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  • © 2016 AFP | Crée le 15.07.2016 à 15h19 | Mis à jour le 15.07.2016 à 15h20
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    Policiers et pompiers sur le lieu de l'attentat le 15 juillet 2016 à Nice

    Au moins 80 personnes sont mortes jeudi soir sur la Promenade des Anglais de Nice, fauchées par un camion qui a foncé dans la foule sur une distance de 2 km, a indiqué le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, dans la nuit de jeudi à vendredi.

    "18 sont en urgence absolu", a ajouté le ministre de l'Intérieur depuis Nice où il s'est rendu dans la nuit. Il y a des dizaines de blessés qui ont été transportés dans les hôpitaux de la ville.

    Un peu plus tôt, le président François Hollande avait parlé d'"une attaque dont le caractère terroriste ne peut être nié". "C'est toute la France qui est sous la menace du terrorisme islamiste", a affirmé le chef de l'Etat lors d'une allocution télévisée prononcée en pleine nuit depuis le palais de l'Elysée. L'attentat n'a pas encore été revendiqué.

    Au cours de cette intervention, le président de la République a annoncé la prolongation de trois mois de l'état d'urgence, qui devait s'achever le 26 juillet.

    De même, il a annoncé qu'il ferait "appel à la réserve opérationnelle, c'est-à-dire à tous ceux qui à un moment ont été sous les drapeaux ou dans les effectifs de la gendarmerie pour venir soulager les effectifs de policiers et de gendarmes.

    L'enquête a été confiée à la section antiterroriste du parquet de Paris.

    Le chef de l'Etat réunira un conseil restreint de sécurité et de défense vendredi à 09H00, a indiqué l'Elysée. A l'issue de ce conseil, François Hollande se rendra à Nice avec le Premier ministre Manuel Valls.

    Ce dernier a fait part de son "immense" douleur, assurant dans un tweet que "les Français feront face".

    "Des armes lourdes" ont été retrouvées dans le camion, selon Christian Estrosi, président du conseil régional PACA.

    Quelques minutes après la fin du feu d'artifices du 14 juillet, vers 23H00, un camion blanc a foncé à toute vitesse dans la foule, suscitant un mouvement de panique au milieu des touristes et des Niçois qui rentraient chez eux.

    - Le CFCM dénonce une attaque "abjecte et odieuse" -

    "J'ai eu à peine quelques secondes pour me dégager. J'ai dû me protéger le visage pour éviter d'être touché par des débris. Des gens criaient, c'était le chaos absolu", a raconté un journaliste de l'AFP, présent sur le lieu du drame.

    Plusieurs témoins ont vu des personnes se jeter en contrebas de la Promenade des Anglais sur la plage pour échapper au camion.

    Marie, 37 ans, agent de sécurité à la Villa Masséna, a "vu des centaines de personnes se précipiter pour rentrer se mettre à l'abri". "Il y avait des enfants, ça se piétinait...", raconte-t-elle à l'AFP

    Devant le Palais de la Méditerranée, le camion blanc, dont le conducteur a été abattu, était immobilisé, quelques heures après l'attaque, les pneus crevés, la porte passager criblée d'impacts de balles, a constaté un correspondant de l'AFP.

    Un important dispositif de sécurité a été délimité dans le centre de Nice où de nombreuses ambulances, des membres des forces de l'ordre et des militaires se sont déployés.

    Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a condamné avec "la plus grande vigueur" l'attentat. "La France vient d'être touchée une nouvelle fois par un attentat d’une gravité extrême", déplore dans un communiqué le CFCM, en condamnant cette attaque "odieuse et abjecte qui vise notre pays le jour même de la Fête nationale qui célèbre les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité".

    Un PC sécurité a été installé dans le Palais de la Méditerranée mais il était lui aussi totalement bouclé. Un cellule psychologique a été ouverte au Centre universitaire méditerranéen.

    - contexte de menace terroriste très élevée -

    Le président de la République François Hollande avait quitté précipitamment le festival d'Avignon pour rentrer à Paris où il s'était rendu aussitôt, peu avant 01H30, à la cellule de crise activée au ministère de l'Intérieur, place Beauvau, où il avait retrouvé Manuel Valls.

    La ministre de la Santé Marisol Touraine a quitté Paris dans la nuit de jeudi à vendredi pour se rendre dans les hôpitaux de Nice où elle a rendu hommage aux professionnels de santé.

    A Nice et à Paris les drapeaux seront mis en berne vendredi. Le concert de Rihanna, qui devait avoir lieu vendredi à l'Allianz Arena, le stade de la ville, et le Nice Jazz Festival, qui devait se dérouler du 16 au 20 juillet, ont été annulés.

    Ce nouvel attentat intervient dans un contexte de menace terroriste très élevée puisque la France intervient en Syrie contre le groupe jihadiste Etat islamique.

    Il est a priori le plus important commis en Europe depuis les attentats qui ont fait 130 morts le 13 novembre 2015 à Paris et 32 morts le 22 mars 2016 à Bruxelles, commis par le même réseau du groupe Etat islamique.

    La France avait déjà basculé dans l'ère de la violence jihadiste les 7, 8 et 9 janvier 2015 lors des attentats contre l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et un supermarché casher à Paris, qui avaient fait 17 morts et ont été suivis de plusieurs autres attaques ou tentatives.

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