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    Société
  • Propos recueillis par Anthony Tejero | Crée le 14.02.2024 à 04h55 | Mis à jour le 14.02.2024 à 08h32
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    À l’image de nombreux Calédoniens, Cédric Martot est un jeune métis, né d’une maman d’origine mélanésienne et bretonne et d’un papa d’origine indonésienne. Photo DR
    Originaire de Koné, Cédric Martot représentera la Nouvelle-Calédonie au cours de la finale du concours Mister France 2024, qui se déroulera ce samedi 17 février, dans l’Hexagone. À travers sa candidature, ce jeune homme de 23 ans, qui a quitté le Caillou afin de poursuivre ses études dans le secteur de la finance, à Lyon, entend "prendre une revanche sur son adolescence" tout en "portant haut les couleurs" et les valeurs de sa terre natale.

    Pouvez-vous nous raconter votre parcours depuis le Caillou jusqu’à Lyon ?

    J’ai grandi à Koné et j’ai effectué toute ma scolarité dans le Nord. Je suis titulaire d’un baccalauréat économique et social (ES) que j’ai obtenu au lycée Michel-Rocard de Pouembout.

    J’ai ensuite poursuivi mes études par un DUT en gestion des entreprises et administrations (DEA), option comptabilité financière, à l’IUT (Institut universitaire et technologique) de Nouméa, puis j’ai décidé de m’envoler vers la Métropole afin de continuer mon cursus dans le domaine financier.

    J’ai alors posé mes valises à Lyon pour passer une licence professionnelle bancaire dans laquelle j’étais en alternance chez HSBC, une banque londonienne implantée en France. J’ai enfin réalisé un master en gestion de patrimoine que j’ai fraîchement obtenu l’an dernier.

    Actuellement, je travaille en tant que conseiller bancaire dans un groupe français situé à Lyon.

    Pourquoi avez-vous présenté votre candidature à l’élection de Mister France ?

    J’ai décidé de me présenter à ce concours pour exprimer une sorte de revanche sur mon adolescence. En effet, j’ai eu pendant longtemps une période acnéique qui m’a beaucoup fait perdre confiance en moi. Je suis également de nature très timide et je voulais me prouver que j’étais capable de porter haut les couleurs de mon île sur un concours national suivi par des millions de Français.

    De plus, à la différence d’autres territoires d’outre-mer, il n’existe pas de concours local en Nouvelle-Calédonie. Ma présentation, cette année, est également l’occasion d’inciter d’autres garçons calédoniens à vivre cette aventure unique les prochaines années, et pourquoi pas, trouver un délégué régional afin d’organiser une belle élection sur Nouméa, en 2024.

    Quels messages et quelles valeurs de la Nouvelle-Calédonie comptez-vous véhiculer à l’occasion de ce concours, puis si vous êtes élu ?

    À travers ce titre, j’aimerais mettre en avant notre Caillou au niveau national et exposer nos valeurs qui sont, selon moi : le partage, le respect de l’environnement, la solidarité et la diversité culturelle qui fait la richesse de la Nouvelle-Calédonie. Si j’étais élu, je pense que je pourrais participer, à mon échelle, au développement du tourisme en Nouvelle-Calédonie.

    Si l’élection de Miss France est très populaire, ce concours dédié aux hommes reste, lui, très confidentiel. En quoi est-il important ou que représente-t-il à vos yeux ?

    Il est vrai que Miss France est beaucoup plus populaire et médiatisé que ce concours. Je participe à la 22e édition de Mister France tandis que Miss France comptabilise quasiment cent élections. Ce concours me semble important car il représente " l’idéal masculin ". Selon moi, il est primordial qu’un homme soit respectueux envers autrui, intelligent, engagé mais également ambitieux. Je veux montrer que les hommes savent aussi s’exprimer et défiler devant un public de plusieurs centaines de personnes. Peut-être qu’à travers ma personnalité, je représente l’idéal masculin comme le veut le concours ?

    Quel rôle peut-il avoir, au-delà du simple concours de beauté, selon vous ?

    Le Mister France élu devra représenter l’idéal masculin à sa manière. Il défendra également une cause qui lui est chère. Pour ma part, il s’agit du harcèlement scolaire. Il participe également à divers événements nationaux dans l’année et incarne l’élégance à la française. Il sera enfin amené à voyager en outre-mer pour les élections régionales.


    Pour Cédric Martot, l’idéal masculin allie élégance à la française, intelligence, respect et ambition. Photo DR

    Comment vous êtes-vous préparé à cette élection ?

    À la différence de certains candidats, je n’ai pas de délégation régionale donc il a été difficile de mettre en avant mon élection. J’ai été pris en charge par le comité Rhône-Alpes qui me faisait participer à des événements dans la région pour me faire connaître car je réside dans l’agglomération lyonnaise. Je me rends également à la salle de sport trois fois par semaine pour entretenir mon corps et faire de la musculation. Je n’ai pas eu de préparation mentale, je resterai moi-même et on verra où ça me mènera le soir du 17 février pour la finale.

    Quel lien gardez-vous à distance avec le Caillou ?

    Je garde un lien fort avec notre belle île. Même si j’ai décidé de commencer ma vie professionnelle en Métropole, la Nouvelle-Calédonie reste ma terre natale et je n’oublierai jamais toutes les valeurs qui m’ont été transmises jusqu’ici. J’appelle souvent mes parents pour prendre des nouvelles de la famille et je reste informé des actualités générales sur le pays. Je suis rentré en octobre 2023 pour me ressourcer. Je pense que je conserverai un rythme de voyage en rentrant tous les deux ans.

    Qu’est-ce qui vous manque le plus ?

    Ce qui me manque le plus, c’est bien évidemment ma famille, nos paysages et notre beau lagon bleu turquoise. Au-delà de ça, ce sont les nems calédoniens, je suis très gourmand ! On n’en trouve pas d’aussi bons ici malheureusement.

    Quelles sont vos ambitions professionnelles à l’avenir ?

    Je suis actuellement conseiller bancaire et je souhaite évoluer sur un poste de directeur d’agence d’ici quelques années et pourquoi pas exercer en Nouvelle-Calédonie.

    Où et quand se déroulera l’élection ?


    Cette année 31 candidats sont en compétition pour tenter de succéder à Mister France 2023 ;

    La finale du concours Mister France 2024 se déroulera samedi 17 février, au théâtre André-Malraux, à Rueil-Malmaison. Les résultats de ce concours seront à suivre, notamment sur la page Facebook de l’évènement.

    L’accession au titre se base sur des critères de beauté, des facultés de communication et d’engagement pour une cause. Les candidats doivent être âgés de 18 à 30 ans et mesurer au minimum 1,75 m et "ne pas assurer de paternité".

    Ce sont d’ailleurs les derniers jours pour soutenir la candidature de Cédric Martot, Mister Nouvelle-Calédonie.

    Le nouveau Mister France sera élu au cour de cette finale nationale, ainsi que ses quatre dauphins. Avant l'élection, un comité de pré-sélection dressera une liste de 15 candidats retenus sur les 31 sélectionnés pour la finale nationale, avec un système de points attribués. Le public peut également voter en ligne  pour son candidat préféré et par SMS  jusqu'au 15 février.

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