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    France
  • Déborah CLAUDE / AFP | Crée le 31.01.2024 à 10h00 | Mis à jour le 05.04.2024 à 06h51
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    Les Jeux olympiques de Paris-2024 se dérouleront dans six mois, du 26 juillet au 11 août. Photo Bertrand GUAY / AFP
    Cent ans après les JO en noir et blanc de 1924, la France joue son image en recevant dans six mois les Jeux olympiques d’été (26 juillet-11 août) en plein cœur de la capitale française dans un contexte international tendu.

    "Depuis dix ans, on travaille dur pour que la France rayonne, pour que la France accueille le monde […] et je sais qu’on sera prêts", promet le patron des JO-2024, le triple champion olympique Tony Estanguet, pour ce qu’il considère comme "le principal moment universel" dans le monde.

    La promesse carte postale des JO en plein centre de Paris – Tour Eiffel, Concorde, Invalides, Pont Alexandre III, trempette dans la Seine comprise – est alléchante, mais le défi organisationnel est élevé.

    Depuis l’obtention des JO en septembre 2017, les crises se sont accumulées. Le Covid a retardé certains projets, puis la guerre en Ukraine a alourdi la facture à la fois du Comité d’organisation (Cojo) et de la Société chargée de construire les ouvrages olympiques (Solideo). Pour autant, le village olympique, qui sera transformé en bureaux et logements après les Jeux, sera fini à temps. Les clés de ce nouveau quartier, situé à Saint-Denis (banlieue nord), seront remises au comité d’organisation début mars.

    Cérémonie bande-annonce

    Ces JO seront-ils un "espace de célébration et de paix" comme le veulent les organisateurs ?

    A Paris se côtoieront des Russes et des Ukrainiens puisqu’en décembre le Comité international olympique (CIO) a décidé que les sportifs russes et bélarusses pourraient participer en individuel et sous bannière neutre. Israël, en guerre contre le Hamas depuis octobre, sera aussi là, comme l’a assuré à l’AFP la présidente du comité olympique israélien Yaël Arad. La cohabitation entre sportifs israéliens et arabes constituera aussi certainement un sujet de vigilance.

    Avec potentiellement ces deux conflits majeurs toujours en cours, les autorités devront gérer, devant les caméras du monde entier, les expressions aux abords des terrains et assurer la sécurité des athlètes. A minima, "il y aura des Ukrainiens qui ne serreront pas la main des Russes", décrit une source gouvernementale.

    Des JO "fierté française", comme le déclame Emmanuel Macron ?

    En tout cas, le président suit leur organisation de très près, comme récemment en se penchant sur les cartes des périmètres de sécurité autour de la Seine, selon une source proche de l’exécutif. Le 26 juillet 2024 à 20h24, la cérémonie d’ouverture sur 6 km plantera le décor, devant des centaines de milliers de spectateurs et millions de téléspectateurs. Pas question de se louper.

    Sous l’oeil des caméras

    En coulisses, l’affaire fait transpirer les plus hauts responsables policiers, et encore plus depuis le déclenchement de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, puis l’assassinat, quelques jours plus tard, d’un professeur à Arras devant son lycée.

    En cas de menaces, on "adaptera le concept" de la cérémonie autour de la Seine, a redit récemment Michel Cadot, délégué interministériel aux JO qui a écarté l’idée qu’un plan B, évoqué par Emmanuel Macron, puisse se tenir au Stade de France. Autorisées par la dernière loi olympique en 2022, les nouvelles caméras dites "intelligentes" quadrilleront le centre de Paris.

    Le garde des Sceaux a assuré de son côté que la justice serait "prête" face à ceux qui voudraient "gâcher la fête". Parmi les consignes : le respect des interdictions de stade prononcées contre les personnes violentes et des "poursuites systématiques" en cas d’arnaque aux faux billets d’entrée. Malgré la réussite de la Coupe du Monde de rugby en septembre 2023, l’image du fiasco de la finale de la Ligue des Champions 2022 Liverpool-Real Madrid au Stade de France rôde toujours.

