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  • A.T. | Crée le 19.12.2023 à 07h31 | Mis à jour le 19.12.2023 à 07h39
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    Les élus communaux et provinciaux ont remis officiellement leurs attestations aux auxiliaires de proximité, lundi après-midi, à la Maison bleue. Photo Anthony Tejero
    Depuis quatorze ans, la police nationale forme de jeunes Calédoniens pour devenir auxiliaires de proximité. Un dispositif très répandu dans l’agglomération et qui gagne peu à peu les communes de Brousse. Rencontre avec la 28e promotion qui vient de commencer sa mission.

    Tricot blanc rentré dans le pantalon, casquette noire vissée sur la tête, avec leur uniforme, les auxiliaires de proximité sont reconnaissables en un coup d’oeil. Il faut dire que le dispositif n’est pas nouveau. Depuis 2010, ces Calédoniens sont déployés en province Sud, ce qui représente déjà 380 jeunes recrutés. Et ce n’est pas près de s’arrêter. La 28e promotion vient officiellement de commencer ses missions, après trois semaines de  formation au sein de l'école de la police nationale de Normandie. 

    L’occasion pour la Maison bleue, à l’initiative du dispositif, de mettre en valeur ces Calédoniens, le temps d’une cérémonie de remise d’attestations qui s’est tenue, ce lundi après-midi. Au total, quatorze nouvelles recrues viennent ainsi grossir les rangs des auxiliaires de proximité.


    Au sein de cette 28e promotion, sept postes sont alloués à Nouméa, trois au Mont-Dore, deux à La Foa et un à Païta et à Dumbéa. Photo Anthony Tejero

    "Leur mission, c’est d’aider et d’accompagner les policiers municipaux et gardes champêtres, en particulier sur cet aspect de proximité, c’est-à-dire qu’ils vont assurer de la présence, répondre aux inquiétudes des habitants, etc. Ils ont aussi un rôle relatif de renseignement. Comme la plupart d’entre eux sont issus de la commune, ils connaissant les gens et peuvent remonter des informations à la police municipale et à la gendarmerie", résume Sonia Backès, qui juge bon de préciser que si le dispositif "fonctionne bien, il ne se suffit pas en lui-même". "En 2019, nous avons doublé notre budget de soutien aux communes, avec aussi un renforcement des auxiliaires de proximité, mais cela s’inscrit dans un cadre plus global avec un déploiement de la vidéoprotection par exemple."

    Le dispositif étendu à La Foa

    Nouveauté cette année, La Foa intègre ce dispositif grâce à l’arrivée de deux recrues. Avec Bourail, c’est ainsi la deuxième commune de Brousse à se lancer : " Ils seront déployés sur le terrain pour être en proximité avec la population, de sorte à mailler le territoire et à réduire les incivilités du quotidien. C’est un plus qui vient compléter la lutte contre la délinquance que l’on peut vivre dans les communes, glisse la maire Florence Rolland, pour qui le déploiement de ces auxiliaires de proximité "arrive à point nommé" : "Les préoccupations de la mairie, en termes d’insécurité, concernent surtout les mineurs délinquants qu’on va retrouver plus particulièrement en période de vacances scolaires. Ce sont des individus de la commune, au début isolés, puis cela finit en phénomène de bande. C’est surtout cette petite délinquance qui sévit."

    "Je vais retrouver de la stabilité"


    David Poiwi, 40 ans, de Oua-Tom, à La Foa.

    "J’étais sans emploi depuis quelque temps lorsque j’ai vu qu’on lançait des recrutements d’auxiliaires de proximité dans la commune de La Foa. Les temps sont durs actuellement et c’est difficile de vivre sans revenus. J’ai bien eu quelques contrats d’agriculteur saisonnier, mais ça reste ponctuel. Grâce à cette formation, je vais retrouver de la stabilité. J’ai surtout fait carrière dans le commerce et c’est la première fois que je vais travailler dans le domaine de la sécurité. Ce qui m’intéresse dans cette mission, c’est surtout le contact avec les gens, cette dimension de proximité. Je suis un visage bien connu dans la commune, donc je pense que cela facilitera les relations."

    "C’est une première étape avant de devenir policier"


    Mickael Vea, 20 ans, de Nouméa

    "Mon ambition est de devenir policier. Cette expérience d’auxiliaire de proximité est donc une première étape. Durant cette année, je vais être en lien avec la police et je vais pouvoir mieux me rendre compte de la réalité de leur travail. C’est l’occasion de voir si ce métier peut vraiment me plaire. Si c’est le cas, je compte passer ensuite le concours d’entrée à la police municipale de Nouméa. La formation que nous avons eue avant de commencer à travailler était également très intéressante, cela m’a permis de faire connaissance avec des personnes qui viennent d’ailleurs. C’est toujours bien pour l’ouverture d’esprit."

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