 08.09.2025 à 15h18
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    Après Tonga l’année dernière, les dirigeants de la région se réunissent cette semaine à Honiara pour la 54e édition du Forum des îles du Pacifique. Photo AFP / Mary-Lyn Fonua
    Les dirigeants des îles du Pacifique se réunissent à partir de mercredi 10 septembre pour un sommet aux Îles Salomon, à Honiara. La tenue du forum est assombrie par l’influence croissante de la Chine dans la zone, qui menace la coopération régionale.

    Les Îles Salomon, alliées de la Chine et hôtes du sommet, ont interdit cette année à la plupart des acteurs non-membres, dont Taïwan, d’assister aux réunions du Forum des îles du Pacifique (FIP). Selon certains observateurs, Honiara agit sur demande de Pékin pour exclure Taïwan, qui assiste habituellement aux réunions aux côtés de dizaines de partenaires, en plus des 18 membres du Forum. Plusieurs nations insulaires du Pacifique ont condamné cette décision, dont trois reconnaissent diplomatiquement Taïwan : les Îles Marshall, Palau et Tuvalu. "Des influences extérieures nous dictent désormais qui nous pouvons inviter. Ce n’est pas la façon de faire dans le Pacifique", a déclaré le chef de la diplomatie néo-zélandaise, Winston Peters, le mois dernier.

    Un risque d’effondrement ?

    Taipei comme Pékin cherchent à étendre leur influence dans le Pacifique Sud, la Chine allant jusqu’à dépenser des centaines de millions de dollars en installations sportives, palais présidentiels, ou hôpitaux. La Chine communiste n’a jamais gouverné Taïwan, mais Pékin considère l’île comme l’une de ses provinces, qu’elle n’a pas réussi à unifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949. Elle la soumet à une pression grandissante et s’oppose à toute reconnaissance diplomatique de celle-ci.

    Les îles Salomon reconnaissaient Taïwan jusqu’en 2019, lorsqu’elles ont finalement choisi de s’allier avec la Chine. Aujourd’hui proches partenaires, Honiara et Pékin ont signé un pacte de sécurité opaque en 2022. La Chine a également donné des véhicules de police et du matériel aux Salomon en amont du sommet. Les observateurs craignent que l’influence chinoise ne crée des tensions et ne compromette une coopération essentielle pour la région dans tous les domaines, du changement climatique à la santé, en passant par la sécurité. L’ombre de la Chine plane sur le FIP. Pékin a indiqué qu’il serait présent au sommet sous une forme ou une autre. Mais des responsables néo-zélandais ont dit à l’AFP craindre que le forum ne "s’effondre" si cela se produisait.

    Des sujets sensibles

    Les réunions débuteront mercredi 10 septembre dans la capitale des îles Salomon, Honiara. Elles se tiendront principalement à huis clos. Les points de tension ne manqueront pas. Outre la Chine, la coopération en matière de sécurité transnationale devrait être un sujet sensible. Les États membres ne veulent pas renoncer à ce qu’ils considèrent comme une souveraineté durement acquise, même pour faire face aux menaces régionales.

    Le changement climatique sera également une thématique majeure après la victoire du Vanuatu devant la Cour internationale de justice, établissant que les États sont tenus de lutter contre le changement climatique, faute de quoi ils doivent accorder des réparations. Si les partenaires du Forum travaillent ensemble sur la gestion des risques de catastrophes naturelles, certains s’inquiètent de voir des membres s’ouvrir à l’exploitation minière en eaux profondes ou à l’exploration pétrolière et gazière.

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