    "Tout le monde joue gros"

    "Tout le monde a envie que ça marche […] tout le monde joue gros", résume Tony Estanguet.

    Entaille dans cette union sacrée, la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, a dit son inquiétude sur les transports alors que le système francilien est à la peine au quotidien. De son côté, elle devra présenter une ville accueillante, propre et une eau de la Seine baignable pour les épreuves, un grand défi aussi.

    Et pour parer à un conflit social, des négociations sont ouvertes dans la police, les transports et l’hôpital pour compenser les congés reportés et les heures supplémentaires de l’été.

    Un zeste de politique viendra aussi s’ajouter un mois et demi avant cet évènement planétaire : les élections européennes. A son arrivée, le nouveau Premier ministre Gabriel Attal n’a pas caché devant les députés de la majorité "les perspectives économiques incertaines" et "un contexte politique […] tendu". C’est dans cette ambiance particulière qu’approchent les JO-2024.

    9 milliards de budget, 10 500 athlètes, 30 000 policiers, 13 millions de repas… les chiffres donnent le tournis

    Athlètes

    Ils seront 10 500 pour les JO dont la plupart logeront au village olympique situé en banlieue nord de Paris à Saint-Denis. Ils s’affronteront dans 32 disciplines dont les quatre sports additionnels (surf, escalade, breaking, skateboard). Au total, 329 épreuves sont inscrites au programme, auxquelles prendront part 203 nations invitées, ainsi que des sportifs russes et bélarusses sous bannière neutre, hors sports d’équipe.

    Spectateurs

    Plus de 15 millions sont attendus pour les Jeux olympiques et paralympiques, selon les prévisions de l’office du tourisme de Paris, environ 12 % venant de l’étranger, soit près de 2 millions dont 1,5 million pour les seuls JO dont de nombreux Britanniques et Américains. Pour la cérémonie d’ouverture sur la Seine, 100 000 spectateurs auront payé leur place pour s’installer sur les quais bas. En revanche, le nombre de spectateurs sur les quais hauts – plusieurs centaines de milliers de personnes -, n’est pas encore fixé.

    Tickets

    Les billets jugés trop chers par certains ont été vendus entre 24 et 2 700 euros pour la cérémonie d’ouverture. Environ 7,6 des 10 millions de billets mis en vente ont déjà trouvé preneur.

    Téléspectateurs

    Près d’un milliard de téléspectateurs pourraient regarder le spectacle de la cérémonie d’ouverture, où une centaine de bateaux qui vogueront sur la Seine transporteront les délégations étrangères.

    Sécurité

    30 000 policiers et gendarmes, renforcés par 15 000 à 20 000 militaires. Sont aussi attendus entre 17 000 et 22 000 agents de sécurité privée pour les sites olympiques et les fans zone.

    Bénévoles

    Ils seront 30 000 volontaires pour accueillir, renseigner, installer les spectateurs, mais aussi les sportifs ou encore pour aider aux quelque 6 000 contrôle anti-dopage réalisés pendant les Jeux.

    Repas

    Au total 13 millions de repas, snacking compris, seront servis, avec la promesse que 80 % des denrées soient produites en France. Dans la liste, 3 millions de bananes !

    Budget

    Actuellement de 8,8 milliards d’euros (plus de 1 000 milliards de francs), la facture totale ne sera connue qu’après les JO. D’après un pronostic de la Cour des comptes, au total il pourrait y avoir 3 milliards d’euros (près de 360 milliards de francs) d’argent public finalement engagés dans les Jeux.

    Prix du ticket de métro

    Du 20 juillet au 8 septembre, il passera à 4 euros (480 francs) par jour, contre 2,10 euros actuellement et 70 euros hebdomadaires.

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