fbpx
  • © 2019 AFP | Crée le 15.03.2019 à 22h53 | Mis à jour le 15.03.2019 à 22h55
    Imprimer
    L'essayiste Raphaël Glucksmann, fondateur dcu parti Place Publique, annonce sa candidature aux Européennes, le 15 mars 2019 à Paris STEPHANE DE SAKUTIN-AFP

    L'essayiste Raphaël Glucksmann a annoncé vendredi qu'il serait candidat aux européennes, à la tête d'une liste qui devrait recevoir samedi le soutien du PS, et avec l'espoir peut-être illusoire de rallier à son panache d'autres formations politiques.

    "Moi je propose ma candidature pour être tête de liste", a déclaré sur France Inter M. Glucksmann, qui avait fondé avec une vingtaine d'autres personnalités en novembre le parti Place publique. Il mènera campagne "en tandem" avec la militante écologiste Claire Nouvian, cofondatrice du mouvement.

    "On demande aux forces politiques de nous rejoindre", a-t-il ajouté, en regrettant une nouvelle fois l'éparpillement des forces à gauche, qui empêche selon lui l'émergence face à Emmanuel Macron et à Marine Le Pen d'une force sociale et écologiste crédible.

    Selon un sondage Ifop-Fiducial publié jeudi, si le scrutin avait lieu dimanche, la liste Europe Ecologie Les Verts obtiendrait 8,5% (+1), celles de La France insoumise 7,5% (+1,5), du Parti socialiste 5,5% (+0,5), et celle de Générations 2,5%.

    M. Glucksmann s'est défendu d'ajouter une liste supplémentaire dans ce paysage morcelé. "Demain (samedi), je suis confiant que le Parti socialiste va nous rejoindre", a-t-il dit. Nouvelle Donne, le parti fondé par Pierre Larrouturou, est aussi associé à la démarche, a-t-il assuré.

    De fait, le PS devrait décider samedi lors d'un Conseil national à Paris de soutenir une liste d'ouverture tirée par M. Glucksmann, qui "comprendrait y compris sur les dix premières places une parité" entre les candidats issus du PS et ceux provenant d'autres formations politiques ou de la société civile, selon l'entourage du premier secrétaire Olivier Faure.

    Ce dernier a salué vendredi sur Twitter l'annonce de M. Glucksmann. "Avec Place publique et tous ceux qui rejoindront cette démarche s'ouvre un chemin, celui des combats communs. Je demanderai demain aux socialistes de s'y engager". Les maires de Lille et Paris, Martine Aubry et Anne Hidalgo, ont aussi apporté leur soutien à l'initiative.

    - "Tout ça pour ça" -

    Le fondateur de Générations, Benoît Hamon, a en revanche accueilli fraîchement l'initiative de celui qui avait contribué à écrire son grand discours de Bercy pendant la présidentielle. "Une voix en faveur d'une liste socialiste est une voix perdue pour la gauche", a-t-il fustigé.

    Du côté d'EELV, l'accueil n'est pas plus chaleureux. "Tout ça pour ça", a réagi le secrétaire national du parti David Cormand auprès de l'AFP. "Son projet, ce n'est pas de construire l'écologie, c'est de recomposer la gauche (...) la gauche qui a échoué au XXe siècle."

    Au Parti socialiste, le choix de M. Faure de s'effacer derrière le représentant d'un parti né il y a seulement quelques mois ne fait pas non plus l'unanimité. Le sénateur PS Rachid Temal, qui avait soutenu Olivier Faure au congrès de Poitiers, se dit favorable à une liste "socialiste ouverte à la gauche et à la société civile", mais conduite par "une tête de liste socialiste".

    Le maire du Mans Stéphane Le Foll - adversaire de M. Faure lors de ce congrès - a annoncé qu'il ne participerait pas au Conseil national samedi, désapprouvant la "méthode" mise en oeuvre par M. Faure. "Le PS se met derrière Place publique, mais pourquoi ? Sur quelle base politique ? On ne sait pas", a-t-il déploré.

    A Place publique, la décision de Claire Nouvian et Raphaël Glucksmann a également suscité le débat. L'économiste Thomas Porcher a ainsi fait savoir en privé qu'il ne souhaitait pas figurer sur une liste soutenue par le PS. Le président du parti, Jo Spiegel (ex-PS) estime cependant que l'initiative ne se résume pas à un mariage avec le PS, et qu'elle est "conforme à la résolution" approuvée par Place publique à Metz fin février.

    Fils du philosophe André Glucksmann, Raphaël Glucksmann a publié une demi-douzaine d'essais politiques. Auteur d'un documentaire sur le génocide au Rwanda, et d'un autre sur la "Révolution orange", il a été un proche conseiller de l'ancien président géorgien Mikheil Saakachvili.

    C'est aussi le compagnon de la journaliste politique Léa Salamé, qui se retirera de l'antenne de France Inter pour la couverture des élections européennes afin d'"éviter tout soupçon de conflit d'intérêt", a annoncé la radio.

    MERCI DE VOUS IDENTIFIER
    X

    Vous devez avoir un compte en ligne sur le site des Nouvelles Calédoniennes pour pouvoir acheter du contenu. Veuillez vous connecter.

    J'AI DÉJA UN COMPTE
    Saisissez votre nom d'utilisateur pour LNC.nc | Les Nouvelles Calédoniennes
    Saisissez le mot de passe correspondant à votre nom d'utilisateur.
    JE N'AI PAS DE COMPTE

    Vous avez besoin d'aide ? Vous souhaitez vous abonner, mais vous n'avez pas de carte bancaire ?
    Prenez contact directement avec le service abonnement au (+687) 27 09 65 ou en envoyant un e-mail au service abonnement.
  • DANS LA MÊME RUBRIQUE
  • VOS RÉACTIONS