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  • © 2020 AFP | Crée le 27.02.2020 à 20h47 | Mis à jour le 27.02.2020 à 20h50
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    L'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris le 26 février 2020, où est mort un sexagénaire victime du nouveau coronavirus, premier décès d'un Français dans l'épidémie KENZO TRIBOUILLARD-AFP/Archives

    Emmanuel Macron à La-Pitié-Salpêtrière, chefs de partis reçus par Edouard Philippe: exécutif et responsables politiques montent au front jeudi contre le coronavirus qui a fait un deuxième mort en France la veille et alimente les craintes d'une épidémie de grande ampleur.

    L'heure est à "construire", "avec beaucoup de rigueur", une "réponse graduée en fonction de l'état de propagation du virus" en France, où la situation n'est actuellement pas "épidémique", a souligné la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.

    Avant de s'envoler pour un sommet à Naples où il rencontrera le Premier ministre italien Giuseppe Conte, le chef de l'Etat s'est rendu jeudi matin à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière à Paris où est décédé mercredi le premier Français victime du coronavirus. Le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran notamment l'accompagnait.

    "Je voulais vous remercier et dire combien je compte sur vous et combien nos concitoyens comptent sur vous. Je voulais apporter tout mon soutien à toutes les équipes et échanger de manière très libre comment vous voyez les choses, ce que ça implique en termes d'hygiène, d'organisation de soins, de personnel", a déclaré M. Macron.

    Moins touchée que l'Italie voisine, la France a recensé 18 cas et deux décès, dont un touriste chinois et ce premier mort français qui n'avait pas voyagé dans les zones à risque. Une enquête est en cours pour retracer le parcours de cet enseignant de 60 ans d'un collège de Crépy-en-Valois dans l'Oise.

    Le Premier ministre Edouard Philippe doit, lui, recevoir à Matignon à 11H30 les chefs de partis représentés au Parlement, les présidents de groupes parlementaires et les présidents d'assemblées. Il fera ensuite un point sur la situation.

    - Données "étudiées médicalement" -

    Les critiques des oppositions sur la gestion de la crise par le gouvernement montent depuis le début de semaine et l'explosion de l'épidémie en Italie, dénonçant "l'incohérence" supposée de ses décisions.

    De Marine Le Pen (Rassemblement national) à Ségolène Royal en passant par Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes, frontalières de l'Italie, ils ont dénoncé l'autorisation donnée aux supporteurs de la Juventus de se rendre à Lyon pour un match de la Ligue des Champions mercredi soir, quand des enfants français rentrés d'Italie étaient, eux, confinés.

    Le gouvernement a assuré que sur la foi des données à sa connaissance et de l'avis des autorités sanitaires, il n'y avait pas lieu d'empêcher ces personnes de se rendre au match.

    "Aujourd'hui en France, il y a moins d'une vingtaine de cas", a voulu rassurer Mme Ndiaye jeudi sur Europe 1, en rappelant les dizaines de milliers de cas chinois.

    "On ne prend pas des décisions sur la foi de la peur", mais sur des données "étudiées médicalement", a-t-elle insisté.

    A Paris, les réunions hebdomadaires de la cellule de veille, créée en janvier, deviennent quotidiennes à compter de ce jeudi, pour assurer "une coordination opérationnelle des services sous la responsabilité de la maire" Anne Hidalgo.

    Celle-ci a reçu maires d'arrondissements, Agence régionale de santé (ARS) et préfecture de région pour parler "coordination de l'information auprès du public", au lendemain d'une réunion sur "l'organisation des services de santé et les évolutions envisagées en cas d'épidémie".

    En Ile-de-France, les maires ont reçu mercredi un "kit d'information" synthétisant les conseils gouvernementaux, notamment sur les écoles où les consignes nationales ont parfois été appliquées de manière disparate.

    - Elections municipales -

    Au niveau national, le numéro vert (0800.130.000) a reçu 25.000 appels mardi et 21.000 mercredi, selon le professeur Jérôme Salomon, numéro 2 du ministère.

    Les craintes liées au coronavirus rejaillissent sur plusieurs secteurs, dont le tourisme: les réservations des vacanciers français pour plusieurs pays d'Asie, principalement le Vietnam, la Thaïlande et le Cambodge en plus de la Chine, se sont effondrées. Les touristes commencent à s'interroger sur l'Italie, selon les voyagistes.

    A Nice, le dernier jour du carnaval, entamé le 15 février et qui devait s'achever samedi, a été annulé "à titre préventif", a annoncé le maire Christian Estrosi.

    Les municipales des 15 et 22 mars pourraient-elles être reportées ? Le gouvernement ne "l'envisage pas" à l'heure actuelle, a indiqué Mme Ndiaye, et l'hypothèse n'a été posée dans "aucune des réunions ministérielles" auxquelles elle a assisté, a-t-elle souligné.

    A Creil, où l'enseignant décédé avait été hospitalisé dans un premier temps, le service de réanimation a été fermé mercredi soir pour 14 jours.

    Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé mercredi soir, lors de son point quotidien, un 18e cas positif: l'épouse d'un patient hospitalisé à Annecy, un Français de 64 ans, de retour de Lombardie. L'état de santé de ces deux personnes n'inspire pas d'inquiétude.

    L'un des autres cas annoncés mercredi est "un homme français de 55 ans actuellement hospitalisé à Amiens et qui est dans une situation clinique grave (...) en réanimation", ainsi qu'"un homme français de 36 ans hospitalisé à Strasbourg", qui "ne présente pas de signe de gravité" et revenait de Lombardie, région italienne la plus touchée par la maladie.

    Le nombre de patients guéris en France est à ce jour de douze.

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