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  • © 2019 AFP | Crée le 16.01.2019 à 02h08 | Mis à jour le 16.01.2019 à 02h10
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    Un homme blessé évacué d'un complexe de Nairobi regroupant un hôtel et des bureaux, où une forte explosion a été suivie pendant plus d'une heure de tirs nourris, le 15 janvier 2019 SIMON MAINA-AFP

    Une attaque perpétrée par un commando des islamistes radicaux somaliens shebab était en cours mardi dans un complexe de Nairobi regroupant un hôtel et des bureaux, où une forte explosion a été suivie pendant plus d'une heure de tirs nourris.

    Les shebab, dans un court message posté par leur agence de presse Shahada, ont revendiqué la responsabilité de cette attaque dont le modus operandi ressemble à celui qu'ils utilisent fréquemment à Mogadiscio: une bombe explose et dans la foulée, un commando pénètre dans l'établissement visé.

    L'explosion s'est produite vers 15H30 (12H30 GMT) dans ce complexe appelé DusitD2 et situé dans un quartier verdoyant de la capitale kényane mêlant habitations et immeubles de bureaux. Des logements universitaires se trouvent également à proximité. La détonation a été entendue depuis le bureau de l'AFP de Nairobi à plus de 5 km des lieux.

    La brigade anti-terroriste était sur place, venue à bord d'un véhicule blindé, a constaté une journaliste de l'AFP. Une équipe de déminage a par ailleurs fait exploser le véhicule à bord duquel le commando est arrivé sur place, selon la même source.

    Peu après le début de l'attaque, un garde d'une compagnie de sécurité privée travaillant sur place avait affirmé à l'AFP avoir vu "quatre bandits" à bord du véhicule, en sortir et poursuivre leur chemin à pied.

    Contacté au téléphone par l'AFP, Simon Crump, qui travaille dans le complexe, a indiqué que de nombreux employés s'étaient barricadés dans leurs bureaux.

    "Nous n'avons aucune idée de ce qui se passe. Les tirs viennent de plusieurs directions à la fois", a-t-il décrit, ajoutant que tout le monde était terrifié.

    Un nombre important de services de sécurité et de secours était sur place. Les pompiers ont ainsi éteint plusieurs véhicules qui avaient pris feu dans le complexe, sans qu'on connaisse l'origine du sinistre.

    - 'Une bombe' -

    Des équipe de la Croix-Rouge prenaient en charge des personnes choquées et d'autres très légèrement blessées, vraisemblablement dans leur fuite.

    "Il y a eu une bombe et il y a beaucoup d'échanges de tirs", a murmuré un homme travaillant sur place et contacté au téléphone par l'AFP, lui-aussi réfugié dans son bureau.

    Le Kenya a déjà été la cible d'attentats jihadistes de grande ampleur.

    Le 7 août 1998, un attentat, revendiqué par Al-Qaïda, contre l'ambassade américaine à Nairobi avait fait 213 morts et 5.000 blessés.

    Depuis l'entrée en octobre 2011 de l'armée kényane en Somalie pour combattre les islamistes somaliens shebab, affiliés à Al-Qaïda, le pays a été durement touché.

    Le 21 septembre 2013, un commando islamiste avait pris d'assaut le centre commercial Westgate à Nairobi avant d'être éliminé après 80 heures de siège, faisant 67 morts.

    Le 2 avril 2015, un commando avait abattu de sang froid 148 personnes dans l'université de Garissa (est), pour la plupart des étudiants.

    Chassés de Mogadiscio en 2011, les shebab ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guéri

    lla et des attentats-suicides y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils.

    Ils ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 20.000 hommes de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom), à laquelle le Kenya contribue.

    Cette attaque intervient trois ans jours pour jour après celle de la base kényane de l'Amisom d'El Adde, dans le sud de la Somalie. Les shebab, vidéo à l'appui, avaient revendiqué avoir tué près de 200 militaires kényans.

    Lundi, un tribunal kényan a par ailleurs ordonné que trois suspects de complicité avec les auteurs de l'attaque du Westgate, tués dans l'assaut de la police, soient prochainement jugés, près de cinq ans parès les faits.

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