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    Référendum
  • | Crée le 10.11.2021 à 09h29 | Mis à jour le 10.11.2021 à 19h29
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    Les quinze signataires réunis sous la bannière des Voix du Non sont tous des élus ou anciens élus Kanak. Photo Archives LNC/Thierry Perron
    Les Voix du Non réagissent à la décision du Sénat coutumier d’ouvrir une année de deuil Kanak à partir du 6 septembre.

    C’est par un communiqué signé par quinze élus ou anciens élus Kanak que les Voix du Non ont réagi à la décision du Sénat coutumier d’ouvrir une année de deuil Kanak à partir du 6 septembre. « Les indépendantistes n’ont pas le monopole pour décider seuls pour toute la population Kanak de Nouvelle-Calédonie. Les indépendantistes n’ont pas le monopole du deuil dans cette période qui touche les Calédoniens en général. Depuis quand le deuil a-t-il empêché les familles Kanak de poursuivre leur quotidien ? », interrogent-ils.

    « Notre société mélanésienne forte de ses traditions et de ses coutumes a toujours su s’adapter et faire face à ces moments difficiles, nous l’avons déjà vécu avant l’arrivée de la Covid, nos anciens l’ont vécu à leur époque… et nos enfants et petits enfants auront à le vivre dans les années à venir. Nous savons faire preuve de résilience. Comment peut-on proclamer un deuil soi-disant national et collectif décidé par quelques-uns et qui s’inscrit en faux avec les règles qui régissent la Coutume ? La période de deuil existe dans la Coutume et est portée dignement par les familles concernées et touchées par un décès. Chaque famille et chaque clan savent ce qu’ils doivent faire durant cette période…. Sur quelles bases cette déclaration a-t-elle été faite ? Sur quels fondements ? »

    « Instrumentalisation de la souffrance »

    Les signataires s’interrogent aussi sur les motivations de cette décision : « Et surtout pour quelles raisons, si ce ne sont que des raisons purement : politiques et certainement pas coutumières. La Covid a frappé nos clans, nos familles, nos proches partout dans le pays et sans distinction de convictions politiques. Nous, Mélanésiens favorables au maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France, pleurons aussi nos morts comme toutes celles et ceux qui ont perdu un être cher. Nous les avons accompagnés du mieux que nous avons pu, dans le respect à la fois de nos traditions et des consignes sanitaires imposées par le gouvernement de Louis Mapou. C’est pourquoi, nous déplorons, avec énormément de tristesse, cette instrumentalisation de la souffrance et les larmes des Calédoniens pour exiger un report du référendum […] La force de la démocratie c’est de permettre à tous et à chacun de s’exprimer y compris en décidant de ne pas s’exprimer. Cela n’autorise pas les indépendantistes à user de tous les prétextes, surtout ceux qui utilisent la mort des nôtres, pour justifier de ne pas participer à un référendum qu’ils ont eux-mêmes réclamé. »

    « La parole ne peut être reprise »

    « Nous regrettons, avec beaucoup d’inquiétude, que ces appels à la non-participation s’accompagnent d’un rejet du dialogue à venir, et de menaces à peine voilées sur ce qui pourrait arriver dans notre pays au cas où la date du 12 décembre serait maintenue. La Coutume exige d’abord le respect de la parole donnée. La parole de l’accord de Nouméa ne peut pas être reprise à quelques jours du dernier rendez-vous. »

    Note

    Les signataires : Alcide Ponga, maire de Kouaoua et conseiller de la Calédonie, Martin Hamu, ancien conseiller de la région Sud, Laura Vendegou, adjointe à l’île des Pins et conseillère de la Calédonie, Henriette Falelavaki, ancienne conseillère territoriale, Henriette Hamu, conseillère de Dumbéa, Maurice Watanabé, conseiller de Houailou, Simon Loueckhote, ancien sénateur, Naïa Wateou, conseillère de la Calédonie, Marie-Laure Ukeiwé, conseillère adjointe de Dumbéa, Patrick Tein-Baï, conseiller de Dumbéa, Stephane Poiwi, conseiller adjoint La Foa, Maurice Ponga, ancien député européen et ancien conseiller territorial, Léontine Ponga, ancienne conseillère territoriale, Paul Ausu, conseiller du Mont-Dore, Shonu Waiaridri, pétitionnaire à l’ONU.

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