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  • © 2017 AFP | Crée le 07.04.2017 à 03h26 | Mis à jour le 07.04.2017 à 03h30
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    François Fillon à Paris, le 6 avril 2017 Christophe ARCHAMBAULT-AFP

    À 17 jours de la présidentielle, François Fillon a fait monter la tension avec François Hollande jeudi, l'accusant une nouvelle fois d'être à la manœuvre dans l'affaire des emplois fictifs et promettant de poursuivre "tous ceux qui sont à l'origine" des révélations dans la presse.

    Le 23 mars sur France 2, le candidat des Républicains (LR) avait accusé le chef de l’État d'être à la tête d'un "cabinet noir" exploitant les affaires judiciaires contre lui. Jeudi sur France Inter, la menace s'est faite plus précise: "J'ai les dates, les jours, les personnes qui ont communiqué les documents. Le moment venu, je poursuivrai tous ceux qui sont à l'origine de cette affaire."

    C'est François Hollande qui a déclenché l'affaire? "Oui, bien sûr", a réaffirmé M. Fillon. Les documents à l'origine des premières révélations, "je sais d'où ils viennent. Ils viennent d'un service de l’État", a-t-il accusé.

    "Ça fait deux mois et demi qu'on m'empêche de faire campagne", s'est lamenté le député de Paris. Le 24 janvier, Le Canard enchaîné révélait l'emploi passé comme collaboratrice parlementaire de Penelope Fillon, sans en avoir trouvé trace. Le lendemain, le parquet national financier ouvrait une enquête préliminaire avant de confier plus tard le dossier à des juges d'instruction dans le cadre d'une information judiciaire.

    Depuis, M. Fillon a été mis en examen, notamment pour détournement de fonds publics et recel d'abus de biens sociaux. Son épouse a aussi été mise en examen, notamment pour complicité et recel de détournement de fonds publics. Les soupçons pèsent également sur l'emploi de Mme Fillon à La Revue des deux mondes.

    Interrogé jeudi par l'AFP après les nouvelles accusations de M. Fillon, l’Élysée a "réaffirmé ce que le président de la République a déjà dit par voie de communiqué", évoquant des accusations "mensongères et sans fondement".

    M. Hollande avait lui-même réagi après la sortie de M. Fillon du 23 mars, jugeant le candidat de la droite "en deçà" de la "dignité" et de la "responsabilité" nécessaires dans une campagne présidentielle.

    Pas de réaction officielle du chef de l’État cette fois-ci. "Hollande ne veut pas tomber à ce niveau-là... C'est étonnant que Fillon se pose à nouveau en victime. Les Français ne votent pas pour une victime!", a commenté jeudi une source gouvernementale.

    - Des déclarations 'grotesques' -

    Le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll, proche de M. Hollande, a dénoncé des "accusations diffamatoires".

    "La justice est indépendante et il n'y a jamais eu de cabinet ni noir, ni gris, ni blanc, ni jaune. Et c'est l'honneur de François Hollande." "La justice, et ça François Fillon ne veut pas l'accepter, a été indépendante dans la conduite des affaires judiciaires, c'est un acquis de ce quinquennat", a ajouté M. Le Foll.

    "On dit toujours que M. Fillon est un héritier de Philippe Séguin. C'est aussi un héritier de Charles Pasqua suivant le vieil adage: +Si vous avez une affaire, créez une affaire dans l'affaire+", a de son côté ironisé François Kalfon (PS).

    À l’Élysée, des collaborateurs ont reçu des menaces de mort, via des "lettres anonymes", après les premières accusations de M. Fillon.

    À droite, un certain scepticisme accompagne ces accusations contre l'exécutif. "Il faut arrêter de parler de complot, il faut parler des valeurs, du programme de M. Fillon", avait récemment estimé le vice-président des Républicains, Laurent Wauquiez. "Je ne crois qu'aux faits et je n'ai pas d'éléments qui me permettent de vérifier cette information", avait dit le président du Sénat, Gérard Larcher.

    Le 25 janvier, M. Fillon estimait qu'il ne serait pas candidat s'il était mis en examen. Puis, dénonçant une "instrumentalisation" de la justice, il s'en est remis "au seul suffrage universel".

    Jeudi, Le Canard enchaîné, par la voix de son rédacteur en chef Louis-Marie Horeau, a jugé "grotesques" les déclarations de M. Fillon, promettant que l'hebdomadaire satirique "répondra" au candidat LR "dans son prochain numéro".

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