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  • Caroline Perdrix / Radio 1 Tahiti | Crée le 12.12.2023 à 10h03 | Mis à jour le 12.12.2023 à 10h03
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    Le président Brotherson, la ministre des Sports Nahema Temarii et la directrice de cabinet du haut-commissaire, Emilia Havez ont présenté les éléments techniques apportés par le Pays pour la construction de la tour des juges sur le site de Teahupoo. Photo Radio 1 Tahiti
    À l’issue d’une réunion de six heures menée par Moetai Brotherson, en dépit des associations qui restent hostiles à la nouvelle tour, même allégée, un consensus semble avoir été trouvé. La nouvelle tour et ses nouvelles fondations seront construites, à l’aide de barges et d’une foreuse plus petites. Les travaux de balisage vont démarrer ce lundi matin (en Polynésie), sous l’œil attentif de Moana David et de Pascal Luciani. Le point avec notre partenaire Radio 1 Tahiti.

    Réunion marathon dimanche (lundi à Nouméa) à la mairie de Vairao. Le tavana Jonathan Tarihaa avait convié ses collègues élus de la presqu’île, les associations de défense de l’environnement, le président de la Fédération tahitienne de surf Lionel Teihotu, le représentant de la WSL Pascal Luciani, l’architecte de la tour et plusieurs techniciens des entreprises engagées sur le chantier, et le président Brotherson, la ministre des Sports Nahema Temarii et la directrice de cabinet du haut-commissaire, Emilia Havez. Plus de quarante personnes ont pris connaissance des éléments techniques apportés par le Pays et débattu 6 heures durant dans la petite salle des mariages.

    Une nouvelle tour ou plus aucune compétition à Teahupoo

    C’était la concertation de la dernière chance : les travaux doivent démarrer ce lundi (mardi en Calédonie) pour pouvoir tenir les délais, car la tour doit être prête le 13 mai pour la compétition de la WSL qui sert de " test event ", explique Moetai Brotherson qui, avec les techniciens, a longuement détaillé les changements apportés aux plans initiaux de la tour en aluminium, et à la méthodologie des travaux, prenant soin de remercier les associations dont l’insistance a provoqué ce redimensionnement.

    Faute de tenir ces délais, ce seraient à la fois les Jeux mais aussi l’étape du championnat du monde qui ne pourraient plus se tenir à Teahupoo – la WSL perd 500 000 dollars chaque année sur cet événement, et sa compagnie d’assurances refusera d’assurer l’étape, à présent que la non-conformité de la tour actuelle est connue. Le patron de la WSL a besoin d’être certain, au plus tard " mardi à 15h30 ", qu’une tour conforme sera prête pour la compétition.

    " À un moment donné, il faut aussi accepter que les normes ont changé "

    En cause, a expliqué le président, les normes actuelles de construction en milieu marin, qui font "qu’on ne pourra plus jamais utiliser la tour en bois". Pour rappel, les trois bureaux de contrôle présents sur le territoire ont tous rendu un avis défavorable sur la tour en bois.

    " Pendant des années, on a opéré en fermant les yeux. À un moment donné, il faut aussi accepter que les normes ont changé. C’est ça qu’on veut comme société, une société qui ne respecte aucune norme ? On ne peut pas continuer à avoir un double discours, où on veut des normes quand ça nous arrange, et on n’en veut pas quand ça nous arrange aussi ", a répondu Moetai Brotherson à Cindy Otcenacek qui mettait en avant les 20 ans de bons et loyaux services de la tour en bois et maintient sa position de refus de toutes nouvelles fondations.

    Les surfeurs ont signé la pétition, mais renonceraient-ils au graal olympique ?

    " Faut pas oublier que sans surfeurs il n’y a pas de compétition, a lancé Lorenzo Avvenenti, grisé par le succès de la pétition sur Internet et prétendant représenter tous les surfeurs " de la planète ", la plupart des athlètes qui font partie de ces JO, ils ont signé la pétition, ils sont contre les nouvelles fondations." De là à dire que les surfeurs boycotteraient les épreuves olympiques si la nouvelle tour est installée… c’est mal connaître les athlètes de haut niveau, même champions du monde, pour qui une médaille olympique reste " le graal " absolu, rappelle Lionel Teihotu. Et les fédérations nationales remplaceraient immédiatement tout sélectionné qui se retirerait de la compétition, ajoute-t-il.


    Plus de quarante personnes étaient réunies dimanche à Tahiti dans la petite salle des mariages de la mairie de Vairao. La présentation et le débat qui s'en est suivi ont duré 6 heures. Photo Radio 1 Tahiti

    Les signataires de la pétition, rétorque quant à lui Moetai Brotherson, " ont signé sur la base d’informations qui n’étaient pas toutes exactes. Je ne suis pas sûr que ces surfeurs aient aujourd’hui tous le même avis. "

    Les élus communaux, eux, sont restés partisans des JO et de la nouvelle tour. Roniu Poareu, la maire déléguée de Teahupoo, a rappelé aux représentants des associations la nécessité de se comporter et se parler de manière respectueuse. Annick Paofai, présidente de l’association de défense du fenua aihere, a reconnu les efforts faits par le Pays et déclaré : " On ne peut plus faire marche arrière, on fait les Jeux, il faut qu’on taho’e." Bernadette Wesna, présidente du comité du tourisme de Taiarapu-Ouest, était visiblement soulagée de voir préservées " les retombées économiques qui ne peuvent que bénéficier à la commune ".

    Dès lundi matin (mardi en Calédonie) Créocéan, chaperonné par Moana David et Pascal Luciani, débutera les opérations de balisage pour tracer le chemin d’accès à l’emplacement de la tour. Trois petites barges, dont le tirant d’eau n’est que de 17 cm pour la plus grande, seront utilisées lors des différentes phases de travaux.

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