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  • Pierrick Chatel / pierrick.chatel@lnc.nc | Crée le 26.03.2015 à 12h35 | Mis à jour le 24.07.2016 à 20h51
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    Le procès d'Orphée Boudry, 34 ans, s'est ouvert ce matin devant la cour d'assises. En juillet 2011, il est accusé d'avoir froidement assassiné Eugène Toma, un SDF qu'il avait croisé quelques jours plus tôt dans la rue, dans le quartier de l'Orphelinat et avec lequel il avait eu une altercation.

     

    Pour expliquer ce passage à l'acte, l'entourage de l'accusé et la défense ont un coupable tout désigné : les stéroïdes. Des substances qu'Orphée Boudry aurait achetées fin 2010, lors d'un voyage en Thaïlande.

     

    « Je pense qu'il ne voyait que le bon aspect de cette substance, qu'il devait considérer comme un médicament pour prendre de la masse musculaire mais aussi pour soigner son allergie au tabac et à l'alcool », a expliqué ce matin sa sœur, entendue comme témoin. L'accusé aurait développé cette allergie après une overdose de LSD, quelques années plus tôt. « Il ne supportait pas la fumée de cigarette, cela lui donnait des maux de tête », a-t-elle expliqué.

     

    Elle a également indiqué que la prise de ces stéroïdes a considérablement fait évoluer la personnalité de ce frère qu'elle admire et avec lequel elle a eu une « enfance merveilleuse » en grandissant dans un centre new-age tenu par son père, pétri de spiritualité comme le naturisme, le végétarisme et une certaine tolérance pour les drogues, « à condition qu'elles soient bénéfiques pour le développement personnel ».

     

    « Après son retour de Thaïlande, on ne pouvait plus mener une conversation normale avec lui, on était toujours en conflit, cela devenait insupportable ». Cette agressivité et cette évolution de personnalité de quelqu'un ne supportant pas la contradiction, l'auraient conduit, selon la thèse sous-tendue par la défense, à passer à l'acte.

     

    Mais pour la partie civile, le schéma semble pour le moins « caricatural ». L'accusé aurait en effet soigneusement préparé et prémédité son acte. Ce qui semble relativement incompatible avec une personnalité rendue explosive par la prise de ces substances.

     

    Les débats, présidés par Régis Lafargue, se poursuivront jusqu'à demain. Orphée Boudry est défendu par Me Laurent Aguila, la partie civile est représentée par Me Jean-Jacques Deswarte. L'avocat général Jean-Louis Pagnon représente le ministère public.

     

    Pierrick Chatel

    pierrick.chatel@lnc.nc

     

    Le compte-rendu d'audience complet à lire demain vendredi dans votre édition papier.

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