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  • © 2020 AFP | Crée le 27.07.2020 à 16h56 | Mis à jour le 27.07.2020 à 17h00
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    Des visiteurs assistent à une exposition sonore inédite au Berghain, le prestigieux temple de la techno, le 24 juillet 2020 à Berlin STEFANIE LOOS-AFP

    Depuis le déclenchement de la pandémie de coronavirus, le silence règne dans les clubs de techno berlinois. Le plus prestigieux - et sulfureux - d'entre eux, le Berghain, a pu rouvrir le temps d'une exposition sonore inédite. Pas pour danser, juste pour écouter.

    "On écoute, on ressent, on peut fermer les yeux, on peut aussi les ouvrir, et on voyage derrière les sons dans la salle", déclare l'artiste Carsten Seiffarth, créateur de la galerie "singuhr projekte" à l'origine du projet.

    L'exposition se tient jusqu'au 2 août dans l'immense Hall Kessel avec ses plafonds de 20 mètres de haut, derrière les salles de danse du club abrité dans une ancienne centrale électrique désaffectée.

    Le public peut y errer en écoutant onze compositions d'une cinquantaine de minutes au total, où se mêlent bruits de ville, d'hélicoptères, sifflements, craquements, murmures, le tout diffusé via 24 enceintes dissimulées dans l'architecture des lieux.

    Coronavirus oblige, pas plus de 50 personnes ne peuvent y entrer à la fois, si bien que de longues files d'attente se forment régulièrement devant le hall.

    - Une salle comme instrument -

    "Nous avons invité deux artistes, Sam Auinger et Hannes Strobl, à faire un travail pour et avec la salle", explique à l'AFP le curateur Markus Steffens. "Ils considèrent la salle comme une sorte d'instrument", ajoute-t-il. Les sons résonnent différemment en fonction de l'endroit où le visiteur se trouve.

    Le projet a été élaboré au début 2019, bien avant le déclenchement de la pandémie de Covid-19 qui a brutalement mis un terme à la vie nocturne dans les clubs berlinois et conduit à des semaines de confinement.

    Si de nombreuses restrictions ont été levées, les magasins rouverts ou encore les musées, les clubs -foyers privilégiés d'infections au nouveau coronavirus- sont eux condamnés à rester fermés pendant encore longtemps.

    Les organisateurs reconnaissent avoir été quelque peu inquiets concernant l'accueil de leur projet.

    "Au début, nous ne savions pas trop ce qui allait se passer. Et si personne ne venait", de peur de s'infecter?, raconte Carsten Seiffarth.

    Mais les pièces sont hautes et grandes, et régulièrement aérées, et les gens ont un vrai besoin de sortir de nouveau après les semaines de confinement, dit-il.

    "Ici on peut être ensemble, avec beaucoup de gens. Enfin pas trop, seulement 49 si on est venu seul", note-t-il.

    "Et il s'agit d'une expérience, avec cette salle, et des émotions ressenties qui vont au-delà de la simple écoute".

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