À une marche du titre. Les Parisiens ont porté leur avance à 15 points sur leur dauphin et rival marseillais, ils peuvent être couronnés dès jeudi matin s’ils font mieux à Angers que l’OM contre Nantes.

"Ney" y est pour beaucoup, et il a été acclamé cette fois par le Parc des Princes. Avec un but (12^e), puis un penalty provoqué, marqué par Kylian Mbappé (45^e), le Brésilien a réussi son classique.

Ses 6 buts sur les 3 derniers matchs et quelques gestes de classe lundi, rappellent quel grand joueur il peut être. Mais ils ne font pas oublier aux supporters parisiens la faillite collective contre le Real Madrid pour se faire éliminer en 8^e de finale de la Ligue des champions.

Sur les talons de Saint-Étienne

Les ultras du CUP (Collectif ultras parisiens) ont poursuivi leur grève des encouragements. Ils ne se sont guère manifestés que pour des chants et des sifflets contre les Marseillais.

Battre l’OM ne les console pas, visiblement. Mais le PSG est tout de même en route vers le record de Saint-Étienne, qui avait conquis son 10^e titre en 1981 avec Michel Platini.

Quand le PSG a été fondé, en 1970, les "Verts", nés en 1919, remportaient leur 6^e titre de champions de France.

Marseille, qui a égalisé par Duje Caleta-Car (31^e), en est à 9, celui de 1993 ayant été annulé après l’affaire VA-OM.

Une petite avance

L’équipe de Jorge Sampaoli stoppe là une série de 8 victoires consécutives, toutes compétitions confondues, mais le week-end n’a quand même pas été trop dur. Son premier poursuivant, Rennes (3^e), a perdu et l’OM conserve une petite avance sur la meute des prétendants à la Ligue des champions, trois longueurs sur les Bretons, cinq sur Nice (4^e) et six sur Strasbourg (5^e) et Monaco (6^e).

Et puis, le rêve européen des Phocéens est toujours vivace, lui, après leur qualification pour les demi-finales de la Ligue Conférence, contre le Feyenoord Rotterdam, les 29 avril et 6 mai.

Fausse joie

L’OM a pourtant bien cru ramener un point du Parc des Princes quand William Saliba a repris de la tête un coup franc de Dimitri Payet (85^e). Mais le but a été annulé après quelques minutes de VAR.

Dans le but, Steve Mandanda, qui a brillé contre le PAOK Salonique en quarts (2-1/1-0), avait rendu la place à Pau Lopez, vite piégé par le talent de Neymar.

Plutôt que d’attendre un rebond, le Brésilien a repris en extension une balle dans la profondeur de Marco Verratti pour à la fois devancer le gardien espagnol devant lui et Valentin Rongier derrière lui.

Cette fois, le Parc, qui avait sifflé le numéro 10 après la déroute à Madrid, n’a pas mégoté sa joie pour fêter ce but. Et à l’annonce du nom du buteur par le speaker du stade, il fallait vraiment tendre l’oreille pour distinguer quelques sifflets venus du virage Auteuil. La réconciliation avec Neymar semble en bonne voie.

Il a également obtenu le penalty transformé par Kylian Mbappé, son 7^e but dans un classique, peut-être son dernier, juste avant la pause, sa frappe heurtant le coude de Rongier.

Buts refusés

Mais la fragilité mentale guette toujours ce PSG. Une sortie manquée de Gianluigi Donnarumma sur corner a permis à Duje Caleta-Car d’égaliser au bout d’une action confuse, où ni Marquinhos, ni Marco Verratti, ni Danilo Pereira n’ont pu attraper le ballon.

Le Paris de Mauricio Pochettino a mérité sa victoire pour avoir maîtrisé les débats, même s’il est souvent tombé dans le piège du hors-jeu. Le PSG s’est vu refuser pas moins de trois buts pour hors-jeu, deux à Mbappé (35^e, 76^e) et un à Messi (40^e).

Ces actions ont au moins permis au Parc d’admirer le peaufinage de la complicité de la "MNM". Trop tard pour la Ligue des champions, mais encore dans les temps pour la Ligue 1.