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  • © 2017 AFP | Crée le 16.02.2017 à 06h24 | Mis à jour le 16.02.2017 à 06h25
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    Lors d'un rassemblement dans le quartier de Barbès-Rochechouard à Paris le 15 février 2017 GEOFFROY VAN DER HASSELT-AFP

    Des centaines de manifestants se sont rassemblés mercredi dans le nord de Paris pour dénoncer les violences policières en lien avec l'"affaire Théo", donnant lieu à quelques heurts avec les policiers, selon des journalistes de l'AFP.

    Sous le métro aérien à Barbès, étroitement quadrillés par les forces de l'ordre et débordant sur la chaussée, ces manifestants réunis à partir de 18H00, parmi lesquels de nombreux militants antifascistes et anarchistes, ont allumé quelques fumigènes et brûlé des détritus en début de soirée.

    Quelques-uns, cagoulés ou masqués, ont mis le feu à des poubelles, jeté quelques bouteilles et d'autres projectiles contre les policiers, qui ont répliqué en chargeant les manifestants et tirant des gaz lacrymogènes. Peu après 20H00, le calme était revenu et le rassemblement s'était dispersé.

    Une pancarte "violences policières: fin de l'impunité" côtoyait une banderole proclamant: "Face à la violence policière, soyons ingouvernables".

    En scandant par intermittences "tout le monde déteste la police" ou "la police est raciste", des groupes avaient tenté à plusieurs reprises de quitter le carrefour Barbès pour partir en cortège, avant d'être refoulés au moyen de lacrymogènes.

    Le métro a été fermé et des commerces avaient baissé leur rideau par précaution. Une partie de la circulation a été bloquée aux alentours et des riverains sont restés bloqués en dehors du périmètre jusqu'au retour au calme.

    A Rennes, quelque 120 manifestants ont défilé mercredi dans le centre en fin d'après-midi, et quelques dizaines à Toulouse sans incident, selon des journalistes de l'AFP sur place.

    Les manifestations se sont multipliées, en région parisienne mais aussi en province, depuis la violente interpellation le 2 février à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) de Théo, jeune Noir de 22 ans, qui a débouché sur la mise en examen de quatre policiers dont un pour viol. Une manifestation samedi à Bobigny a dégénéré en de multiples dégradations.

    En dépit des appels au calme de Théo et du gouvernement, de nombreux incidents en banlieue ont eu lieu depuis le 4 février. Douze personnes ont été interpellées - neuf en Ile-de-France, dont six en Seine-Saint-Denis - pour des violences commises dans la nuit de mardi à mercredi, selon une source policière.

    "La baisse est significative. Dans de nombreuses villes d'Ile-de-France, c'est le retour à une activité nocturne habituelle pour les policiers et pompiers", a estimé cette source.

    "L'affaire Théo" a reposé la délicate question des relations entre jeunes et policiers dans les banlieues. Libération a publié mercredi une tribune, signée par plusieurs personnalités du monde du spectacle et de la société civile, demandant une "vigilance accrue lors des recrutements car les policiers racistes qui posent problème ne sont pas devenus racistes par la dureté de la mission".

    Le directeur général de la police nationale, Jean-Marc Falcone, a dénoncé ce texte, estimant qu'il comportait des "propos scandaleux, injustes et inacceptables". Il s'est indigné que les "150.000 personnels de la police nationale passionnément engagés dans leur métier soient ainsi salis".

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