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  • TItouan Moal | Crée le 08.03.2019 à 04h25 | Mis à jour le 08.03.2019 à 09h33
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    Marceau Garnier en train de grimper sous les yeux de son entraîneur Bassa Mawem (à droite) et ceux des responsables de l’équipe de France. Photo T.M.
    ESCALADE. Sept grimpeurs participaient avant-hier à un sélectif afin d’intégrer l’équipe de France jeunes de vitesse, au mur de Magenta. Un objectif qui devrait être atteint pour Tomy Papin et Marceau Garnier.Récit de leur après-midi sous tension.

    Au premier abord, c’est un mercredi après-midi comme un autre à la structure artificielle d’escalade de Magenta. Les enfants s’amusent sur les tapis, supervisés par les moniteurs, et les quelques parents prennent des renseignements à l’accueil. Mais de l’autre côté de la structure, l’ambiance est diamétralement opposée.

    Six jeunes grimpeurs sont assis sous un chapiteau, face au mur de vitesse, seul coin d’ombre en cette journée chaude et ensoleillée. La tension est palpable. Pour échapper au stress, certains tentent de se mettre dans leur bulle à l’aide de leur casque audio pendant que d’autres secouent nerveusement les jambes, tête baissée. Ce mur gris de 15 mètres de haut et ses grosses prises orange, ils le connaissent tous par cœur pour l’avoir gravi le plus rapidement possible à maintes reprises.

    Mais cette fois, c’est différent. Un simple téléphone posé sur un trépied est là pour leur rappeler que leurs six essais chacun pourraient leur ouvrir les portes de l’équipe de France jeunes de vitesse.

    Affaire de pronostics

    Derrière l’écran, Esther Bruckner, entraîneur de l’équipe de France jeunes, Sylvain Chapelle, coordonnateur du Pôle olympique et coach de l’équipe de France seniors, et Christophe Billon, délégué technique de la Fédération internationale d’escalade, suivent en direct via Skype les prouesses des grimpeurs calédoniens.

    Nina Pavon, Lily-Rose Bernard, Tomy Papin, Elliot Caillet, Sacha Lehmann et Marceau Garnier se retrouvent à tour de rôle, seuls, au pied du mur. Seuls, uniquement dans la pratique. Car dans la théorie, c’est face à d’autres athlètes métropolitains qu’ils se mesurent, sur une voie identique à quelque 17 000 kilomètres de là. « Ils sont vingt-deux autres jeunes (sexes et catégories d’âge confondues, NDLR) à participer à ce sélectif équipe de France depuis là-bas », explique Bassa Mawem, l’entraîneur de l’équipe de Calédonie, en liaison téléphonique permanente avec les responsables nationaux.

    Alors forcément, puisque les performances des Cagous seront comparées avec celles des Métropolitains comme s’ils avaient fait la compétition ensemble, les pronostics vont bon train après l’épreuve. « Tomy (Papin, NDLR) s’est bien débrouillé, sauf pour son "run" de 8e de finale. Il faut espérer qu’il tombe sur quelqu’un qui se soit planté lui aussi en 8e en Métropole », calcule par exemple Bassa Mawem.

    La bonne surprise arrive le lendemain matin. Tomy Papin termine finalement en première position chez les cadets et Marceau Garnier, qui soufflait avant-hier ses 18 bougies, en juniors. « Les résultats doivent encore être validés par le directeur technique national, mais normalement, ils devraient tous les deux intégrer l’équipe de France cette saison », confirme le coach, champion de France senior et vice-champion du monde de la discipline.

    Coupes d’Europe

    Un statut qui leur ouvrirait les portes des Coupes d’Europe jeunes, dont la première doit se dérouler le 18 mai en Italie. « Si on parvient à faire un podium en Coupe d’Europe, on pourra participer aux championnats d’Europe et du Monde », commente Marceau Garnier, qui avait déjà participé à une Coupe d’Europe (5e) et aux championnats d’Europe (12e) l’an passé avec les Bleuets. Si le budget le permet, les deux athlètes du Caillou pourraient donc se frotter au gratin des grimpeurs du Vieux Continent.

    Pour les autres, cette compétition aura surtout servi de répétition générale avant les championnats de France qui se déroulent à la fin du mois (voir ci-contre). « Ils n’ont pas beaucoup expérimenté les compétitions car c’est compliqué de partir en déplacement, raconte Bassa Mawem. C’était un bon entraînement, ça les a obligés à faire abstraction des éléments extérieurs qui peuvent les perturber. »

    Ce sélectif aura également été l’occasion de leur présenter une partie de la concurrence qu’ils retrouveront bientôt en Métropole. Pour le pire comme pour le meilleur.

     

    Repères

    Bons temps chez les seniors

    Mercredi soir, c’était au tour des grimpeurs seniors de tenter, en théorie, leur chance afin d’intégrer l’équipe de France. Une compétition qui avait finalement des allures d’entraînement puisque la sélection avait déjà été faite et que Bassa Mawem, vice-champion du monde de la discipline, en est d’ores et déjà membre. Qu’importe, ils se sont tout de même prêtés au jeu avec Yann Le Clercq de Lannoy. Ce dernier a battu son record personnel de 0,01 seconde en grimpant le mur en 6"57. Pareil pour Bassa Mawem qui a amélioré sa marque de 0,02 seconde grâce à un temps de 5"58.

    Les France en ligne de mire

    Les six jeunes grimpeurs ayant participé au sélectif avant-hier ainsi que Yann Le Clercq de Lannoy partiront représenter la Calédonie aux championnats de France de vitesse les 30 et 31 mars à Massy (Île-de-France), puis à la Coupe de France de difficulté de Arnas (Rhône) les 6 et 7 avril.

    En démonstration

    Dimanche, une journée est organisée à la structure de Magenta en l’honneur des bénévoles qui font vivre l’escalade sur le Caillou, de midi à 18 heures. Pour l’occasion, les grimpeurs de l’équipe de Calédonie feront une démonstration de vitesse et de difficulté entre 14 heures et 14 h 20, ouverte au public.

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