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  • © 2019 AFP | Crée le 13.06.2019 à 20h30 | Mis à jour le 13.06.2019 à 20h35
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    Des candidats au baccalauréat passent l'épreuve de philo, le 18 juin 2018, dans un lycée à Strasbourg FREDERICK FLORIN-AFP/Archives

    Plus de 740.000 candidats, de 11 à 77 ans, plancheront à partir de lundi sur les épreuves du bac, l'avant-dernière édition de cet examen bicentenaire sous sa forme actuelle avant une refonte radicale, et alors que plane la menace d'une grève de la surveillance.

    L'organisation de l'examen, qui marque la fin de 15 ans de scolarité pour des centaines de milliers de lycéens - auxquels s'ajoutent des adultes qui le passent en candidats libres -, est "un défi d'ampleur", souligne le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer.

    743.000 candidats (en baisse de 1,27% par rapport à l'an dernier, qui concernait la génération record des "bébés an 2000"), 174.300 correcteurs et examinateurs mobilisés, quatre millions de copies...: le bac est une étape majeure dans l'année scolaire et pour les personnels de l'Education nationale.

    Or des syndicats d'enseignants ont appelé à la grève de la surveillance des épreuves du premier jour (philosophie pour les Terminales générales et technologiques, français pour les Premières), pour protester contre la réforme du bac.

    L'intersyndicale regroupe le Snes-FSU, premier syndicat chez les profs du secondaire, Sud-Education, la CGT, le Snalc... C'est la première fois depuis 2003 qu'un tel appel est déposé par des syndicats pour le bac.

    Il n'est "pas sûr que la grève soit très suivie car cela remettrait en question un examen sur lequel les profs ont travaillé toute l'année", mais "on n'est pas hyper sereins", résume auprès de l'AFP Bruno Bobkiewicz, membre du bureau national du SNPDEN-Unsa, principal syndicat des chefs d'établissement.

    "On a doublé le nombre de notre réserve de remplaçants" pour la surveillance, souligne ce proviseur du lycée Paul-Eluard à Saint-Denis, en banlieue parisienne. "S'il y a beaucoup de grévistes, on pourra aussi mobiliser les collègues qui occupent les couloirs et mettre un prof au lieu de deux dans chaque salle".

    Le ministre, lui, assure que l'examen se déroulera "de façon normale". Il est de son "devoir" de dire "à chaque élève, chaque famille, qu'ils ne doivent pas se préoccuper de ce sujet", a récemment déclaré Jean-Michel Blanquer, estimant "de toute façon" qu'il "n'y aura pas beaucoup de grévistes".

    - "Refus de toute discussion" -

    L'intersyndicale entend protester contre la réforme qui réduit notamment le nombre d'épreuves finales de l'examen au profit du contrôle continu et qui s'accompagne d'une refonte de l'enseignement au lycée.

    Les syndicats voient dans cette transformation effective en 2021 l'instauration d'un bac "local", dont la valeur dépendra du lycée dans lequel le jeune aura effectué sa scolarité, et prévoient "un rythme effréné des évaluations" via le contrôle continu.

    Ils arguent également d'"un refus de toute discussion" de la part du ministre.

    L'ampleur du mouvement est difficile à prévoir. D'autres syndicats, bien que critiques envers la politique de Jean-Michel Blanquer, ont refusé de se joindre à cette action. Une grève ce jour-là "prend le risque d'opposer les enseignants aux élèves et à leurs familles", relève le SE-Unsa.

    Comme chaque année, la philo sera la première épreuve écrite pour les candidats au bac général (53,5% des postulants) et technologique (21%). Les lycéens de la voie professionnelle (25,5%) passeront, eux, le français.

    Dans la voie générale, le marathon des épreuves s'achève le 24 juin pour les filières scientifiques (S) et littéraires (L), et dès le 21 juin pour la filière économique et sociale (ES). Dans la voie pro, où les jeunes ont déjà passé plusieurs épreuves, les examens se dérouleront du lundi au mercredi.

    Les résultats seront connus le 5 juillet et les rattrapages s'étaleront jusqu'au 10.

    Pendant la semaine d'épreuve, la procédure d'admission dans le supérieur, Parcoursup, est suspendue. Elle reprendra le 25 juin, avec une nouvelle phase dite complémentaire, qui permettra aux candidats de formuler des vœux sur des places restées vacantes sur la plateforme.

    Depuis 2012, le taux de réussite dépasse les 80%. En 2018, 88,2% des candidats ont empoché le diplôme. Mais la proportion de bacheliers dans une génération est nettement plus faible: un jeune sur cinq âgé de 18 ans n'avait pas le bac en 2018. En 1945, quelque 3% des jeunes décrochaient ce diplôme et moins d'un tiers dans les années 80.

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